Faye + I told that devil to take you back (100 %)

▬ Nommée d’après deux membres féminins de sa famille qui n’avaient guère de considération de la part des autres, Faye a développé sans s’en rendre compte des caractéristiques de chacune d’elles. Elle a acquis la tendance à la multi-personnalité de sa tante paternelle, une des folies qui la caractérise malheureusement, en mettant en avant la froide et impassible Travers qu’elle imagine que ses parents veulent, et en enterrant profondément la jeune fille sensible et aimante qu’elle est réellement.
▬ C’est alors qu’elle n’avait pas encore quatre ans que sa magie s’est manifestée pour la première fois. Confinée dans la nursery du château, avec sa nourrice pour seule compagnie, Faye s’ennuyait ferme, entre deux périodes de sommeille. De temps en temps, une personne qu’elle ne connaissait pas venait pour essayer de lui inculquer la lecture et l’écriture, mais sa lenteur à l’apprentissage –heureusement seulement dû à son âge trop précoce pour de telles leçons- l’irritait et il ne venait pas plus de deux fois par semaine. Curieuse et, malgré le jugement hâtif de son professeur peu patient, vive d’esprit, la jeune enfant avait découvert que le balcon où s’isolait fréquemment sa nourrice en la croyant endormie, pouvait être accessible lorsqu’elle s’étirait de tout son long pour attraper les plus hauts barreaux de son lit d’enfant. Et c’est par une chaude matinée d’été, peu avant ses quatre ans, qu’elle décida d’aller voir ce qu’il y avait de l’autre côté. Sa volonté et sa curiosité avivèrent en elle cette source de magie qui y sommeillait, et un courant d’air vint la soulever délicatement pour lui faire franchir l’obstacle, avant de l’emporter dans les abords immédiats du château. Elle en fit presque le tour, gazouillant près des oiseaux qu’elle croisait, ou observant avec de grands yeux émerveillés le loch qui couvrait la façade ouest de l’édifice. Seulement, alors qu’elle se dirigeait gaiement vers les bois verdoyant qui se trouvaient au-delà d’un ruisseau, au sud du château, elle passa devant le salon d’été où se reposait sa mère, puis devant la cour de transplanage, où son père revenait de Londres. Ils sont d’abord restés stupéfaits, de voir leur fille honnie -ce qu’ils auraient préférés avoir un garçon !- voleter au gré du vent, avant que d’un coup de baguette magique, le patriarche ne la rapatrie vers lui. S’il ressentait quelque fierté à voir sa fille dotée de magie à un si jeune âge, lui-même n’ayant fait montre de ses dons qu’à sept ans, il ne le montra guère. Il préféra lui hurler dessus, trouvant, comme toujours, un prétexte à la rabaisser et à la punir.
▬ Faye a rencontré son premier épouvantard à l’âge de cinq ans, alors qu’elle explorait la Tour Interdite du château des Travers. Elle avait échappé à la surveillance de sa nourrice, endormie dans les cuisines avec une bouteille d’Hydromel à moitié pleine sur les genoux, et elle avait décidé de vagabonder. Elle ne voyait que très peu ses parents biologiques, et son jeune esprit peinait à les rattacher à son sang, bien qu’elle sache que ces deux personnes ne l’appréciaient pas et qu’ils ne manquaient pas une occasion de lui faire du mal ou de la peine. Alors intégrer que certaines parties du château étaient réservées et interdite à presque tout le monde, ce n’était pas encore ça. Elle venait de s’éloigner timidement de la porte d’om venaient des hurlements aigus, entrecoupés de pleurs ou de jurons, et elle trébucha contre un tapis. En tombant, elle eut le malheur de faire entrouvrir la porte d’une vieille armoire branlante où un épouvantard avait décidé d’élire domicile. Elle se retrouva face à sa plus grande peur de l’époque, qui n’a d’ailleurs pas beaucoup évolué depuis lors. Cet homme, que sa nanny appelait Mr Travers, qu’elle désignait comme étant son père à elle, Faye, mais également le maître de ce château, se tenait devant elle, vociférant des insultes, rabaissant son rang et méprisant son existence. Elle voyait se rapprocher sa main aux doigts crochus comme les serres d’un faucon, alors qu’il s’apprêtait à lui agripper le bras pour la secouer en l’invectivant, comme il ne manquait jamais de le faire dès qu’il était en sa présence.
Heureusement, elle fut sauvée de la suite de l’horrible vision de l’épouvantard par un cri perçant et un choc particulièrement fort venant de la porte verrouillée qu’elle avait fui, peu avant. Indécis, l’épouvantard s’était tourné vers la source du bruit, et la fillette a réussi à fuir, détalant plus vite qu’un lapin coursé par un limier.
▬ Malgré des débuts laborieux, la faute à son jeune âge et à la maigre patience de son professeur, Faye devint très vite assidue dans l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, et de diverses autres matières que ses parents jugèrent bon de lui faire enseigner. Même s’ils auraient préféré un garçon, le fait de ne plus pouvoir enfanter après Faye les a décidé à lui inculquer un maximum de choses pour qu’elle soit digne de porter le prestigieux nom des Travers. Même s’il n’y avait aucune affection dans cela, la demoiselle apprécia de pouvoir faire autre chose que de tourner en rond dans la nursery, où elle résida jusqu’à ses neufs ans, faute d’intérêt de la part de ses parents.

Arbre généalogique & carte:

Un peu de mise en contexte, avant de parler de la curieuse sorcière Faye Lisbeth Travers.

Il faut savoir que le domaine Travers, qui sera mentionné à multiples reprises dans cette histoire, est niché au cœur des Highlands. C’est une terre de légende, sauvage et magnifique. Le château Travers est entouré au sud par des montagnes (et un lac), à l’est par des montagnes (et quelques hectares de bois), au nord par des montagnes, et à l’ouest par des montagnes. Le périmètre magique autour du domaine interdit aux moldus de pouvoir ne serait-ce que croire que le lieu est habitable, alors pour qu’ils le voient habité….
C’est dans ce décor inapprivoisé, presque primitif, qu’a grandi l’héroïne de notre récit. C’est cernée par ces massifs rocheux et par cette nature indomptable qu’elle a fait ses premiers pas, ses premiers sorts et qu’elle a vécu ses plus grandes désillusions.

Le domaine Travers est, certes, isolé géographiquement, mais  ce n’est pas pour autant qu’il en va de même pour ses occupants. En plus d’habiter un château médiéval, et d’être toujours dépositaires des titre de noblesse acquis au cours de l’histoire (en bref : Mr Oswald Travers est duc d’Albany, Marquis d'Ormonde, Comte de Ross et Lord Travers), le propriétaire actuel du domaine Travers possède un hôtel particulier à Londres, afin de pouvoir toujours resté proche de ceux dont il doit le rester.

Mais assez de géographie ou d’histoire pour le moment. Concentrons-nous sur le plus important : Faye Lisbeth Travers.

La demoiselle n’a pas eu beaucoup de chance dans sa courte vie. Désirée, elle l’a pourtant été, un bref moment. Avant et pendant la grossesse. Lady Marcia Diane Travers (puisque nous sommes dans les convenances) n’est pas tombée enceinte durant la première année de son mariage. Il a fallu attendre  trois longues années avant qu’elle ne réussisse enfin à concevoir (pour ensuite perdre l’enfant à six mois de grossesse), et aller de fausses-couches en fausses-couches jusqu’à ce que, dix années après son mariage, elle porte enfin l’enfin à terme. Âgée de trente-trois ans à la naissance de son premier enfant, Marcia en paraissait cependant dix de plus. Et quelle ne fut pas sa déception en voyant qu’à la place du fils tant attendu, de l’héritier prodigieux qu’elle avait promis à son époux tout au long de cette grossesse, c’est une fille qui est née ! Quel désappointement pour eux. Pire encore, le médicomage affirma ensuite, étant donné la difficulté de la naissance (qui a quand même duré presque deux jours), qu’avoir un autre enfant serait impossible.
La pilule a été dure à avaler, autant pour monsieur que pour madame. Tellement dure que pendant trois mois, on ne se référait à Faye que comme « Le bébé », ou encore « le truc », quand ce n’était pas « l’indésirable ». En désespoir de cause, parce que le Ministère insistait pour connaître le nom de l’enfant, afin de l’inscrire dans les registres d’état civil, ils se sont décidés pour des prénoms connotés négativement au sein de leur famille. Faye, comme  la grand-mère de Marcia, Faye MacFusty, qui fut reniée lorsqu’elle épousa un moldu, et Lisbeth, comme la sœur aînée d’Oswald, qui s’est déclarée être schizophrène, entre autres maladies mentales, et qui passe la totalité de son temps enfermée dans la haute tour Est du château.
Peut-être n’était-ce pas une bonne idée de la nommer ainsi, car même lorsqu’elle grandit, la déception des parents ne s’atténua pas. Tous les jours, ils avaient sous les yeux le constant rappel de leur échec à produire un héritier digne de ce nom, qui pourrait faire passer leur branche de la famille du statut de secondaire à celle de principale.

Ah oui, il faut vous expliquer quelques petites choses en plus. Oswald est un cousin éloigné de l’actuel Travers principal, Gerald. Il voue une jalousie sans borne à son aîné, et espère lui damer le pion dans bien des domaines. Malheureusement, il reste toujours considéré comme « le petit cousin », qu’importe ce qu’il fait. Avoir un héritier l’aurait peut-être aidé, dans sa quête de renommée, mais malheureusement, qu’est-ce qu’une maudite fille pourrait faire contre la descendance de Gerald, contre ce fils prodigue qui a ses entrées au Ministère de la Magie ?

Pour toutes ses raisons, et d’autres encore, l’enfance de la petite Faye se résuma donc à lire de la déception dans les yeux de ses parents, et à essayer de se faire toute petite pour ne pas subir de punitions injustifiées. Aux yeux du monde, la jolie rousse était donc une enfant modèle, un peu effacée peut-être, mais docile et malléable.
Quand elle était seule, en revanche, la gamine renfermée changeait du tout au tout. En excursion dans la forêt, avec sa nourrice à bonne distance, elle riait, et tournoyait entre les branches. Elle parlait aux oiseaux, aux écureuils et aux biches. Elle s’amusait à divers jeux de rôle, ainsi qu’un enfant peut le faire. Elle développa très tôt une imagination débordante, et un goût pour la lecture. Cela lui permettait de s’évader, de ne plus être oppressée par la sensation de ne jamais rendre ses parents fiers d’elle.

Dès qu’elle eut sa propre chambre, qu’elle ne fut plus obligée de dormir dans la nurserie, Faye se mit en devoir d’orner les étagères du mur avec des livres qu’elle appréciait. Ses goûts variés permettait ainsi à des livres de sortilèges pour débutant de côtoyer des énormes grimoires d’histoire de la magie, ou encore des romans d’aventures plus folles les unes que les autres.
Les précepteurs donnés par ses parents, qui ne tenaient pas à ce que la déception de leur vie puisse les humilier davantage, lui firent engranger un large éventail de connaissances, allant de la géographie et de la politique sorcière (qu’elle trouvait vraiment d’un ennui à mourir) au folklore sorcier et moldu. Elle sut lire, écrire et compter très tôt, et même si certains domaines la rebutaient plus que d’autres, elle aimait apprendre.

Tout en sachant au fond d’elle qu’elle n’arriverait jamais à contenter ses géniteurs, l’étonnante petite rousse ne cessait de chercher à trouver leur approbation. Si elle développa à cause de ceci une certaine tendance à la pluri-personnalité, elle ne parvenait pas à les en rendre responsable. C’était de sa faute, songeait-elle, parce qu’elle n’était pas assez sage, parce qu’elle cédait aux caprices de son esprit et qu’elle n’honorait pas sa lignée. Ou bien c’était parce qu’elle n’avait pas travaillé assez dur. Ou encore, parce qu’elle était mauvaise, et qu’elle ne méritait pas l’attention de ceux qui lui avait donné la vie.
Les appréciations, pourtant positives, de ses précepteurs tombaient dans l’oreille de deux sourds. Mais pour les quelques-uns que la fillette avait pris en grippe -soit parce qu’ils étaient peu attentionnés, soit parce que leur tête ne lui revenait pas, ou encore parce que la matière ne lui plaisait pas- pour ces quelques-uns qui rapportaient des choses négatives à son sujet, par contre, ses parents y prêtaient attention, et ne manquaient jamais de la châtier pour son inconséquence, pour sa paresse, ou pour toutes autres excuses qu’ils trouvaient.

Ainsi, le jour où Faye reçut sa lettre pour Poudlard, elle ne sut trop quelle réaction avoir. Bien sûr, elle était fière de marcher dans les pas de ses parents, et de ses grands-parents, et de tous ses ancêtres (ou presque, car il lui semble avoir un soupçon de sang français dans les veines). Bien sûr, elle avait hâte de découvrir ce qu’elle ne connaissait qu’au travers de ses lectures (l’exemplaire de l’Histoire de Poudlard, par exemple, qui tient une place d’honneur dans sa bibliothèque).
Mais devait-elle être heureuse pour autant ? Ne serait-ce pas une insulte que d’être ravie de quitter le château, et la présence de ses parents, pour aller se lier avec d’autres jeunes gens, pour aller apprendre à devenir une sorcière accomplie ? Et puis, serait-elle à la hauteur des exigences familiales ?
Elle se rappelait fort bien les crises de fureur de son père, à partir du moment où sa magie a commencé à se développer. Elle se rappelait à quel point il était hors de lui quand elle ne parvenait pas à maîtriser suffisamment ses émotions pour empêcher les objets de voler dans la maison, ou même son propre corps qui devenait aussi léger qu’une plume, et qui volait au gré de la brise fraîche de l’écosse du nord. Elle revoyait encore les ailes de son nez qui palpitaient, indiquant la fureur qui l’animait. Elle entendait presque le craquement de sa baguette tant il la serrait fort en lui infligeant la punition qu’elle savait avoir mérité.
Et dans quelle maison serait-elle répartie ? Sa modestie (ou peut-être son absence de considérations pour sa personne) lui faisait entrevoir un blason noir et or. Et encore, elle se rabaissait, ne pensant pas pouvoir être assez loyale et travailleuse pour intégrer les protégés d’Helga Poufsouffle. Ne parlons même pas de la crise que lui feraient ses parents. Mais que penser de la maison de Godric Gryffondor alors ? Oh non, elle n’était sans doute pas assez courageuse. Téméraire, oui. Inconsciente du danger ? Sûrement. Elle en avait eu la preuve une fois, quand sa grand-mère maternelle Grâce Helen Rowle, l’avait emmenée sur l’île où vivaient les ombrageux dragons d’Écosse, ces féroces Noirs des Hébrides. Sa grand-mère étant une MacFusty de naissance, elle les connaissait bien. Mais il est très dangereux, pour quelqu’un qui n’en a jamais vu surtout, de s’approcher d’une femelle qui couve. Pourtant, au mépris du danger, la petite est allée voir de plus près, esquivant avec une agilité rarement égalée la surveillance du clan MacFusty. Non, elle ne méritait pas de se trouver à Gryffondor, elle ne leur apporterait que le déshonneur et la honte, sans compter celle qu’elle attirerait sur sa famille. Et elle n’imaginait pas non plus pouvoir intégrer la prestigieuse maison de Salazar Serpentard, où beaucoup de Travers ont séjourné. Elle n’était pas assez ambitieuse, lui répétait sans cesse sa nourrice. Même si elle aimerait travailler au Ministère de la magie, comme son père qui était avocamage, ou comme sa mère, qui était la secrétaire de son père, on lui rappelait sans cesse qu’elle n’en était pas capable, ou pas digne. A la réflexion, la maison fondée par Rowena Serdaigle était encore celle qui lui irait le mieux. Mais comme elle se sous-estimait, Faye ne pensait pas être assez intelligente. Et pourtant, elle adorait apprendre. Elle se montrait vive et créative.

Au final, elle n’avait pas besoin de se faire un tel sang d’encre à ce propos. Qu’importait sa maison, après tout, puisque ses parents n’étaient jamais contents d’elle. Que ce soit le lion, le serpent, le blaireau ou l’aigle, ça aurait été la même chanson, à quelques variations près (elle imaginait surtout leur réaction si elle avait été envoyée à Gryffondor comme un mélange du Requiem de Mozart, et du rythme rapide et rageur de Luis Von Spitz, ce célèbre violoniste sorcier, alors que si elle avait été à Poufsouffle, ç’aurait été plutôt le Requiem de façon prononcée).

Mais heureusement, la personnalité défaitiste et vaincue de Faye n’était pas la seule facette qu’elle avait. Très vite, à Poudlard, elle a réveillé l’enthousiaste, l’opportuniste, ou encore la part d’elle-même qui adorait les études. Aux yeux d’une poignée, elle pouvait être elle-même, Faye. Mais aux yeux de la majorité, elle était la pâlotte et effacée Travers. Digne de son nom, mais sans plus. La petite moue hautaine et le port d’une reine, mais sans les sarcasmes et le venin qu’on aurait pu attendre d’une telle lignée. Elle suscita autant de jalousie (on la soupçonnait à tort de connaître la magie noire et de s’en servir pour avoir les notes excellentes qu’elle récoltait) que de pitié (on la plaignait d’être aussi peu démonstrative, aussi peu enjouée, voire aussi peu garce).
Elle ne voulait pas s’appesantir sur ce qu’éprouvaient ou pensaient les autres à son égard, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se trouver blessée par les négatifs, ou au contraire, réconfortée par les positifs. Elle s’attira quelques ennuis en se montrant parfois trop insolente ou trop placide dans ses réponses aux professeurs, mais jamais rien qui ne nécessitait de prévenir ses parents, puisqu’elle faisait assez vite acte de contrition, et que ses notes étaient de toutes façons toujours aussi bonnes.

Et c’est ainsi que nous trouvons notre petite Faye, à l’orée de sa majorité. Elle s’est trouvée une ambition, depuis son entrée à Poudlard, et fera tout pour la satisfaire. Elle veut décrocher ses ASPICs, et réussir à entrer au département des Mystères. Elle veut devenir une langue de plomb, et explorer la magie sous toutes les coutures. Elle veut retrouver des sortilèges anciens, perdus, et en créer d’autres. Elle aime aussi se dire qu’elle pourrait créer ou améliorer des potions, sur son temps libre.
Mais la réalité, c’est qu’elle doit encore travailler dur. Et est-ce que ses parents accepteront qu’elle s’émancipe de la sorte ? Ou bien est-ce qu’ils essaieront de « rattraper la tare qu’elle représente à leurs yeux » en la mariant de façon avantageuse, sans lui donner son mot à dire ?
En vérité, elle était certaine que même mariée selon leurs désirs, elle ne serait encore pas à la hauteur. Elle a grandi, la petite Faye, elle a compris qu’ils désiraient un héritier. Qu’ils désiraient du prestige, encore plus. Elle a compris plus de choses qu’on ne pourrait le croire, et pourtant, elle continue à espérer, comme l’enfant qu’elle cesse peu à peu d’être.