Lena ♣ All those lights they call my name

01. Elle a une peur bleue des corbeaux. Cette peur vient un peu de nul part et elle ne peut pas se l’expliquer. Ces gros oiseaux avec leurs yeux malicieux, elle leur trouve quelque chose de désagréable et effrayant. 02. Elle adore écrire et a une collection impressionnante de carnets, dans lesquels elle note ses humeurs, des listes, des idées. 03. Elle adore conduire et remercie grandement son paternel de l’avoir forcé à passer son permis. Parce que le balai, quand il pleut et que le transplanage ça rend un peu malade… 04. Elle dort toujours entourée de beaucoup d’oreillers, surtout quand son frère n’est pas là. 05. Elle a été repérée à l’âge de quinze ans, alors qu’elle prenait le soleil sur une plage française, par une directrice de mode qui voulait faire d’elle un mannequin. Elle a gentiment refusé appréciant bien trop manger pour ça. 06. Elle a toujours trouvé difficile d’évoluer entre le monde magique et le monde moldu. De ne pas parler de l’un lorsqu’elle était dans l’autre. 07. Elle rêve de voyager partout. 08. Elle a du mal à être féminine et accepte difficilement l’image qu’elle peut renvoyer lorsqu’elle se met en valeur. 09. Elle paraît assez froide au premier abord, surtout à l’époque où elle était encore élève, mais elle est surtout timide et assez introvertie. 10. Pour autant, elle adore raconter des histoires farfelues, papoter avec les fantômes du château et il lui arrive de faire des choses étranges comme porter de grandes chaussettes jaunes par dessus ses collants noirs. Elle n’a pas été envoyée dans la maison de ceux qui ne jugent pas, pour rien. 11. Elle peut être très possessive et jalouse, d’autant plus lorsqu’il s’agit de son frère jumeau. 12. Elle n’a été amoureuse qu’une seule fois, elle était en cinquième année et le garçon, un gryffondor l’a ridiculisée devant toute l’école en lui écrasant la tête dans un gâteau avant de la larguer dans la grande salle. En cause, le comportement de son frère qui serait allé lui dire de ne pas toucher à sa sœur… 13. Elle adore le rock et ce même si tout le monde pense qu’elle écoute plus de la musique classique. 14. Le cadeau pour ses 17 ans était d’ailleurs une place pour un concert. 15. Dans sa chambre, elle a tendance à se balader à moitié nue, en petite culotte, contente d’avoir enfin son intimité. 16. Jusqu’à l’âge de onze ans, elle n’avait jamais dormi seule, toujours dans le même lit que son jumeau. 17. Elle a mal supporté de ne pas être dans la même maison que ce dernier. 18. A quatre ans, elle a mit le feu à son armoire, lors d’une dispute avec sa mère qui voulait absolument lui faire porter une robe jaune à pois. Et au lieu de se faire gronder, sa mère l’a prise dans ses bras, soulagée de savoir que la petite avait bien des pouvoirs. Au final, comme tous ses vêtements avaient pris feu, elle a été obligée de porter la robe. 19. Elle a dans sa chambre, pleins de petits cactus et une collection de livres plus grande que celle de fringues. 20. Elle est intolérante au lactose.

Ils étaient deux beaux et petits bébés. On ne les attendait pas forcément, pas à deux du moins et la petite qui avait poussé son cri en première dormait déjà à poings fermés sur la poitrine de leur mère épuisée, tandis que son frère un peu plus long à sortir se faisait faire sa toilette. Des jumeaux, quand la magie de la nature vient donner à l’enfant son meilleur ami dès les premières secondes de sa vie. Madame Kearney avait l’habitude de la magie et pour dire, elle était sorcière de sang-mêlé et elle avait épousé un moldu rencontré sur un bateau entre l’Irlande et l’Angleterre, malgré les réticences de sa famille. Ce dernier était d’ailleurs assis sur une chaise à côté du lit d’hôpital, blafard et complètement sonné. C’est qu’il devait encaisser pas mal de choses depuis un an déjà. L’existence de la magie, sa femme qui la pratiquait et maintenant le fait qu’il n’avait pas un, mais deux bébés à s’occuper. Pour autant, le regard tendre que sa bien-aimée posait sur lui laissait entendre que tout irait bien pour eux.

Pourtant, ce n’était pas facile d’élever des jumeaux. Encore moins lorsqu’ils ne voulaient rien faire seuls, faisaient le double de bêtises, de crises de larmes, de caprices, de cauchemars… Séparer Lena et Logan était impossible. A l’école primaire, où ils allèrent jusqu’à recevoir leur lettre pour Poudlard, ils se dérouillèrent toujours pour être dans la même classe. Lena, la plus sérieuse des deux travaillait, recopiant les cours, tandis que son frère gribouillait sur son cahier lorsque la leçon ne lui plaisait pas. Dans la cour de récréation, on n’embêtait pas les jumeaux Kearney. Parce que des rumeurs couraient à leurs sujets, on disait avoir vu Logan faire léviter des objets ou encore Lena faire pleurer des petites filles sans même les toucher. Il n’y avait pas que du faux dans ses rumeurs, mais cette diabolisation de leur personne plaisait pas mal aux enfants qui s’en amusaient, ne voyant pas le danger de leur comportement. Ils étaient toujours tous les deux, même lorsqu’ils se mélangeaient aux autres pour jouer, on n’embêtait jamais Lena, de peur de se recevoir les foudres de son frère.

Cette relation fusionnelle avait ses avantages et ses désavantages. Lorsqu’ils reçurent leur lettre pour Poudlard, sous les yeux inquiets de leur paternel et ceux fiers de leur maternelle, ils n’imaginaient pas une seconde que l’on pourrait les séparer. Et pourtant, un simple chapeau tout rapiécé s’en chargea, les répartissant dans des maisons différentes. Si Lena était ravie d’être une bronze et or, appréciant la dynamique de cette maison et l’éclat d’esprit de ses camarades, elle dû apprendre à faire sans son frère. En classe, car ils n’avaient pas forcément de cours en commun et si tel était le cas, les professeurs refusaient de les asseoir côte à côte. La nuit venue, au moment de filer sous les draps, dans un lit petit et froid sans la présence de l’autre. Il n’y avait que les interclasses, les pauses et les sorties à Pré-au-lard qui leur permettaient de se retrouver. Chaque retour à l’école, après les vacances, était un déchirement et ce, même s’ils appréciaient leurs camarades et les cours dispensés.

Leur séparation et prise d’indépendance, amena à un jeu bien commun aux adolescents et communément appelé drague. Lena se prit un jour d’affection pour un Gryffondor plus âgé qu’elle d’un an et qui de son sourire malicieux avait réussi à la faire tomber dans ses filets. Pendant environ deux mois, ils sortirent ensemble, d’abord très discrètement pour ne pas s’attirer d’ennuis, puis finalement, Lena finit par le dire à son frère, qui ne prit pas la chose de la manière voulue. S’emportant, il finit par menacer le rouge et or, l’incitant à quitter sa sœur sous peine de se recevoir un maléfice à la figure. Au lieu de ça, ce fut Lena qui se prit une charlotte au fraises dans le visage, brisant ainsi son coeur et sa fierté, sous les yeux de toute la Grande Salle. Pour la première fois de leur vie, les jumeaux ne s’adressèrent pas la parole pendant deux mois. Un temps bien trop long qui fit valser leurs notes et leurs sourires. Heureusement, les vacances de printemps arrivèrent bien vite pour réconcilier les deux jeunes gens.

Après s’être mis d’accord sur le fait qu’ils ne devaient pas s’empêcher de voir d’autres gens, mais ne devaient rien se cacher non plus, ils entamèrent leur fin de scolarité à Poudlard. Lena avait pour ambition de rester travailler dans la château, appréciant cet endroit qui était devenu sa maison. Elle voulait y faire quelque chose et lorsqu’à la fin de sa scolarité, diplômes obtenus hauts la main, elle apprit que le poste de bibliothécaire s’était libéré, elle ne se le fit pas dire deux fois. Vivre au milieu des livres, partager le savoir, aider de jeunes pousses à travailler, en silence, que demande le peuple franchement ?
Et puis rester à Poudlard est ce qui lui semble le plus sûr avec tout ce qui se passe en ce moment à l’extérieur, après tout, Dumbledore est celui qui maîtrise le mieux la situation non ? Du moins, c’est ce dont elle essaye de se convaincre, alors que des rumeurs de plus en plus lourdes se profilent à ses oreilles. Elle ne veut pas se battre et pourtant, elle ne laissera personne toucher un cheveux de son père, de sa mère ou de son frère. Elle voudrait juste d’une vie toute simple...