Sujet: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Lun 15 Fév - 15:51
Flashback à l'été 1977
Pandora feat. Remus
If I tell you my secret, won't you try and use it against me ?
Remus n'était plus sûr que ç'ait été une bonne idée d'inviter Pandora à venir le rejoindre en vacances seulement trois jours après sa dernière pleine Lune. On était à la mi-Août, les Maraudeurs avaient loué une immense villa sur le bord de mer anglais, et des dizaines de personnes avaient été invitées à venir y passer un peu de temps. Ils avaient plus ou moins fait la fête tout le mois, se changeant les idées après une année scolaire tourmentée, et tout le monde les félicitait pour leur bonne organisation – gérée en grande partie, admettons-le, par notre Loup-Garou. Le seul moment où les Maraudeurs n'avaient été que tous les quatre fut entre le 14 et le 17 Août, puisque Remus avait refusé que quiconque à part eux soient sur les lieux lors de la pleine Lune. Ça n'avait pas été un mois particulièrement compliqué, mais c'était peut-être être un peu trop téméraire que de croire qu'il en serait complètement remis trois jours plus tard. Il n'avait néanmoins pas eu le choix puisque non seulement leurs amis allaient recommencer à arriver à partir du 17, mais il avait invité sa petite-amie, Pandora, à venir à partir de cette date-là. Cela faisait quelques mois, maintenant, qu'ils sortaient ensemble. Leur couple avait été officialisé fin mars, après qu'ils aient passé quelques semaines à se tourner autour, et ils s'étaient affichés ensemble toute la fin de l'année scolaire, allant à l'encontre des recommandations qu'on leur adressait chacun de leur côté. Autant dire que la grande majorité de leur entourage respectif n'était pas vraiment en faveur de leur relation. Du côté des proches de Remus, on reprochait à la jeune femme son intolérance classique, héritée de son arbre généalogique, et on craignait qu'elle ne le rejette si un jour il osait s'ouvrir à elle quant à son secret. Pris dans un élan de passion, Remus n'avait rien écouté, et avait foncé dans le tas, espérant qu'elle réponde à ses avances. Maintenant qu'il l'avait à son bras, il se mettait à douter, et à écouter le discours que lui tenaient ses amis ; et s'ils avaient raison ? Et si elle rompait avec lui le jour où il admettrait qui il était ? Et si elle allait se servir de ce secret contre lui ? C'était certainement une question de confiance ; croyait-il assez en elle, ou plutôt en eux, pour lui faire confiance au sujet de cette lycanthropie ?
Ils étaient une dizaine d'adolescents assis autour d'un feu, sur la plage. Pandora et Remus n'étaient même pas assis côte-à-côte. Le jeune homme s'était laissé embarquer pour un plongeon dans l'eau glaciale de la Manche, et quand ils étaient remontés, il s'était retrouvé à s’asseoir entre Lily et Peter. Une bouteille de Whisky-Pur-Feu tournait entre les mains de tout le monde, les rires fusaient, mais Remus n'écoutait pas vraiment. Il fixait Pandora, assise face à lui. Elle semblait silencieuse, sous la lumière du feu de camp. C'était surréaliste de la voir là, entourée par ce qui était une majorité de Gryffondors, avec lesquels on ne la voyait d'ordinaire jamais. Si Remus et elle n'étaient pas sortis ensemble, jamais elle n'aurait été invitée à venir passer quelques jours de vacances dans cette maison. La Maison des Maraudeurs. Comment auraient-ils pu songer à la mettre sur la liste des personnes à inviter, elle, cette Serdaigle réputée pour être une gosse de riche, la fille d'une famille au sang-pur réputée pour être particulièrement intolérante ? C'était sûrement hypocrite, peut-être que ça aurait fait d'eux des intolérants, de ne pas l'inviter parce qu'ils auraient écouté des « on dit ». Mais tout cela n'était qu'hypothétique, puisque, évidemment, Remus Lupin et Pandora Lockhart sortaient ensemble, alors bien sûr, elle avait été invitée. Ça faisait trois jours qu'elle était là, elle repartirait le lendemain, et à Remus, cela paraissait incroyable. Il avait attendu avec impatience qu'elle arrive, après plus d'un mois séparé d'elle, depuis la fin des cours, plus ou moins. Ils s'étaient envoyés des lettres bien sûr, mais pouvoir la voir, la toucher, l'embrasser. Ça le rendait heureux.
Mais Remus et Pandora ne s'étaient que peu vus. La journée, les Maraudeurs couraient toujours à droite et à gauche : ils faisaient visiter les environs aux nouveaux arrivants, allaient au village d'à côté pour faire des courses, ils organisaient des activités aquatiques ou des balades en forêt, et s'assurait que tout le monde ait bien un lit sur lequel il pourrait s'endormir la nuit venue. Après tout, ils devaient s'en tenir à leur réputation. Ces vacances devaient être mémorables pour tout ceux qui avaient posé le pied dans cette belle maison en bord de mer. On devrait en parler pour encore quelques mois, on devait vouloir l'imiter, sans jamais pouvoir l'égaler. Remus avait alors dû sacrifier un peu du temps qu'il aurait pu passer avec Pandora ; elle était sa petite-amie, ô combien c'était compliqué de le réaliser, et de comprendre ce que cela signifiait, il aurait dû être plus souvent avec elle. Même la nuit, alors que ça aurait pu être le moment où ils se retrouvaient, il n'avait pas vraiment été là. Il n'avait que peu réussit à dormir, encore fiévreux de la pleine Lune, et l'avait souvent laissée seule dans le lit à peine le jour se levait, désireux de prendre l'air et de retrouver un peu de solitude qu'il chérissait tant, et qu'il n'arrivait plus à obtenir alors que plus de dix personnes vivaient avec lui. Et évidemment, il se rendait compte de tout cela maintenant qu'il savait que dans moins de douze heures, elle serait partie.
Après plusieurs minutes à la fixer, à observer chaque détail de son magnifique visage, il avait finit par capter son regard. Il lui sourit doucement, avant de lui indiquer la maison d'un coup de tête. Il n'était pas tard, il ne portait pas sa montre mais la barre de minuit ne devait pas encore être passée. D'ordinaire, il n'était pas couché avant trois heures du matin, mais ce soir, il avait envie de se retrouver avec Pandora, de pouvoir profiter avec elle des dernières heures qu'ils passeraient ensemble avant de devoir à nouveau se séparer. Il se leva, non sans que quelques-uns de ses camarades ne lui lancent quelques reproches qu'il n'écouta pas. Il s'approcha de sa petite-amie pour lui prendre la main et l'aider à se lever. A nouveau, quelques bruitages s'élevèrent de l'assemblée, certains plus salaces que d'autres – il était sûr d'avoir reconnu parmi eux la voix de Sirius. A vrai dire, les Maraudeurs n'étaient plus aussi réfractaires fasse à la jeune sang-pure qu'ils avaient pu l'être. S'ils avaient émis de grosses réserves au début, ils avaient fini par apprendre à la connaître, et à voir qu'elle ne correspondait pas complètement à l'image qu'ils s'étaient faite d'elle. Sirius avait été le premier à l'accepter réellement. Peut-être parce qu'ils venaient tout deux de familles aux idéaux plutôt radicaux contre lesquels ils s'étaient rebellés. Évidemment, les Lockhart n'étaient pas les Black, mais ça force un peu le respect, non ? Peter avait rapidement suivit cet avis, puisque si c'était celui de Sirius, alors il était possible de le partager. James restait celui qui grinçait le plus des dents face à la jeune femme, il était celui qui avait demandé à peu près une centaine de fois à Remus s'il était bien certain qu'il était une bonne idée de proposer à Pandora de venir. Néanmoins, le chien, le rat et le cerf s'accordaient tous les trois pour dire que Remus ne devait pas lui avouer son secret. Ils étaient suffisamment à le connaître, ce n'était que trop le risquer que de l'ajouter elle dans la liste des personnes qui savaient. C'était peut-être la dernière raison qui restait à Remus de garder le secret de sa lycanthropie ; mais cette décision de garder le secret n'était plus aussi certaine qu'elle ne l'avait été quand ils avaient commencé à sortir ensemble. Aujourd'hui, la balance ne penchait plus autant d'un côté. Il avait envie de se confier à elle, il avait envie qu'elle sache qui il était réellement, entièrement. Quand il passa son regard sur l'assemblée alors qu'il la saluait en lui souhaitant bonne nuit, il croisa le regard de James. Il les connaissait par cœur, ses Maraudeurs. Il devait leur en parler, avant de prendre une décision. Ce secret n'était plus seulement le sien ; depuis qu'ils l'avaient appris en deuxième année, depuis qu'ils avaient choisi de devenir des animagus en cinquième et depuis ce qui s'était passé l'année précédente avec Sirius et Snape, c'était devenu leur secret à eux aussi. Remus ne pouvait plus se permettre de tout dire à Pandora sans leur en parler avant.
Pandora et Remus remontaient silencieusement vers la maison. La chambre que Remus avait choisie était située au deuxième étage, et donnait directement sur la mer. Elle était petite, enfin, elle l'était depuis qu'il avait agrandit le lit une place pour en faire un lit de couple, mais il ne s'en préoccupait pas trop, car à part pour dormir, il n'y était jamais. Alors qu'il poussait la porte en bois blanc de la villa, pour la tenir ouverte le temps que Pandora entre la première, il fit, les yeux rivés vers le sol.
« Je suis désolé, Pandora, de ne pas avoir été très disponible pour toi, pour nous, ces trois derniers jours … »
Il faut bien commencer par quelque chose, n'est-ce pas ?
Dernière édition par Remus J. Lupin le Mer 17 Fév - 17:43, édité 3 fois
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Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Mar 16 Fév - 15:48
❝ Tell me your secrets. ❞
- Pandomus -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
Elle attrapa la bouteille qu’on lui faisait passer avec un petit sourire, avant de la remettre en course une petite lichette en bouche. L’ambiance était festive, détendue, tout le monde semblait beaucoup s’amuser et il était évident que l’on parlerait de ces vacances pendant longtemps. Assise entre deux Gryffondors dont elle connaissait à peine le nom, la jeune fille se demandait réellement si accepter cette invitation avait été une bonne idée. En premier lieu, cela semblait parfait, une maison de vacances en bord de mer, loin de ses parents, proche de son petit-ami. Le décor de rêves. Elle s’était battue corps et âme pour avoir la permission d’y aller et encore, cela était passé par un mensonge, puisque ses géniteurs étaient persuadés qu’elle allait en vacances avec son meilleur ami, son promis, qui avait profité de cette opportunité pour se faire la malle de chez lui quelques jours aussi. Cette pensée fit naître un petit sourire sur son visage et elle remarqua que la jeune rouge et or assise à ses côtés rigolait en essayant de la faire participer à la blague. Elle avait bien conscience que des deux côtés, chacun faisait beaucoup d’efforts. Elle avait beaucoup de mal à rester là, au milieu de tous ces gens qu’elle ne connaissait pas et que la majorité du temps elle rejetait, mais elle savait qu’ils prenaient sur eux pour l’accepter aussi. Tout cela parce qu’elle était la petite-amie du plus mystérieux des maraudeurs et que si un de ces trublions accepte quelque chose ou quelqu’un, la foule suit et salue. Pour autant, elle ne l’avait pas attendu pour être appréciée des autres, c’était tout simplement une nouvelle catégorie de gens qui s’offraient à elle. Certes, elle voyait un peu loin, car pour le moment, ils ne l’appréciaient pas, ils la toléraient. Le plus dur était d’obtenir l’accord de ses amis à lui. Sirius avait été le plus simple à convaincre, il venait d’une famille semblable à la sienne et avait vite remarqué que derrière ses apparences de fille de bonne famille, elle se fichait bien de son éducation, Peter était gentil, mais trop effacé pour elle et venait ensuite James qu’elle ne supportait pas du tout. Il était prétentieux, agaçant, moqueur et en plus il courrait après cette Lily. Au fond, ça ne pouvait pas lui faire de mal, au contraire, cela évitait que cette née-moldue vienne fourrer son nez au milieu de sa relation avec Remus. Le problème était là, tous ces gens gravitant autour de lui étaient trop éloignés de ce dont elle avait l’habitude.
Ces trois jours passés en bord de mer n’avaient pas su combler ses attentes, alors oui, il y avait du monde, des rires, les garçons se donnaient entièrement à leurs invités, organisant des activités sur l’eau, des repas dignes de grandes réceptions, personne n’était à plaindre, chacun avait un lit à sa disposition, de vraies vacances de rêves. Mais il ne fallait pas se leurrer, la jeune Serdaigle n’était là que pour l’un d’entre eux et ce dernier avait été des plus distant. Elle ne s’était jamais réveillée à ses côtés et ne le voyait quasiment pas de la journée, aussi avait-elle passé ses journées soit dans la chambre à lire, soit sur la plage à regarder la mer. Elle avait essayé de se joindre à une activité à laquelle il participait, mais Evans c’était immiscée et Pandora lui avait cédé la place. La jolie blonde n’était pas jalouse, mais tout de même, elle avait bien du mal à supporter la meilleure amie de son petit copain. Et puis, elle commençait à se poser des questions, qu’elle n’osait pas lui poser de peur de déclencher quelque chose de trop gros pour elle. Mais il semblait fatigué, agité et il avait ces griffures sur le corps. Pandora était loin d’être bête et son petit cerveau commençait à surchauffer autour de certaines interrogations. Il ne lui disait rien et continuait d’être attentionné et adorable lorsqu’il daignait s’occuper d’elle, hors de question de briser tout ça donc. Du bout des pieds elle jouait avec le sable, déconnectée de ce qui se passait autour d’elle. Si elle avait cherché à fuir la demeure familiale, l’envie de rentrer le lendemain commençait à se faire pressante et Merlin sait à quel point cela était rare. Elle ne mourait pas d’envie de revoir ses parents, mais quitte à lire sur un lit autant que ce soit le sien et qu’elle n’ait pas en tête le fait que son petit-ami s’amuse comme un fou dehors.
Alors oui, elle aurait pu faire un effort et se joindre à tous ces gens qui n’avaient qu’une envie : s’amuser. Mais alors qu’ils se baignaient et s’aspergeaient d’eau en riant, elle se sentait de trop, sentiment difficilement acceptable pour notre miss Lockhart et chaque fois, elle finissait par rejoindre la berge pour les regarder de loin. Pandora avait essayé de se rendre utile pour casser cette image que chaque regard autour d’elle lui renvoyait. En faisant la cuisine, en aidant aux tâches ménagères, car malgré ce que l’on pouvait dire, elle n’était pas du genre à ne pas lever le petit doigt de peur de s’abîmer sa manucure. Elle releva la tête et se rendit compte que Remus, assis en face d’elle et encore et toujours à côté de Lily, la regardait. Il lui offrit ce petit sourire qui faisait chavirer son coeur à chaque fois et ce peu importe combien elle pouvait lui en vouloir ou être fâchée après lui, il savait comment la faire craquer le saligaud ! Comprenant qu’il lui proposait de se retrouver un peu seuls, elle attendit qu’il vienne la chercher. Il se réveillait enfin ! Peut-être avait-il prit conscience qu’elle était là et qu’elle n’était là que pour lui, lui qui l’avait invitée ici. Oui, elle était un peu en colère, déçue surtout de ce petit séjour. Elle s’était fait beaucoup d’idées sur ces vacances depuis qu’il lui en avait parlé, bien avant qu’ils ne s’avouent leur attirance. Elle s’était imaginée de longues balades en bord de mer main dans la main et tout autant de choses qu’ils n’avaient pas faites du tout. Elle avait sûrement un peu trop extrapolé, mais elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. Autour d’eux les gens laissèrent parler leur imagination en les voyant s’éloigner et si elle souriait intérieurement, son visage restait assez fermé vu de l’extérieur. Ses bras croisés sur la poitrine, elle le suivit silencieusement jusqu’à leur chambre. Celle où elle avait passé pas mal de temps et qui offrait une vue magnifique sur la mer qu’elle avait eu le loisir d’apprendre par coeur. Il poussa le battant de la porte pour la laisser passer et d’une voix qu’elle devinait un peu coupable s’excusa de ce dont elle l’accusait. La jeune fille ne put s’empêcher d’acquiescer d’un mouvement de tête un peu amère, mais elle était assez contente de savoir qu’il en avait conscience, fallait-il encore qu’elle ravale sa fierté pour ne pas lui jeter au visage ce que sa solitude lui avait fait ruminer. Elle s’assit sur le bord du lit en tripotant le bas de sa robe. Elle haussa les épaules en prenant soin de ne fixer que le plancher. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? C’est pas grave... » Son ton laissait pourtant entendre le contraire, mais elle se voyait mal lui reprocher vraiment son absence, de un il ne lui appartenait pas et de deux, il semblait s’être bien amusé ces derniers jours. « Tu as des invités c’est normal de t’en occuper. » Elle releva la tête vers lui telle une enfant à qui on aurait refusé un jouet et essaya de lui offrir un petit sourire qui se révéla un peu triste. Pandora ne pouvait pas se retenir de montrer sa déception.
Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Mer 17 Fév - 17:35
Flashback à l'été 1977
Pandora feat. Remus
If I tell you my secret, won't you try and use it against me ?
Entrant dans la chambre, les deux adolescents n'avaient même pas pris la peine d'allumer la lumière. La pièce était éclairée par la lumière de la Lune encore assez ronde, de laquelle Remus détourna le regard pour plutôt le poser sur la jeune fille qui se tenait face à lui. Sous la lumière blanche de l'astre, elle était particulièrement belle. En fait, elle l'était en règle générale – si bien que Remus devait parfois cligner des paupières pour s'assurer que ce n'était pas son esprit qui lui jouait des tours – mais cet air un peu mélancolique lui donnait un charme incroyable. Cela ferait bientôt six mois qu'ils sortaient ensemble, mais il ne se lassait pas de la regarder. Il était capable de rester pendant des heures à l'observer sans qu'elle le voit, pour simplement analyser ses mouvements, regarder son sourire, tenter de comprendre ses expressions … Sirius trouvait cela étrange, il disait qu'on aurait dit que dans ces moments-là, ces instincts de loup remontaient. Il n'avait sûrement pas tort, puisque quand il se concentrait, son odorat aiguisé captait chacun de ses parfums, que ce soit celui qui émanait d'elle quand elle sortait de la douche ou celui qu'elle sentait avait passé une journée de cours. Mais elle n'était pas sa proie, loin de là ; il avait même l'impression d'être la sienne. Dans les quelques grimoires qu'il avait lu sur la lycanthropie, il avait appris que les Loups-Garou, avec de l'entraînement, pouvaient être capable de différencier la marque odorante des différents ressentis humains. La peur, la colère, l'amour, la haine … Ils étaient capable de savoir qu'est-ce qui émanait du corps humain ; Remus en était incapable. Si les Maraudeurs avaient passé des années à perfectionner leur transformation en animagus, Remus ne voulait pas se perfectionner à être un Loup-Garou. Loin de considérer cela comme une prouesse magique ou un don, il y réfléchissait le moins possible, repoussait le moment où il devrait s'enfermer jusqu'à la dernière minutes, et ne demandait jamais ce qu'il avait fait pendant la nuit. Il ne voulait pas savoir, il ne voulait pas être Loup-Garou, pas même pour une nuit. Mais à cet instant précis, dans cette chambre avec Pandora, il aurait aimé être capable de distinguer ce qu'elle ressentait. Énervée ? Triste ? Déçue ? Remus aurait sûrement été un cocktail de tout cela s'il avait été à la place de la jeune femme. S'il s'était démené comme elle l'avait fait pour venir passer trois jours entouré de personnes qu'il ne connaissait pas et qu'il n'appréciait pas particulièrement, tout cela pour passer du temps avec elle, temps qu'elle n'aurait pas daigné lui accorder, il aurait sûrement été énervé, triste et déçu. Alors, il ne pourrait lui en vouloir si elle l'était, mais il ne s'empêcha pourtant pas de prier pour qu'elle ne le soit pas.
Quand elle répondit à ses excuses, maintenant assise sur le lit, il aurait presque pu y croire. Ou plutôt disons qu'en tout cas, il avait voulu y croire, mais qu'il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle ne disait ces mots que par dépit. Il pouvait entendre la déception dans sa voix, et pour ça, pas besoin de pouvoirs de lycanthropie. Quelque part, au fond, ça flattait son ego de Gryffondor ; elle n'était venue dans cette maison que pour le voir, que pour lui, et n'avait pas su profiter des moments où il n'était pas là. Mais alors qu'elle le regardait enfin, son ego n'avait plus d'importance. L'idée d'avoir pu lui causer de la peine était insupportable, et il avait envie de revenir dans le temps pour tout recommencer. Il aurait fait les choses différemment. Il ne l'aurait pas invité quelques jours à peine après la fin de la pleine Lune. Il aurait mis son impatience de côté pour ne lui dire de venir que sa fièvre abaissée et ses cicatrices affinées. Il aurait poussé James et Sirius a prendre un peu plus les choses en main, et il lui aurait accordé plus de temps. Il aurait passé des heures au lit avec elle, ne se préoccupant pas des autres invités, au combien ils étaient ses amis. Elle était sa petite-amie. Mais Remus n'avait pas fait tout ça et il ne pouvait pas revenir dans le temps, et maintenant, il était dans cette petite chambre, debout devant une Pandora à l'air triste assise sur le lit.
Remus se pencha pour attraper les mains de Pandora ; il avait les mains chaudes, comme toujours, et le contact avec la peau de la Serdaigle le fit frissonner, comme toujours. Il entrelaça ses doigts aux siens et se laissa glisser vers le sol : il s'accroupit, posant leurs mains liées sur les jambes de la demoiselle. A nouveau, il capta son regard, faisant se rencontrer ses yeux gris et les siens, bleus vifs, même dans cette obscurité. « Tu es mon invitée, à moi. Et je ne me suis pas bien occupée de toi, pas assez. » Cette fois, c'était lui qui était plus petit qu'elle, et il dû pousser un peu sur ses jambes pour placer son visage à la même hauteur que le sien. Ce faisant, il étira un peu la cicatrice qu'il s'était fait sur le mollet il y avait maintenant près d'une semaine. Il avait dû prétexter à la jeune femme quand elle lui avait demandé ce qu'il s'était fait que Sirius, un peu trop bourré, avait laisser tomber un lame qui lui avait lacéré la jambe. Il n'avait même pas mis son coeur dans cette explication, c'était comme s'il voulait qu'elle devine, comme s'il voulait qu'elle le confronte et lui demande quand est-ce qu'il allait arrêter de lui raconter des histoires pour enfin lui dire la vérité. Il suffisait d'un regard pour savoir que cette plaie n'avait rien de commun, rien de moldu, qu'elle avait été infligée par quelque chose de magique et qu'elle ne serait pas guérie en quelques jours, comme il l'avait prétendue. La jeune fille était une Serdaigle de septième année ; le préfet la savait plus intelligente que cela, il savait qu'elle finirait par assembler les morceaux du puzzle et qu'elle comprendrait. Il devait lui dire avant qu'elle ne le fasse. Ce qui le protégeait encore devait être le bon-sens de Pandora : comment est-ce que Dumbledore pouvait laisser un Loup-Garou pénétrer à Poudlard, c'était bien trop dangereux ? Ou allait-il, une fois tous les vingt-huit jours, quand la Lune prenait le dessus ? Comment était-ce possible qu'il n'ait pas déjà massacré la moitié de Poudlard, en commençant par ses trois stupides meilleurs amis ? Il devait lui en parler, parce qu'il ne voulait pas la perdre. Mais il devait d'abord en discuter avec les Maraudeurs, parce qu'il ne voulait pas les perdre. Et évidemment, lui expliquer un truc pareil n'était pas des plus évidents ; « je vais te dire ce qui a causé toutes ces cicatrices sur mon corps, à commencer par la marque de morsure que tu as remarqué sur mes hanches, mais il faut d'abord que j'ai l'aval des Maraudeurs ». Déjà qu'elle ne les appréciait pas grandement, elle allait se demander ce qu'ils venaient faire là, au milieu de leur relation. Remus ne s'attendait pas à ce qu'elle comprenne ce qui le liait à James, Peter et Sirius. Après tout, elle ne savait pas comment avait commencé leur amitié, et surtout, elle ne savait pas tout ce qu'ils faisaient pour lui tous les mois. Ils ne se ressemblaient pas, pourquoi étaient-ils alors devenus, presque du jour au lendemain, les meilleurs amis du monde ? Comment étaient-ils devenus le quatuor le plus fameux de l'histoire de Poudlard, comment étaient-il devenus ce groupe dont on n'imagine pas l'un des membres du groupe sans les trois autres ? Par lui, à cause de lui, grâce à lui. En partie, du moins. Grimaçant une demi-seconde parce que sa cicatrice le brûlait, et espérant que Pandora l'aie pas vu, Remus continua : « Je me ferai pardonner, je te le promets. » Un instant, il songea à l'embrasser, maintenant que leurs visages étaient si proches, mais il préféra porter ses petites mains blanches à ses lèvres pour les couvrir de baisers. « Dit-moi ce que je peux faire pour me faire pardonner. »
Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Mer 17 Fév - 22:58
❝ Tell me your secrets. ❞
- Pandomus -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
Elle avait beau lui en vouloir, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver terriblement beau et d’avoir envie de sourire niaisement. C’était donc ça l’amour, devenir bête comme ses pieds en présence de l’autre ? Une minute, une heure auparavant même elle lui en voulait de ne pas s’être occupée d’elle, d’avoir su profiter là où elle s’était ennuyée, elle avait pesté contre lui, s’était même demandée si elle ne ferait pas mieux de partir plus tôt histoire de le faire culpabiliser. Et maintenant qu’il lui tenait la main, elle oubliait complètement qu’elle était censée être fâchée. Son contact était chaud, il ne semblait jamais avoir froid et elle adorait dormir contre lui, car elle avait tendance à être assez frileuse alors qu’il était un radiateur ambulant et puis il était doux, délicat, elle ne se sentait jamais en danger avec lui. Par contre ce qu’elle pouvait se trouver ridicule ! Elle tâcha de garder son sérieux lorsqu’elle le vit s’agenouiller à ses pieds, elle était censée lui en vouloir de ne pas avoir fait attention à elle ces derniers jours, bon sang ! Elle baissa la tête en souriant légèrement, il avait raison, elle était son invitée et n’était venue que pour lui. Et alors qu’elle ne songeait plus qu’à rentrer chez elle assise au coin du feu, maintenant qu’elle se trouvait près de lui elle mourait d’envie que le temps s’arrête. « Contente que tu en prennes conscience Lupin... » Elle avait beau sortir avec lui depuis quelques temps elle adorait l’appeler comme ça lorsqu’elle voulait le taquiner. Par la même occasion, elle avouait que malgré ses excuses, elle s’était sentie un peu seule lors de son séjour, mais qui ne l’avait pas remarqué ? Elle était persuadée que l’on parlait dans son dos, signalant à quel point cette jeune sang-pur était hautaine et combien elle ne se mélangeait pas aux autres. Elle avait l’habitude de ce genre de remarques et ne les prenait même plus en considération à présent. Les gens qui la connaissaient savaient qu’elle n’était pas réellement froide et pimbêche. Mais comme elle se fichait bien de ce que l’on pouvait penser d’elle, jamais elle ne s’efforçait de montrer aux autres ce qu’ils voulaient voir. Et ce n’était pas parce que les Maraudeurs l’avaient invitée qu’elle allait faire semblant de s’amuser alors que ce n’était pas le cas.
Il s’appuya sur ses mains pour se redresser à hauteur de son visage. Il avait des yeux magnifiques et les traits de son visage ressortaient en détail éclairés ainsi par l’astre lunaire. Ce ne fut pourtant pas la première chose qu’elle remarqua, mais la micro grimace qu’il tenta de cacher tant bien que mal. Elle savait d’où cela venait, elle avait vu cette cicatrice sur son mollet, une récente et pas franchement jolie à voir. Soit disant Sirius qui l’aurait attaqué malencontreusement. La jolie blonde n’y croyait qu’à moitié, ce n’était pas la seule marque de blessure présente sur son corps, il en avait de sacrément marquées, qu’elle aimait caresser du bout des doigts en essayant de comprendre d’où elles venaient. Pourtant pas bête, voir même plutôt intelligente, la jeune fille semblait refuser de voir la vérité en face. Par peur très certainement, mais chaque fois que son cerveau commençait à faire des connexions trop évidentes, elle les balayait d’un revers de la main. Il ne pouvait pas être ça. Ce n’était pas possible, il était bien trop gentil, discret et entouré pour avoir ce genre de facettes. Et puis si c’était le cas, ses amis devaient être au courant. Quoi que ce n’était pas impossible non plus.
Elle fronça les sourcils en réponse à son visage tordu par la douleur un bref instant, mais ne dit rien. Un sourire recommença à vouloir étirer ses lèvres, mais elle le retint autant que possible pour éviter de lui montrer à quel point elle craquait vite en sa présence. Elle était Pandora et personne n’avait de réelle influence sur elle ou du moins c’est ce qu’elle aimait laisser croire. Il était adorable et ne semblait même pas s’en rendre compte le bougre ! Elle aurait bien déposé un baiser sur son nez, mais ça aurait été lui donner raison trop vite. Aussi leva-t-elle la tête de manière exagérée, prenant l’air le plus condescendant possible avant de murmurer quelques mots entre ses dents. « Hum… Je ne sais pas si je pourrai te pardonner un jour... » Même si c’était déjà fait, comme si ces trois jours d’ennuis n’avaient pas existé, comme si elle venait d’arriver, elle l’avait déjà pardonné, d’autant plus lorsqu’il portait ainsi ses mains à ses lèvres, mais ce n’était pas une raison pour le lui dire tout de suite. Il était bien plus drôle de s’amuser un peu tant qu’il en était à essayer de s’excuser ainsi.
Elle posa ses mains sur la base de sa mâchoire avant d’approcher sa bouche de son oreille. Il sentait bon l’air frais et la mer, une odeur qui lui allait parfaitement bien et qui se mélangeait parfaitement à son parfum naturel. « Occupe-toi de moi alors ? » Elle avait prit sa voix de petite fille et le regarda avec une petite moue de chat potté. S’il savait comment la faire craquer, elle n’était pas en reste non plus, même si elle semblait en avoir plus conscience que lui. Innocemment, elle finit quand même par le questionner. « Ton mollet ça va ? » Elle était inquiète de savoir que ce n’était pas encore guérit, une blessure de couteau aurait déjà dû l’être depuis longtemps et peut-être qu’elle essayait par la même occasion de lui tirer les vers du nez. Mais ça ne pouvait être… Elle secoua la tête pour chasser ces idées qu’elle refusait d’admettre et surtout pas alors qu’il était là tout près dans la pénombre.
Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Lun 22 Fév - 14:47
Flashback à l'été 1977
Pandora feat. Remus
If I tell you my secret, won't you try and use it against me ?
Le temps passait trop vite ; maintenant qu'il était avec Pandora dans sa chambre, il aurait préféré que les heures arrêtent de s'écouler. Ces vacances étaient passées trop vite, la rentrée approchait à grand pas, et elle signait leur dernière année à Poudlard. Il avait à la fois l'impression que c'était hier qu'il avait franchit les portes du château pour la première fois, mais aussi que tant de choses avaient changées depuis ce premier jour. Il n'était plus la définition du garçon solitaire, au contraire même, puisqu'il était désigné comme l'un des quatre rois des Gryffondor, toujours accompagné de ses trois acolytes ; il ne vivait plus non plus dans un monde de tolérance et d'harmonie, puisque le Seigneur des Ténèbres était aux portes de l'Angleterre, veillant sur le Ministère de la Magie et tuant des moldus à tour de bras. Cela ferait bientôt six mois qu'il sortait avec Pandora, mais il avait toujours l'impression de l'embrasser pour la première fois, il considérait toujours cela comme un miracle qu'elle le laisse l'approcher, et comme une bénédiction qu'elle mêle ses doigts aux siens. Dans la pénombre, alors qu'il voyait son visage déçu se détendre pour laisser apparaître sur ses lèvres un sourire, son cœur se laissa aller à battre plus rapidement, et il se força à ne pas rire quand elle l'appela Lupin. Dans sa bouche, son nom de famille sonnait différemment. Il lui rappelait à la fois une période où elle le dénommait encore vraiment comme ça, quand ils ne se connaissaient pas, ne se tournaient pas autour, ne sortaient pas ensemble mais aussi le fait que justement, elle ne l'appelait plus comme ça. Maintenant, elle lui trouvait des surnoms ridicules, qu'elle usait pour l'appeler au travers d'un couloir rempli d'élèves, et qui lui mettait un sourire sur les lèvres à peine il les entendait. Maintenant, quand elle l'appelait Lupin, c'était pour le taquiner, se moquer de lui, pour faire semblant de mettre des distances entre eux alors que leurs visages ne pouvaient être plus proches sans se toucher.
Pandora s'était levée, laissant Remus accroupit sur le sol alors qu'elle adoptait un air condescendant pour le punir de son absence de ces derniers jours. Le Gryffondor voulait rentrer dans son jeu, la prier mille fois de le pardonner, il aurait été prêt à s'agenouiller s'il l'avait fallu ; mais il choisit plutôt de se lever, baissant tout de même les yeux et la tête, plutôt pour cacher son sourire qu'autre chose. Rester assis ainsi sur le sol lui faisait trop mal au mollet pour qu'il garde cette position plus longtemps ; pour une fois, il était pressé d'aller à l'Infirmerie pour qu'enfin on lui donne quelque chose qui parvienne mieux à cicatriser cette plaie. Les ingrédients pour fabriquer des mixtures qui servaient à refermer les blessures dues à des créatures magiques telles que les loup-garous coûtaient cher, et il ne pouvait pas se permettre de toujours en racheter, surtout pas pour ce qu'il qualifierait d'une égratignure comme celle qui figurait sur son mollet. Joueuse, la jeune fille prétendait qu'elle ne savait pas si elle pourrait le pardonner, et Remus mima le désespoir. Si Sirius était passé par là, il en aurait eu la nausée ; James aurait pu faire semblant de se moquer de lui, mais il aurait été le dernier des hypocrites – il fallait le voir, en compagnie de Lily ! Ces jeux d'enfants faisaient sourire Remus et poussait le rythme de son cœur à s’accélérer. « Jeux d'amoureux » serait une expression plus appropriée pour les qualifier, mais nous n'en étions pas à là, n'est-ce pas ? Bientôt, Pandora s'approchait de Remus pour prendre son visage entre ses mains, avant de lui chuchoter à l'oreille : « Occupe-toi de moi alors ? » Un frisson lui parcourut l'échine alors qu'il sentait le souffle chaud de la jeune fille contre son oreille et que son esprit se laissait aller à imaginer tout ce qu'elle sous-entendait par là. Ses mains vinrent se poser sur les hanches de la jeune fille, alors qu'il la regardait adopter un air suppliant. Comme si maintenant il pouvait lui refuser quoi que ce soit. Tout ce dont il avait envie était de la couvrir de baisers, de lui dire combien elle était belle, de répondre à toutes ses niaiseries par d'autres niaiseries, de caresser son corps nu, de lui apporter le petit déjeuner au lit, de dérégler son Portoloin pour qu'elle ne puisse pas rentrer chez elle dès le lendemain … Mais apparemment, elle avait une autre idée en tête ; en se reculant un peu, prenant un air innocent, elle lui demanda comment allait son mollet. Elle eut l'air troublée de poser cette question, comme si elle savait qu'elle mettait le doigt sur le mensonge qui la mènerait à la vérité. Remus eu l'impression d'avoir été ramené sur terre après ces quelques minutes dans les nuages, et il réfléchit quelques instants à sa réponse. Il prétendit s'intéresser à cette fameuse griffure en y jetant un œil : elle était située à l'arrière de son mollet, faisait une dizaine de centimètres de longueur, et un demi-centimètre de largeur. Le sang avait coagulé, mais il avait pris une couleur sombre assez étrange, et on pouvait toujours voir que la profondeur de la plaie était anormale – si on croyait vraiment à l'excuse du couteau. « L'eau de la mer n'aide pas à la cicatrisation, je crois, m'enfin, t'en fait pas, je désinfecte régulièrement. J'irai voir l'infirmière à la rentrée pour qu'elle me donne quelque chose ... » Remus voulait ses mots rassurants, mais il les regretta à peine eurent-ils franchit la barrière de ses lèvres. La rentrée était dans dix jours ; en disant cela, il avait sous-entendu que cette foutue coupure au couteau moldu ne serait pas guérie d'ici là … Bien joué, Remus, si ça c'est supposé la rassurer ! Bafouillant un peu, il ajouta alors : « Enfin, je veux dire, si ça ne s'est pas refermé d'ici là ... »
Pour se rattraper, Remus qui avait toujours les mains posées sur les hanches de la jeune femme se servit de ce levier pour la rapprocher un peu de lui, réduisant l'espace entre eux-deux et particulièrement entre leurs visages. Il ne voulait pas être celui qui l'embrasserait le premier : il voulait que ce soit elle qui le fasse, lui montrant du même coup qu'elle le pardonnait pour ces trois derniers jours catastrophiques. Il espérait ne pas avoir à attendre trop longtemps, parce qu'il finirait par céder le premier ; ça arriverait peut-être, la jeune fille était bien plus têtue que lui. C'était pour cela qu'il fallait absolument qu'il lui change les idées, qu'elle arrête de s'intéresser à sa cicatrice, et à ses gaffes maladives. Sinon, la mule qu'elle était ne cesserait de lui poser des questions, et les informations essentielles quant à la nature de ses plaies finiraient par lui échapper, et ça serait trop tard pour aller en parler aux Maraudeurs. D'une voix douce, il décida alors de dire : « Tu pars à quelle heure, demain ? Je t'ai avec moi pour le petit déjeuner au lit, au moins ? »
Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Dim 28 Fév - 19:06
❝ Tell me your secrets. ❞
- Pandomus -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
Les vacances d’été passaient toujours trop vite et pourtant, elle n’avait pas manqué d’occasions de s’ennuyer et de souhaiter retourner à Poudlard. Entre les disputes avec ses parents, les longues heures à rester allongée sur son lit à contempler ce plafond et attendre que ce fichu hibou veuille bien lui ramener un peu de son petit-ami. Heureusement, il y avait toujours son voisin avec qui elle pouvait passer du temps sans que quiconque n’y trouve à redire. Leurs parents étaient toujours ravis de les voir traîner ensemble, même s’ils ne semblaient pas avoir compris que non, ils ne se marieraient jamais. Oui, elle avait souhaité plus d’une fois rentrer chez elle, sa vraie maison, retrouver son dortoir et ses amis, la bibliothèque et les succulents repas de la Grande Salle. Mais maintenant qu’elle était là avec Remus, elle aurait voulu que la pause estivale dure encore des mois. La vie était injuste. Pourquoi devait-elle rentrer aussi vite ? Elle s’était battue avec son père, mais il avait été clair. Trois jours, pas un de plus, après, elle devrait rentrer pour passer du temps en famille avant la rentrée. Sa dernière avant le grand saut dans la vie active. Il était étrange de songer à quel point le temps passait vite en général, elle se voyait encore rejoindre la table des Serdaigles le jour de la cérémonie et bientôt elle devrait partir pour ne plus revenir. Un drôle de sentiment l’envahissait chaque fois qu’elle y songeait. Etre nostalgique à même pas dix-sept ans, quelle histoire !
Pour le moment, elle pensait surtout à ce temps qu’ils avaient laissé filer alors qu’ils auraient pu profiter de ne pas avoir de professeurs sur le dos, ou de contrainte de dortoir. Ils pouvaient dormir dans le même lit sans attendre l’avis de qui que ce soit ! Et ce même si les Maraudeurs ricanaient face au lit élargi par le rouge et or.
Bouder aurait été inutile et ridicule. Ce n’était pas l’envie qui manquait, mais à quoi bon lui faire la tête pendant des heures qui n’étaient pas infinies ? Au pire, elle garderait ce petit week-end sous le coude pour le faire craquer plus tard, un peu comme une carte à jouer bonus. Elle aurait bien aimé lui répéter qu’elle lui en voulait, mais passé un certain âge, les caprices avaient tendance à mal passer. Aussi se contenta-t-elle de mimer les sentiments qu’elle aurait pu ressentir contre lui, s’amusant de ce petit jeu. Elle le vit se redresser rapidement et entrer dans la danse. Ils étaient ridicules, elle en était certaine, vus de l’extérieur. A se tourner autour, se chercher comme deux jeunes oiseaux. Elle ne s’était jamais sentie de la sorte, euphorique et électrisée de la tête aux pieds. Les mains qui vinrent se poser sur ses hanches ne firent qu’amplifier ces sensations. Elle sentait sous ses doigts sa mâchoire se contracter, signe qu’il n’était pas insensible de l’avoir aussi près. Mais la jeune fille avait d’autres idées en tête, celles qui lui trottaient depuis quelques temps déjà et qui avaient eu le temps de bien mûrir et prendre leur place pendant ce temps toute seule. Mais était-elle prête à savoir la vérité, à apprendre si ce qu’elle pensait était vrai ou non ? La crainte que rien ne serait plus comme avant la hantait tout autant que les questions à la base. Et puis il semblait dérangé qu’elle ramène la conversation sur cette blessure, comme s’il préférait éviter le sujet. Elle hocha de la tête, prête à capituler et faire comme si ce n’était pas bizarre, ni grave, alors que clairement la plaie n’était pas belle. L’eau de mer n’aidait sûrement pas et comme il passait son temps à courir d’un bout à l’autre de la maison, les chaires devaient avoir du mal à cicatriser. Mais le fait est que s’il prévoyait d’aller voir l’infirmière à la rentrée, c’est qu’il pensait que ça ne serait pas guéri à ce moment là. Ses sourcils vinrent presque se rejoindre dans une expression d’incompréhension. Il sembla remarquer le problème puisqu’il essaya de se rattraper. Elle croisa ses bras sur sa poitrine avant de reprendre la parole. « Ce serait bizarre un peu non ? Y avait un truc pas net sur la lame de ton couteau là ou quoi ? »
Il essaya de détourner le sujet qui ne semblait pas lui plaire plus que ça en la rapprochant de lui. La demoiselle pouvait être têtue et obstinée par moments, mais le fait de ne pas accepter ce qui semblait être la vérité, l’empêchait de fouiner plus loin. Elle ne voyait pas ce qui avait pu causer la blessure ou du moins, ne voulait pas le voir. La jeune fille se laissa entraîner vers lui, le coeur battant à la chamade. Il avait un pouvoir d’attraction énorme sur elle et cela se confirmait chaque fois qu’il posait ses mains sur son corps. Elle avait envie de lui dire qu’elle finirait par savoir, par comprendre, mais ç’aurait-été mettre en avant le fait qu’elle se posait des questions. Elle se contenta de l’observer en silence, se demandant une fois de plus à quoi il pouvait penser.
Un petit sourire vint se dessiner sur son visage. « Le petit-déjeuner au lit ? C’est chouette ça. Dommage que je parte à six heures quoi... » C’était faux, elle l’embêtait pour lui rendre la monnaie de sa pièce en quelques sortes. Son père lui avait permit de rester jusqu’à onze heures et demi, elle se devait d’être là pour le déjeuner et ne pas arriver en plein milieu. La Serdaigle aurait clairement préféré avoir la journée pour profiter pleinement, mais discuter avec son paternel était peine perdue. Elle laissa échapper un petit rire face à la mine déçue de Remus et lui posa un baiser sur le nez. « Je rigole, j’ai jusqu’à onze heures trente pour rentrer. » Ce qui laissait le temps au rouge et or de se rattraper pour ces instants manqués. Elle finit par décider qu’il avait été assez puni pour le moment et n’avouerait pas qu’elle en avait envie, aussi s’approcha-t-elle de lui sur la pointe des pieds – elle avait beau être grande, il l’était aussi – pour faire disparaître complètement le peu d’espace qu’il y avait entre eux, frôlant ses lèvres du bout des siennes. Ce qu’elle pouvait aimer ce genre de moments...
Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Ven 11 Mar - 3:03
Flashback à l'été 1977
Pandora feat. Remus
If I tell you my secret, won't you try and use it against me ?
Ce qui s'était passé avec les Maraudeurs aurait dû lui servir de leçon ; par Merlin, ce qui lui était arrivé avec Jules aurait dû lui servir de leçon. Cacher un secret à une personne dont on se fiche, ce n'est pas bien compliqué. Mais comment mentir à quelqu'un à qui on tient ? Il se souvenait de cette époque où James, Peter et Sirius ne savaient pas … Il se souvenait de toutes ces heures passées à se retourner dans son lit, se demandant s'il devait obéir à Dumbledore et ne rien leur dire, ou s'il devait se fier à son instinct qui le poussait à tout leur avouer. Ils l'avaient confronté avant qu'il ait eu le temps de se décider, mais il ne tenta pas longtemps de dénier la vérité ; sûrement était-ce son côté un peu Gryffondor qui avait laissé l'insouciance l'emporter, et surtout, qui avait fait prévaloir l'amitié à sa promesse envers Dumbledore. Il s'était senti libéré d'une centaine de kilos après que les Maraudeurs avaient été mis au courant, à tel point qu'il se demanda pourquoi il ne leur avait pas dit avant. C'était comme s'il leur avait instantanément fait confiance, et il avait eu la stupidité de croire que ça lui suffirait. Il avait pensé que personne d'autre n'aurait à être au courant, qu'il n'aurait besoin que des Maraudeurs pour vivre sa vie à Poudlard de la manière la plus heureuse possible. Mais d'autres personnes étaient rentrées dans l'équation, des personnes auxquelles il ne s'attendait pas, des personnes qu'il apprécia plus que comme des connaissances. Ses parents avaient tenté de le prévenir, mais la solitude … Finalement, ce n'était pas tant pour lui que ça. Il avait passé la moitié de son enfance à jouer avec son ombre ; au moins, il partagerait son adolescence avec d'autres ombres. La prochaine à être au courant fut Lily. Elle était sa meilleure amie, et à l'image des Maraudeurs, elle avait deviné. Rien de bien étonnant, à vrai dire. Ils étaient tous les deux préfets chez les rouge et or, passaient la plus grande partie de leur temps ensemble et Lily … Lily pouvait être aussi futée qu'une vipère. A nouveau, il n'aurait pu mieux se sentir que de la savoir au courant. Il s'était imaginé qu'il se passerait la même chose avec Jules ; elle était sa petite-amie, sa première petite-amie. Mais elle ne devinait pas, elle ne voyait rien, même. Remus avait alors finit par tout lui dire, par amour s'était-il dit sur le moment, et elle avait littéralement pété un plomb ; ne souhaitant plus rester avec lui et préférant ne jamais rien avoir su à son propos pour ne pas risquer de le trahir, elle était allée demander à Dumbledore de lui effacer la mémoire. Le directeur avec refusé, évidemment, mais il était parvenu à la calmer, et elle s'était convaincue qu'elle n'aurait pas besoin d'en arriver à un tel point. L'air que Dumbledore lui avait servit après cet événement lui passa l'envie de raconter cette histoire de nouveau, et il crut, encore une fois, que ça suffirait. Les Maraudeurs et Lily savaient, Jules l'avait appris et les conséquences avaient été catastrophiques, son petit groupe de Gryffondor serait alors suffisant. Mais Remus avait commencé à traîner avec Pandora, à sortir avec elle, même, et puis, évidemment, il avait eu envie de lui dire. Mais il y avait eu le fameux incident Rogue. Et là, c'était devenu complètement insensé : comment Severus Rogue pouvait-il être au courant, et pas Pandora ? C'était à lui que Sirius avait choisi d'aller murmurer son secret, parmi tous les élèves de Poudlard. A Severus Rogue. Et maintenant, tout le monde était complètement paranoïaque, Dumbledore avait de nouveau sorti ce regard, et Pandora n'était pas au courant. Et tout cela n'avait pas de sens. Pandora devait savoir, au combien la réponse de Jules avait été catastrophique, au combien les conséquences avaient été compliquées à gérer après que Rogue avait appris … Il était près à gérer les catastrophes et les conséquences, si seulement ça lui permettait d'être sûr de sa relation avec la Serdaigle. Pendant les quelques premières semaines de leur relation, il avait cru qu'il n'aurait pas à lui dire, qu'il s'en sortirait très bien sans qu'elle soit au courant. Mais tout était allé si vite, entre eux … Il aurait dû s'y attendre. Il aurait dû savoir … Tout ce qui s'était passé avec les Maraudeurs et avec Jules aurait dû lui servir de leçon.
Ce serait bizarre un peu non ? Y avait un truc pas net sur la lame de ton couteau là ou quoi ? » Sur les crocs, tu veux dire ? Un espèce de venin de loup-garou, oui, tout à fait. Tu as l’œil, Pando. Mais tu es une Serdaigle, alors évidemment que tu as l’œil, évidemment que tu as vu que cette blessure n'avait rien de normal, évidemment que ça va être un peu plus compliqué que ça si je veux te faire croire à tous mes mensonges. Mais le jeune homme ne le voulait plus vraiment. Lui mentir lui paraissait être la chose la plus injuste qu'il ait faite depuis longtemps. Il avait l'impression de se moquer d'elle alors qu'elle méritait bien mieux. Elle méritait de savoir qu'elle sortait avec un loup-garou qui avait manqué de tuer un certain Serpentard aux cheveux gras. Entre autres. Mais Pandora ne pouvait pas savoir tout de suite, pas dans l'immédiat, pas avant qu'il en ait parlé à Peter, James et Sirius. Plus il se répétait cela, moins il semblait y croire, et pourtant, il continuait de le faire. Il continuait de lui mentir, au combien ça lui coûtait. « Va savoir ce que Sirius fiche avec son couteau suisse. Il est tout le temps en train de jouer avec, c'est comme ça que la lame a atterrit sur ma jambe, qui sait où elle est aller traîner avant ça... » Remus assortit ce mensonge du sourire le plus sincère possible, se félicitant de ce mensonge presque crédible. C'était assez digne de Sirius pour être vrai. Il serra un peu plus Pandora contre lui, sentant son corps se réchauffer à une vitesse trop rapide pour être normale, et changea de sujet en évoquant un petit déjeuner au lit, que la jeune fille commença par refuser à demi-mot, expliquant qu'elle aurait à rentrer chez elle des six heures. Le coeur de Remus manqua quelques battements à l'idée de la voir partir aussi vite, et surtout, d'avoir gâché ces trois jours sans pouvoir profiter ne serait-ce que d'une grasse matinée avec elle. Mais une lueur farceuse sembla s'allumer dans le regard de la Serdaigle, et un instant, il cru avoir une Gryffondor entre les bras. Elle déposa un baiser sur son nez qui fit frémir ses muscles jusque dans son dos, et le fit sourire en lui avant qu'elle pourrait finalement rester jusqu'à onze heure trente, ou quelque chose comme ça. Il ne prêtait pas vraiment attention à ce qu'elle disait, à vrai dire, puisqu'elle se rapprochait dangereusement de son visage, et avant qu'il ait eu le temps de fermer les yeux, elle l'embrassait. Enfin, se disait-il. Pas que leurs lèvres ne se soient pas touchées depuis son arrivée dans la maison ; ils s'étaient embrassés. Mais pas comme ça. Evidemment, il avait fallu qu'ils attendent le dernier soir pour retrouver la passion qu'ils tentaient de cacher à Poudlard, parce qu'elle était trop compliquée à assumer. Ils auraient pu passer trois jours à être entièrement eux-même, mais … Enfin, bref, ne repartons-pas là-dessus. Décrivons plutôt comment le baiser que Pandora avait peut-être voulu chaste s'embrasa rapidement. Comment Remus passa une main dans ses cheveux blonds tandis que l'autre descendait jusqu'aux courbes les plus basses de son dos ; comment il la poussa doucement contre la porte de la chambre pour qu'elle s'y adosse, alors qu'ils prolongeaient leur baiser ; comment les minutes s'écoulaient comme si elles étaient des secondes, alors qu'ils s’essoufflaient. Remus ne pensait plus à rien, se laissant guider par le désir qu'il éprouvait pour la jeune femme qu'il s'étonnait toujours d'avoir entre les bras.
Ils n'entendirent pas les bruits précipités dans les escaliers, ou en tout cas, Remus ne les entendit pas, trop occupé à soulever la robe de la jeune fille pour la jeter sur le sol. Il souriait de toute ses dents, oubliant la douleur dans sa jambe, la dispute qui aurait pu éclater, la nécessité de tout lui révéler. Il voulait profiter de ces derniers heures avec Pandora, et ne fit d'abord pas attention au petits coups toqués sur la porte, contre laquelle ils étaient portant appuyés. Ces coups se firent plus insistants, et Remus finit par ouvrir les yeux, et par s'écarter de la jeune femme, qui se tenait maintenant en sous-vêtements de la chambre. Il ouvrit grand les yeux, jusqu'à entendre une troisième fois les coups s'abattre contre la porte, et à s'inquiéter. D'une voix rauque, il s'exclama : « Qu'est-ce qu'il se passe, c'est qui ? » mais en fait, il savait déjà qui était derrière la porte, puisqu'il l'avait senti. Zéphyr Aït-Malek avait une odeur assez particulière, autour de laquelle Remus avait tourné pendant quelques années. Et si cette foutue lycanthropie pouvait servir à quelque chose, au moins, elle lui permettait de reconnaître les curieux qui se permettaient de venir toquer à sa porte alors qu'il avait sa petite amie presque nue dans ses bras. Tenez, vous pouvez ajouter cet ancien Gryffondor à la liste de ceux qui savaient, d'ailleurs. « Tu pourrais descendre, Rem, s'il te plaît ? On aurait besoin de toi avec Sasha, on ne sait pas comment ... » L'anglo-pakistanais n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la porte s'ouvrait sous son nez. Remus avait fait attention à ce que Zéphyr ne puisse pas voir Pandora, qui était de l'autre côté de la porte, en ne l’entrouvrant que de quelques centimètres vers l'intérieur. « T'es sérieux, Zéphyr ? Tu ne vas pas pouvoir t'en sortir tout seul ? Tu ne peux pas aller demander à James ou à Sirius ? Sasha et toi avez vraiment besoin de moi, ou vous le faites exprès pour me faire chier ? » Zéphyr écarquilla ses paupières, et Remus aperçu Sasha qui se tenait derrière lui, ce qui le poussa presque à s'excuser pour son langage. Mais Zéphyr commença à rire, ce fut alors au tour du préfet d'écarquiller les yeux, avant de les lever au ciel. « Je suppose que les Maraudeurs auront leur réponse, vous vous êtes bien rabibochés. On va vous laisser, alors … Mais tu peux juste me dire où … » La porte se claqua avant que Zéphyr n'ait eut le temps de terminer sa phrase, et Remus crut entendre Sasha s'énerver contre son petit-ami beaucoup trop intrusif, ce qui le fit sourire. Pendant ces quelques minutes d'interruption, il avait presque eut le temps d'oublier que Pandora était déjà en sous-vêtements, et quand il se retourna vers elle, fermant la porte à clef derrière lui – rien ne vaut un bon loquet moldu contre quelques Gryffondors trop curieux, n'est-ce pas ? – son coeur manqua de nouveau quelques battements.
« Tu es magnifique, ma Pandora ... ». Et là-dessus, la danse de nos deux jeunes adolescents reprit.
Gasmask
Spoiler:
Joyeux anniversaire, ma beauté Un peu en retard, je sais, mais j'espère que le RP saura me faire pardonner. Tu sais quoi, d'ailleurs, truc de fou dingue ? Remus est lui aussi né un dix mars. Si ça, c'est pas un signe Des bisous, j'espère que tu as bien profité de ta journée
Invité
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Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ? Jeu 17 Mar - 21:41
❝ Tell me your secrets. ❞
- Pandomus -
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux.
Pandora, à l’âge de onze ans avait intégrée la maison des érudits, des sages, de ceux qui veulent tout connaître comme le chantait si bien le vieux choixpeau. Ce n’était pas un hasard, si depuis sept ans elle portait fièrement son blason bleu et bronze. Miss Lockhart aurait tout aussi bien pu intégrer la maison des serpents, mais son esprit vif et sa réflexion l’avaient justement installée au bon endroit. Elle adorait lire, apprendre, connaître, découvrir, sa curiosité ne s’arrêtait pas forcément à ses livres de cours et la demoiselle pouvait être hautaine et bien trop sûre d’elle sous certains aspects. Aussi, elle détestait qu’on lui parle comme à une imbécile, que l’on ose même la prendre pour une idiote. Nombre de personnes au sein de l’école de magie s’étaient vus humiliés d’avoir osé lui parler de la sorte. Un des drames de sa vie était d’ailleurs d’être jolie et intelligente car hélas, pour beaucoup, ces deux caractéristiques ne vont pas de paire. Aussi, ils voulaient d’elle qu’elle ne soit que jolie et qu’elle cesse de réfléchir. Et au premier abord, ils la traitaient tous de la même manière. Seulement, elle espérait que les personnes proches d’elles, ses amis et ils étaient peu nombreux, ces gens à qui elle daignait donner de l’importance la considèrent différemment. Elle espérait mieux de celui qui aurait très bien pu être dans sa maison, celui avec qui elle construisait quelque chose de terriblement excitant et fragile à la fois. La première fois qu’elle avait vu Remus, ils étaient en première année, ce n’étaient alors que des enfants, émerveillés par ce décor féerique. Mais Remus était à part, il avait beau traîner avec ces trublions qui lui servaient d’amis, il semblait ailleurs, dans la lune… Ils avaient grandi et ce n’est qu’en sixième année qu’ils s’adressèrent enfin la parole. Chacun à leur manière faisaient partis des populaires de l’établissement, tout le monde connaissait leur nom et pourtant, personne n’aurait pensé à les associer. A la base, elle avait surtout voulu percer ce secret ambulant, ce mystère dont tout le monde parle à l’école. Le cas Lupin. Sa curiosité l’avait poussé à lui parler. Mais elle ne s’était pas préparée à tomber dans un piège de cette envergure. Certes, elle l’avait toujours trouvé très mignon avec cet air un peu perdu bercé dans cet aura de mystère. D’abord, elle avait pensé qu’ils pourraient s’amuser un temps, juste comme ça, peut-être le temps de découvrir ce qu’il cachait, mais il avait ce petit sourire en coin, cette manière de la regarder comme si rien n’existait autour. Elle avait fini par craquer, cherchant sa présence autant que possible. Ils faisaient leurs devoirs ensemble, se croisaient parfois dans les couloirs, elle ne cessait de lui jeter des coups d’œil peu discrets lorsque leurs classes avaient cours ensemble. Ils avaient fini par s’y résoudre et par sortir ensemble. A partir de là, ce n’était plus tant son secret qui avait prit de l’importance, mais plus le fait qu’il ne daigne pas lui donner sa confiance. En presque six mois et malgré les suspicions qu’elle pouvait avoir, les perches qu’elle lui tendait, il ne lui disait rien. Et la jolie blonde se torturait l’esprit avec ces idées qu’elle ne voulait pas accepter. Elle avait beau rejeter tout ça, elle avait deviné. En acceptant de venir passer ces trois jours au bord de la mer, elle avait espéré qu’il lui explique enfin. Mais les regards pleins de sous-entendus des autres Maraudeurs ne lui avaient pas échappés. Et Remus était resté silencieux tout du long, distant et occupé à d’autres choses. Pourtant, il y avait cette satanée blessure qui aurait pu lui servir de tremplin, mais il s’obstinait à revendiquer le coup du couteau. Il la prenait pour une idiote, elle le détestait pour ça, mais dès qu’il ouvrait la bouche, elle en perdait totalement le nord. Elle hocha doucement de la tête, d’un air suspicieux et décida de laisser tomber pour ce soir. Elle voulait profiter de l’intimité de cette chambre, de ce dernier moment à deux avant de reprendre la route de l’école où ils ne pourraient pas faire ce genre de choses. Blottie contre lui, elle s’amusa quelques instants, petite vengeance personnelle pour ces trois jours passés quasiment seule, ce n'était pas vraiment dans son caractère d'agir ainsi, mais il devait déteindre sur elle finalement. Bien que peu vêtue, elle avait chaud comme chaque fois qu’il la prenait dans ses bras et cette sensation ne fit qu’empirer quand enfin elle permit à leurs lèvres de se rejoindre. Il la rendait dingue, au moindre contact, son corps entier semblait frémir. Le monde autour semblait alors disparaître tandis que ses mains baladeuses redessinaient les courbes de son corps et qu’elle-même venait redécouvrir sa peau. Il aurait pu se passer n’importe quoi, même des coups tambourinant sur la porte sur laquelle elle était tout de même adossée, qu’elle ne s’en serait pas rendue compte. Il fallut que le jeune homme coupe court à leur petite danse pour qu’elle prenne conscience que quelqu’un voulait effectivement attirer leur attention. Quand le Gryffon ouvrit la porte, ses joues devinrent encore plus rouges qu’elles ne l’étaient et elle espéra de tout coeur qu’il fasse attention que personne ne rentre. Seulement couverte de ses sous-vêtements, elle aurait préféré éviter d’être vue ainsi. Un sentiment de déception grandit dans son ventre lorsqu’elle entendit qu’il allait devoir aller aider en bas. Pour peu, elle aurait tapé du poing et soufflé à tout va. Mais il ne semblait pas vouloir l’abandonner maintenant, d’autant que pour l’inciter à rester, sa main s’était réfugiée dans le bas de son dos et du bout des doigts le forçait à les envoyer balader. Tâchant de ne pas faire attention au fait que ce dérangement était une astuce pour rassurer les amis du beau jeune homme qu’elle n’avait rien que pour elle, un sourire se dessina sur son visage lorsqu’il revint vers elle après avoir fermé la porte à clefs. Son sourire s’élargit encore plus à ses mots et elle l’attira vers lui. Ils avaient toute la nuit pour rattraper le temps perdu.
Merci Ta réponse était parfaite, ça valait le coup d'attendre Et oui je sais, c'est entre autre pour ça que c'est un de mes persos préférés depuis le 3
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Sujet: Re: [Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ?
[Flashback] If I tell you my secret, won't you try and use it against me ?