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 Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥

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6ème année ϟ Attrapeur
Regulus A. Black
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MessageSujet: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptyJeu 17 Mar - 21:03




Step one, you say we need to talk
feat. Remus Lupin


Tu avais pu enfin terminer ton devoir d'Astronomie qui devait certainement attendre depuis près d'une semaine, ne trouvant ni le temps ni la motivation de t'y mettre avant la fin des sélections des équipes de Quidditch de cette année. Ta place ayant beau être assurée dûe à une absence de compétiteurs sérieux, tu avais passé trop d'années en tant que titulaire pour que d'autres tentent sa chance, à ton plus grand bonheur à peine dissimulé, tu avais observé chaque entraînement par curiosité, et aussi pour ne pas avoir la surprise de découvrir de nouvelles têtes, pour finir enfin par répondre à Remus
- Je ne sais pas. J'ai eu toutes les BUSEs nécessaires pour devenir chercheur, si possible en arithmancie ou sortilèges, mais le ministère a arrêté de les subventionner et ils ne recrutent plus personne. Sinon j'avais pensé à devenir guerisseur quand j'étais plus jeune, mais finalement je suis persuadé que je serais mauvais. Tu eus un sourire navré. Enfin tout ça, c'est si mon père continue de s'occuper des affaires de la Famille, sinon ce sera un peu plus compliqué! Poursuivis-tu en rangeant tes affaires et en saisissant ta besace au vol, pressant le pas pour atteindre le septième année à nouveau sans le mettre en retard dans sa ronde de Préfet. Tu devais, de toute façon, revenir dans ta salle commune, et le Gryffondor empruntait justement ce chemin. Rien de mal, en somme, et comme tu tentais de te persuader. Malgré l'habitude qu'était devenue ce genre de promenade, tu ne pouvais pas t'empêcher de te chercher des excuses ; si certains de tes camarades trouvaient bon d'aviser à tes aînés de tes fréquentations - et si tu en devenais de plus en plus convaincu. Bien que la démarche se voulait selon toi animée de bonnes intentions, tu en étais venu à la regretter. Cependant tu t'étais de mieux en mieux adapté à cette situation ; après plusieurs faux pas maladroits sans grande importance l'année dernière, ils avaient dû reconnaître ton comportement dorénavant irréprochable. Malgré quelques erreurs, tu avais pu finalement t'attirer leur fierté silencieuse.
Cependant, là tu étais face à un problème. Tu ne savais pas si tu pouvais te permettre d'afficher ton amitié d'une telle façon avec un des Gryffondor les moins appréciés de ta Maison, certainement parce qu'il se révélait être un Maraudeur. A mesure que vous vous rapprochiez, ton corps trahissait malgré lui les premiers signes de la nervosité ; ton regard se fit plus alerte tandis que ton esprit devint de plus en plus distrait. Tu repris l'habitude de regarder par-dessus ton épaule dès le moindre bruit. Pourtant, l'élève était Préfet, et était tout à fait en droit de circuler dans l'établissement, et il te fallait bien regagner la salle commune de ta Maison. Tu n'aurais qu'à dire qu'il était venu te parler, et que tu n'avais pas pu l'en empêcher? En toute honnêteté,  tu ne savais pas pourquoi Remus t'accordait encore son attention ; si tu avais pu l'expliquer plus jeune compte tenu de son amitié avec ton frère, plus rien ne l'y obligeait dorénavant. Il y avait même de fortes chances que Sirius lui en ait tenu rigueur, étant donné que tout était devenu compétitions et disputes entre vous deux ; vous aviez effectivement dépassé le stade des mots, bien que les échanges par lesquels vous les aviez remplacés s'avéraient déjà très peu cordiaux. Mais, malgré tout, tu tentais de rester en bons termes avec lui, l'appréciant particulièrement pour son calme et son intelligence, qualités, pourtant si peu prisées par la Maison qui l'avait accueilli.
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Héhé ♥:


Dernière édition par Regulus A. Black le Mer 3 Aoû - 7:49, édité 1 fois
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7ème année ϟ Préfet
Remus J. Lupin
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MessageSujet: Re: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptyLun 28 Mar - 16:04


 
He walks, you say, "Sit down. It's just a talk."
He smiles politely back at you, you stare politely right on through, some sort of window to your right, as he goes left and you stay right, between the lines of fear and blame, you begin to wonder why you came.

 
Remus n'avait jamais voulu s'imposer dans la relation qu'entretenait son meilleur ami Sirius avec son petit frère Regulus. Il avait toujours tenté de rester neutre à ce propos, avait juré à Sirius qu'il considérait leur éloignement fraternel justifié, et il le pensait vraiment. Le préfet n'avait jamais vu de liens familiaux aussi compliqués – et tordus – que ceux des Black, et celui entre Regulus et Sirius était, c'était le moins qu'on puisse dire, difficile. Il n'avait jamais voulu s'imposer, ou prendre un parti, et pourtant il marchait ce soir-là dans les couloirs de Poudlard, Regulus à ses côtés. Les deux élèves discutaient de tout et de rien, comme s'ils étaient amis. L'étaient-il ? Remus n'en savait rien, en réalité. Proches, certainement, mais ce terme d'ami, oserait-il l'utiliser pour qualifier leur relation ? Pas devant Sirius, en tout cas. Patmol savait que Regulus et Remus travaillaient de temps à autres ensemble, mais ne s'en préoccupait pas plus que ça – et le préfet faisait en sorte que ça reste ainsi. Sirius ne savait pas que quand Regulus racontait à Remus qu'il ne se pensait plus capable de devenir guérisseur, l'aîné adoptait un air assuré pour tenter de rassurer son cadet sur ses capacités, comme le ferait un grand frère :

« Pourquoi tu dis ça ? Je pense que ça t'irait bien. Et puis, tu as choisi toutes les matières pour, non ? Tu as continué de suivre potions et botanique, n'est-ce pas ? C'est ce qu'il faut pour rentrer en stage à Sainte-Mangouste, il me semble. Tu sais, je pense qu'avant de suivre la route tracée par tes parents, tu devrais te tracer ton propre chemin. Et puis justement, ton nom pourrait t'ouvrir beaucoup de portes dans le monde de la médicomagie, enfin, si tu le voulais ... »

  Remus ne voulait pas amener de sujet trop compliqué sur le plateau, ou en tout cas, il n'était pas là pour débattre – pour ça, Regulus avait déjà Sirius. Il tenait à ce que le Serpentard sache qu'il pouvait lui faire confiance, qu'il pouvait lui parler de tout sans peur de se faire juger. En fait, Remus craignait qu'il n'ait personne autour de lui à qui se confier, réellement, comme lui pouvait le faire avec ses meilleurs amis. Il leur partageait ses peurs mais aussi ses espoirs, et il voulait s'assurer que Regulus puisse faire de même. Son frère ne remplissait pas ce rôle, et personne ne pouvait vraiment le lui reprocher. Mais alors, Remus serait là. Était-ce le rôle que remplissaient les amis ? Si oui, alors Remus en était un pour Regulus.

Les deux garçons avançaient dans le château, en direction des cachots, où se trouvait la salle commune des Serpentards. Ils avaient l'habitude de faire ça, Remus ramenait Regulus vers ses appartements, et ainsi, il pouvait commencer sa ronde depuis le point le plus bas du château pour remonter jusqu'au point le plus haut : sa propre salle commune, située au septième étage de Poudlard. Remus sentait son camarade de plus en plus à l’affût à l'approche du repère des Serpents, craignant certainement de devoir se justifier si quelqu'un les voyait tous les deux. Remus n'y faisait pas attention, préférant faire l'aveugle face à son comportement que le lui signaler. Il savait que Regulus n'était pas censé le fréquenter, et ne voulait pas le provoquer en lui demandant pourquoi il ne voulait pas que les élèves de sa maison les voie ensemble. Il connaissait ses raisons, et se sentait presque privilégié de le voir les braver. C'était la deuxième fois qu'un Black faisait ça pour lui. Et la confiance d'un Black, par Merlin … C'est quelque chose qui méritait d'être gardé précieusement.

Notre loup-garou se décida à amener un nouveau sujet de conversation sur le tapis alors qu'ils étaient sur les escaliers mouvants qui les mèneraient du deuxième au premier étage. Ils étaient resté silencieux depuis qu'ils avaient quitté la bibliothèque, et Remus comptait optimiser les minutes qu'il avait avec Regulus. Mais de quoi parler ? Il fallait trouver un sujet qui ne soit pas trop polémique, mais qui pousse quand même un peu le serpent dans ses retranchements. Et Merlin – encore lui – savait que les vipères se braquaient rapidement. Il faudrait user d'un peu plus de tact que d'habitude, mais après tout, il ne s'appelait pas James Potter, il en serait capable, n'est-ce pas ?

« Comment s'est passé ton été ? Pour la première fois sans Sirius, hein ? Tu n'as … tu n'as pas trop eu tes parents sur le dos ? »

Bon, disons que Remus n'était pas non plus un synonyme de la démagogie ; mais ce n'était pas trop mal ? Après tout, il était préfet, certes, mais il restait un Gryffondor ... Il avait un peu hésité à aborder le sujet "parent", puisqu'il en avait entendu des vertes et des pas mûres sur le couple patriarcal des Black. Il se doutait que Regulus ne serait certainement pas aussi ouvert à les critiquer que l'était son frère, mais il fallait tout de même un peu lui rentrer dedans, non ? C'était ce que risquait le Serpentard à traîner avec un lion, en tout cas. Ils avaient atteint le premier étage, ils devraient ensuite passer par le hall pour enfin descendre vers les cachots. Plus que quelques minutes pour tenter de soutirer quelques paroles à Regulus. Pas le temps de traîner et d'user mille et une pincettes. Peut-être que finalement, Remus adopterait le prénom James pour les quelques prochaines minutes …

 
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MessageSujet: Re: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptySam 2 Avr - 11:55




Step one, you say we need to talk
feat. Remus Lupin



« Between the lines of fear and blame, you begin to wonder why you came »


Tu pus finalement entendre le bruit que tu semblais attendre, au vu de l'attention que tu y prêtais, et fut satisfait de voir qu'il ne s'agissait que de deux Poufsouffle qui regagnaient leurs Maisons pour la fin de journée, une fois avoir pour la énième fois regardé par dessus ton épaule. Tu savais que tu finirais par t’accommoder à ce manège, comme tu avais pu le faire pour tout – tu avais toujours réussi. Tu finirais enfin par savoir comment garder certains amis, sans décevoir les autres. Bien entendu, tu entendais parfaitement leurs raisons ; l'élève était un Gryffon, un Maraudeur, et un ennemi de la plupart des Serpentard de ton entourage. Tu n'avais juste pas envie de te faire détester de quelqu'un seulement parce qu'il n'était pas d'accord avec tes amis. Pas lorsqu'il était un des derniers à se comporter avec toi comme si tu étais bel et bien en Sixième Année à Poudlard, chose que la plupart de tes aînés n'avaient pas eu la patience de faire. Tu te faisais l'idée de lui d'un point d'attache sûr alors que tout avait tendance à changer, et trop vite pour qu'il soit réalisable de suivre le mouvement et de le comprendre en même temps.

« Oui, j'ai  continué ces cours. J'ai seulement enlevé l'Histoire de la Magie, parce qu'honnêtement ce devrait être une option. » Ton visage s'éclaira un petit peu en repensant à la matière, qui t'avait été inutile pendant cinq années, mais seulement le relais des tableaux de ton foyer radotant à peu près toujours la même chose ; que la guerre des Gobelins avait été une catastrophe financière, que le Code International du Secret Magique avait été un casse-tête à mettre en place, et autres. Tu avais grandi avec les portraits accrochés par des sortilèges vieux de plusieurs siècles accrochés aux murs du 12, square Grimmaud et leurs interventions étaient selon ton avis une question d'habitudes. « Je ne sais pas, il y a beaucoup d'élèves qui comptent intégrer l'hôpital après Poudlard, je ne serai peut-être pas pris. Et puis il faudrait que ce soit à Narcissa de s'occuper des affaires de la Maison Black, et pour l'instant je ne crois pas que ça l'intéresserait. » C'était compréhensible ; passer sa vie à s'occuper des finances et à garder un œil sur nombreuses propriétés louées sur le Chemin de Traverse à des commerçants n'était pas exactement le souhait que tous les enfants faisaient lorsqu'ils étaient plus jeunes. « Je ne peux pas me couper en quatre. » concédas-tu d'un air vaguement déçu, mais plus résigné. Il fallait bien de toute façon quelqu'un pour le faire, et le fait que l'on compte de la sorte sur toi te plaisait, quand tu n'en étais pas déstabilisé. Tu n'étais pas sûr que Remus puisse comprendre pour quelles raisons tu ne pouvais pas faire tout ce qu'il te plaisait, et par conséquent que le travail de Guérisseur serait impossible, à moins d'obtenir plusieurs heures de plus dans une journée, mais tu savais que tu ne pouvais pas l'en blâmer ; c'était un Sang Mêlé, malgré tout.

Le reste du chemin se fit plus ou moins tranquille, si l'on ne prenait pas en compte la tension qui semblait te prendre à la gorge à mesure que tu avançais vers les escaliers qui menaient à ta salle commune, tandis que le Rouge et Or semblait de plus en plus enclin à redémarrer une conversation – toi, tu étais seulement affairé à surveiller les allées et venues de chaque élève dans le couloir, qui se faisaient de moins en moins nombreux. Il faut dire que l'heure avançait, et que seul le fait que tu sois en présence d'un Préfet t'autorisait à ne pas presser le pas comme eux pour rejoindre la salle commune de ta Maison.

Lorsque tu entendis Remus évoquer dans la même phrase tes parents et Sirius, tu ne sus avoir une réponse plus intelligente que des yeux ronds, ne cachant rien de ta surprise. Cela devait bien faire quelques mois que personne n'avait pris le risque de lever le tabou que représentait ton grand frère et sa rupture avec le corps familial. Sans même avoir réfléchi à ce que tu faisais, te venais de t'arrêter net au beau milieu du couloir. L'analyse plus détaillée des paroles vint quelques instants plus tard. Tu ne pouvais pas savoir si il y avait de la réelle condescendance dans les paroles de l'ami de ton frère, et pourtant tu le ressentais comme tel ; dans ton éducation, le simple fait de demander si les parents d'un individu se devaient de veiller particulièrement à son comportement était une chose presque blessante. Tu admettais une certaine vérité à ses propos, mais qui ne concernait personne. Tu faisais ce que tu pouvais, en espérant que ce soit assez, bien que quelques fois ce ne le soit pas du tout, et que tu en subisses les conséquences.

« Pourquoi auraient-ils été sur mon dos ? » Ta réaction fut immédiatement défensive, et tu ramenas mécaniquement tes épaules en avant, malmenant les manches de ta robe de sorcier avec tes doigts sans avoir l'espoir d'y trouver une réponse à tes interrogations. Tu avais peur d'avoir compris pourquoi Remus continuait de te fréquenter, et tu espérais te tromper. Tu serras les poings plus pour te les tordre que pour autre chose – maintenant, tu souhaitais qu'un Serpentard croise ton chemin pour pouvoir éviter la conversation, chose que tu préférais bien plus aux confrontations en général.

« Tu sais, Sirius a toujours été extrêmement dramatique. » Dramatique, oui, certainement, mais assez manipulateur pour éventuellement envoyer un de ces meilleurs amis te questionner, tu n'en savais rien. Si la chose était vraie, alors il avait définitivement changé du Sirius que tu avais adoré pendant toutes tes jeunes années, car il n'aurait jamais agi de la sorte. A moins que Remus soit présent dans son exercice de Maraudeur plus que de Préfet, ce que tu n'avais pas réellement prévu. Tes amis avaient au moins raison sur un point à ton propos, ta naïveté était désastreuse. Il fallait rattraper le coup, dorénavant, à défaut d'avoir su le prévenir. Tu ne t'étais pas remis à avancer vers l'escalier, n'ayant surtout pas envie que le reste de la conversation se fasse encore plus proche du repère des Serpentard.
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MessageSujet: Re: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptyDim 10 Avr - 13:24


 
He walks, you say, "Sit down. It's just a talk."
He smiles politely back at you, you stare politely right on through, some sort of window to your right, as he goes left and you stay right, between the lines of fear and blame, you begin to wonder why you came.

 
Les Black était une famille étonnante, que Remus avait appris à détester autant qu'il avait appris à les respecter. Il n'avait que peu entendu parler d'eux avant de rentrer à Poudlard, mais une fois qu'il avait mis le pied dans ce dortoir en compagnie d'un certain Sirius, il n'avait cessé d'entendre mille et une histoires sur eux. Il avait appris combien cette famille, dirigée par des femmes, était puissante. Combien elle avait réussi au fil des années à se monter une fortune phénoménale, combien on avait appris à les respecter pour avoir formé parmi les plus grands sorciers de l'histoire, dont un a même été Directeur de Poudlard. Il avait écarquillé les yeux en entendant leur mantra, Toujours Pur, et avait d'abord refusé de croire, par naïveté certainement, jusqu'à quelles fins ils pouvaient aller pour ne rien avoir d'autres que des sangs-purs dans les branchages de leur arbre généalogique.  Il avait été témoin de l'influence de Narcissa Black sur le nid de vipères, avait entendu parler de la folie de Bellatrix par des bouches multiples, et avait lu une dizaine d'articles sur les conséquences qu'avaient pu avoir le mariage d'Andromeda Black à un certain né-moldu nommé Tonks. Il avait observé, de près, les frères Black se monter l'un contre l'autre, chacun à l'abri de sa maison d'adoption. C'était assez fascinant, en réalité, de voir ces sorciers qui se ressemblaient tous – physiquement du moins – se monter les uns contre les autres, ou alors, apparaître les uns à côté des autres comme plusieurs reflets d'une même personne. Sirius était tellement Black. Ses cheveux noirs, ses yeux gris, son port altier et ses manies aristocrates … Il transpirait la noblesse par chacun des pores de sa peau, au combien il tentait de le cacher. Quand Remus regardait Regulus marcher à côté de lui, il voyait la même chose. Un jeune garçon élevé dans une famille aussi stricte que possible sur les bonnes manières, qui marchait la tête droite, s'exprimait dans un anglais sans défaut, et semblait porter le poids du monde sur ses épaules.

Remus sourit en entendant la remarque de son cadet sur l'Histoire de la Magie. Lui adorait cette matière, malgré les cours quelque peu … étonnants que pouvaient donner le professeur Binns. Mais il n'y avait pas besoin de connaître l'histoire pour être médicomage, et Remus se persuadait que Regulus devait tenter de suivre son propre chemin, même si ça risquait de créer quelques complications. Il lui parla de ses inquiétudes quant au nombre de demandes, mais surtout, par rapport au rôle que devrait accepter Narcissa si jamais il décidait de faire des études. L'éternelle responsabilité des Black, n'est-ce pas ? Une famille pareille, il faut l'assumer, la faire tourner, la maintenir à flots. Et Sirius l'avait abandonnée – Regulus n'était pas censé être celui qui devait assumer ces responsabilités, son grand frère aurait dû l'être. Mais maintenant, il était le seul héritier de la branche principale des Black, il était celui qui devrait sacrifier son futur pour s'assurer que le nom des Black garde sa réputation. Remus comprenait parfaitement bien pourquoi Sirius avait préféré leur tourner le dos, au risque d'être haït toute sa vie par sa famille, mais il n'était pas bien compliqué de s'imaginer comment Regulus pouvait se sentir par rapport à tout ça … Quoi que. Remus n'en savait rien, en réalité. Le Serpentard n'était pas du genre bavard, particulièrement sur ce sujet qu'on pourrait qualifier de tabou. Mais Remus était là pour le faire parler, n'est-ce pas ?

« De toute façon, une fois qu'elle sera mariée à Malfoy, elle ne pourra plus vraiment s'occuper des Black, si ? C'est prévu pour bientôt, d'ailleurs ? Enfin en tout cas, je comprends, tu as des priorités envers ta famille … C'est normal, même si je pense que ça ne peut être que intéressant pour toi si tu pouvais t'essayer à quelque chose, tant que tes obligations te le permettent ... »

Remus s'essayait à la démagogie. Regulus ne devait pas se braquer, il ne devait pas se tendre encore plus qu'il ne se tendait déjà. Les deux jeunes hommes marchaient dans les couloirs de Poudard et on pouvait sentir la pression transpirer des pores du Serpentard alors qu'ils se rapprochaient du repère des serpents. Ils étaient plus tranquilles, assis innocemment, par hasard, l'un à côté de l'autre à la Bibliothèque qu'ici dans un couloir vide de Poudlard, à vingt-et-une heure passées.
Mais la démagogie n'était pas toujours aisée. Remus avait voulu lui rentrer un peu dedans, et la réaction de Regulus avait été aussi attendue qu'involontaire. L’esprit ne vient au poisson que lorsqu’il est pris au filet, et Remus ne s'était pas rendu compte que Regulus pourrait se braquer autant. Il aurait voulu que le Black puisse lui parler de sa famille, de ses parents, sans s'imaginer que Remus était là comme un ennemi, mais plutôt comme un ami. Regulus avait dû être choqué que le préfet ose lever le tabou puisqu'il s'était arrêté au milieu du couloir, et avait regardé avec des yeux ronds son aîné, qui lui avait continué d'avancer quelques instants avant de se rendre compte de ce qu'il se passait. Quand il avait repris son cheminement jusqu'à sa salle commune, Remus l'avait observé se refermer presque sous ses yeux, alors que sa démarche se faisait plus voûtée, et que ses mains venaient torturer les manches de sa cape de sorcier. Remus se serra la mâchoire, regrettant d'être allé si loin. Il aurait dû savoir que Regulus réagirait ainsi : après tout, c'était la même réaction qu'avait Sirius quand on osait mentionner son petit frère.

« Je le sais, crois-moi, je vis avec lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre. »

Le garçon s'en tint d'abord là, souriant un peu à cette idée, et continuant d'avancer aux côtés du Serpentard, se laissant quelques secondes pour réfléchir à sa réponse. Il voulait vraiment savoir comment s'était passé l'été de Regulus, et pas pour le rapporter à Sirius, loin de là. De toute façon, Sirius ne voudrait rien entendre. Le connaissant comme il le connaissait, il demanderait respectueusement à Remus de se « mêler de son cul », si jamais il venait à l'idée de Remus de rapporter les paroles de Regulus à son grand frère.

« Tu sais, Regulus, quand je vais rentrer au dortoir, Sirius va me demander comment s'est passé ma ronde, et deux choix s'offriront à moi. Le premier, la facilité, me poussera à dire que rien de spécial ne s'est passé, et le sujet changera. Le second, beaucoup plus compliqué, me poussera à ne pas mentir à mon meilleur ami, et je dirai que j'étais avec toi. Il grommellera quelques mots dans sa barbe, peut-être que, à ton image, il se braquera, mais en tout cas, c'est lui qui fera tout pour changer de sujet. J'ai bien compris : Regulus ne veut pas parler de Sirius, et Sirius ne veut pas parler de Regulus. Mais je ne te parlais pas de lui. Je parlais de toi, et je me comparais à toi. Je suis fils unique, mes parents sont tout le temps sur mon dos. J'ai supposé que maintenant, puisque tout le monde t'appelle "l'unique héritier des Black", tu serais plus sollicité par tes parents. Je m'excuse si je me suis trompé ... »

Tristement, Remus se rendait compte de la comparaison qu'il venait de faire : Regulus était-il enfant unique, maintenant ? Dans les yeux de Walburga, peut-être aussi dans ceux d'Orion, il l'était. Sirius n'était plus leur fils, seul Regulus l'était. Mais qu'en était-il pour lui ? Ne considérait-il plus Sirius comme son frère ? Parce qu'au combien Sirius refusait de parler des Black, au combien il décrivait les Maraudeurs, et particulièrement James, comme ses frères et sa famille … Il était impossible de croire qu'il ne considérait plus Regulus comme son frère, au combien il voulait faire croire à tout le monde qu'il avait rayé tous les Black de sa vie. Et Remus en était sûr, un jour, petit poisson deviendra grand, et Regulus devrait faire un choix : être un Black, et brûler lui aussi, métaphoriquement, son frère de la tapisserie familiale. Il espérait simplement que ce jour n'était pas encore passé, et pas pour Sirius, mais pour Regulus.

« Je suis là en tant qu'ami, Regulus. Ton ami. Pas celui de Sirius. »

 
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MessageSujet: Re: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptySam 16 Avr - 10:10




Step one, you say we need to talk
feat. Remus Lupin



« You say sit down it’s just a talk »

Tu ne pouvais pas nier l’étrangeté de la situation, tout en sachant qu’elle pourrait t’être reprochée par la suite. Tu savais que tes fréquentations n’étaient pas un problème en soi, mais tu avais vu assez de proches se les voir remettre en cause au beau milieu d’une dispute sur la façon de se tenir et de comporter en société que tu avais décidé d’y faire attention. Tu ne voulais pas être confronté à ce genre de choses tôt ou tard.

« - Non, elle ne pourra pas sous le nom de Malefoy, c’est une chose sûre. Ce serait leur donner trop de puissance. »


Il ne servait à rien de cacher les affaires politiques des familles de votre caste, puisque tous en étaient au fait. Etre ces dernières, les alliances étaient aussi et surtout basées sur une méfiance de l’une envers l’autre, sans quoi elles n’auraient jamais pu se maintenir au fil des siècles ; et vous l’aviez appris très tôt. Et il était tout à fait hors de question que la fortune Black se retrouve malencontreusement dans les mains d’une autre Maison, quelle que soit leur proximité.

« - Il est pour bientôt, un petit peu plus tôt que ce qui était initialement prévu, mais bien avec Lord  Malfoy, donc c’est une bonne chose. Les préparatifs prendront moins de temps étant donné qu’elle n’est pas la première, et que les conditions sont déjà posées, donc  elle s’y prépare. »

Narcissa avait elle aussi pâti du coup d’éclat de sa sœur aînée, passant son mariage d’idée intéressante à priorité absolue. Il s’agissait de rattraper l’honneur de la famille, de faire une croix sur la catastrophe politique qu’avait été le dernier, dont tous les journaux avaient jugé bon de parler durant un mois entier. Celui-là serait en tous points meilleur, et la Maison regagnerait son image de ce point de vue. Tu haussas les épaules aux autres paroles de Remus. Il n’y avait aucun moyen que quelqu’un d’autre ne se charge des affaires de la famille, et les tâches ne pouvaient pas non plus être divisées entre le peu de membres malheureusement restants. Loin de t’avouer que, oui, certainement, les dernières années avaient été compliquées, car croyant éternellement en l’unité de ta famille, la plupart des plans avaient tout de même dû être revus dans l’urgence. Vous seriez trop peu pour avoir une marge de manœuvre plus libre dans le futur, et c’était un fait sur lequel il était inutile de ruminer plus longtemps.
Et, alors que tu cédais à l’angoisse que t’avaient procurées ces dernières minutes, et que tu te braquais comme celui qui s’apercevait d’un piège tendu, tu ne pus que te rendre compte que les intentions de Remus ne se voulaient pas hostiles à ton égard, au vu de son regard déçu d’avoir causé cette réaction ; et tu t’en serais voulue de ta réaction aussi subite si elle n’avait pas été sur un sujet aussi grave. Ici, dans ce cas de figure, elle était déjà bien plus appropriée, et soumise à l’expérience. L’évocation de ce nom entraînait rarement une conversation agréable, et tu le savais pertinemment. Et pourtant, tout au fond de toi, tu savais que le mot était sauf dans la bouche de Remus, et qu’en cas de problème pour l’un d’entre vous, il saurait faire le relais, chose qui le rendait, dans ce type de relations malheureuses, tout à fait indispensable. Il était donc naturel que le sujet soit un jour à l’ordre de la conversation, et prévisible. Tu aurais toujours préféré que cela se fasse plus tard, mais le report de ce genre de choses était inutile ; avec toi, ce ne serait jamais le moment. Et entendre des nouvelles de lui ne te laissait peut-être pas aussi indifférent que tu le laissais paraître.

Tu ne sus premièrement que répondre à Remus, qui l’interrogeait sur ce qu’il allait bien pouvoir dire à ton aîné. Des milliers de phrases te passèrent dans la tête sans que tu ne saches en sortir aucune, comme à ton habitude. Il valait certainement mieux ça que de dire une bêtise. Une certaine partie de toi voulait que Remus opte pour son premier choix, mais tu connaissais bien assez le Gryffondor pour savoir qu’il n’était pas un menteur, et tu ne voulais pas en faire un ; il s’agissait déjà d’une qualité bien assez rare parmi tes proches pour que tu la chérisses, quels que soient les troubles que ce trait de personnalité puisse t’apporter. Tu te pinças les lèvres alors que tu songeas que ton opinion était sollicitée ; tu ne savais vraiment qu’en penser, comme à chaque fois qu’il s’agissait de ta relation avec ton frère, mais trouvas la force de caractère de ponctuer sa conversation de petits « non » de la tête lorsqu’il évoqua le silence mutuel que toi et Sirius avaient au sujet de l’autre et d’opiner peu vigoureusement de la tête lorsque Remus se justifia sur ses interrogations. Tu choisis de le croire, principalement pour les raisons que tu t’étais énoncé principalement. Remus n’était pas un menteur.  

« - Il ferait ça ? » Tentas-tu, véritablement déstabilisé, lorsque tu appris les réactions de Sirius à l’égard de votre relation volontairement presque inexistante. Tu aurais certainement plus imaginé ton frère se plaindre sans discontinuer des membres de son ancienne famille, et d’écoper de tous les noms d’oiseaux qui lui passeraient par l’esprit – et il était certainement aussi imaginatif que votre Mère en ce point. Tu ne pus seulement pas penser qu’il puisse avoir une réaction identique à la tienne.  L’effet pourrait être drôle, mais Remus ne se moquerait pas de vos ressemblances.

« - Non. Tu ne t’es pas trompé. » Tu avais besoin de rassurer le jeune homme, sans savoir véritablement que lui répondre, et tu n’étais pas beaucoup plus éclairé après. L’interrogation était sans aucun doute d’une simplicité extrême, et tu avais bien entendu pu voir une très nette différente depuis que le véritable héritier de la Maison avait fait le choix d’aller vivre une autre vie, mais tu ne savais comment aborder le sujet sans trop en dire. « Ils attendent des choses un peu différentes, mais j’essaye. J’espère seulement que ce sera assez. » Ta voix ne s’était pas voulue grave ni quoi que ce soit d’alarmant. Tu espérais sincèrement être un jour assez, malgré le fait qu’il soit évident que tu ne sois pas taillé pour le rôle. Tu travaillais dur dessus. Et bien que Remus t’ait prouvé une nouvelle fois combien il était une personne de confiance, tu ne savais actuellement que lui dire qui puisse ressembler à sa situation, et sans dire du mal de ta famille.

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MessageSujet: Re: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptyLun 25 Avr - 18:00


 
He walks, you say, "Sit down. It's just a talk."
He smiles politely back at you, you stare politely right on through, some sort of window to your right, as he goes left and you stay right, between the lines of fear and blame, you begin to wonder why you came.

 
L'organisation familiale des sangs-purs était longtemps apparue à Remus comme extrêmement compliquée et complètement hors d'atteinte. Mais évidemment, après avoir passé quelques années dans le même dortoir que Sirius Black, on finissait par s'y connaître un peu, et surtout, par établir des comparaisons. C'était une véritable monarchie, et sans se le cacher, les Black étaient ceux qui régnaient et qui détenaient une grande partie du pouvoir exécutif. Ils étaient les rois. Les Malfoy, Rosier et autres étaient des ducs et des duchesses, d'autres aristocrates sans en douter. Mais comme le disait Regulus, leur donner trop d'importance, trop de pouvoir, serait risqué : il était hors de question que les Black se fassent détrôner. Et le dernier dauphin à la couronne se révélait justement être Regulus, puisque son frère avait été bannit, et que tous les autres Black étaient des femmes. Remus trouvait ce monde assez fascinant, quoi que remplit d'atrocités. Sirius le dépeignait comme mauvais, injuste et consanguin ; ça, Remus ne pouvait le dénier. Mais quand son meilleur ami décrivait sa famille comme ennuyeuse … il ne pouvait l'entendre. Il aurait pu l'écouter des heures parler d'eux, et découvrir maintenant le point de vue de Regulus sur cette famille au sang Toujours Pur …  Remus avait toujours su qu'il était trop curieux ; c'était certainement ce détail qui avait décidé le Choixpeau à le placer chez les Gryffondor – ou peut-être pas, peut-être que ça aussi, c'était encore quelque chose à rajouter à son côté Serdaigle. Remus n'avait en tout cas pas envie de juger Regulus par rapport à son frère, il n'avait pas envie de juger les Black par rapport à ce qu'en disait Sirius. Si Regulus voulait parler comme eux, employer leur vocabulaire, il écouterait. Il défendrait la cause des moldus et des nés-moldus si Regulus en venait à les critiquer, parce que ça, il ne pouvait l'entendre. Mais quand le plus jeune Black lui parlait de ses obligations familiales, il tentait de comprendre, et pour ça, il posait des questions. Pas de pouvoir exécutif pour Narcissa, donc,  puisqu'aussi Black qu'elle ait pu naître, elle deviendrait une Malfoy. Regulus devrait sacrifier son futur pour le bien de sa famille, et si Remus savait que son ami avait été pris dans la maison des Serpentards, il ne pouvait, à ce moment-là, dénier son courage.

Les deux élèves approchaient des sous-sols, et Remus avait l'impression qu'il avait réussit à retrouver la maîtrise de la discussion en expliquant clairement à Regulus quelles étaient ses intentions. Il était loin de lui vouloir du mal : au contraire, s'il pouvait l'aider, au moins un peu, il se coucherait satisfait. Apparemment, ce fut la mention de Sirius qui calma Regulus, au contraire de ce qu'aurait pu penser Remus. Plus que ça, le jeune Black chercha même à en savoir plus, mais Remus ne tenait pas particulièrement à se mettre entre les deux frères – pas plus qu'il ne l'était déjà, en tout cas. Il ne ferait pas le hibou entre les deux, et ne tenterait pas de les rabibocher : ils étaient assez grands pour s'en occuper tout seuls :

 « Oui, mais on n'est pas là pour parler dans le dos de Sirius. Laissons ton frère et toutes vos disputes de côté, si tu le veux bien ... »

Remus craignait que Sirius ne se sente trahit s'il apprenait qu'en plus de traîner avec son frère, il était leur principal sujet de conversation. Il ne dirait rien à Remus et se monterait peut-être même la tête en croyant qu'il était en train de former une alliance avec Regulus pour lui planter un couteau dans le dos, ou une autre histoire du genre. Non, définitivement, ne pas trop parler de Sirius quand il était avec Regulus était la meilleure solution s'il voulait que personne ne se braque ou se sente manipulé.
Regulus sembla comprendre puisqu'il répondit à l'interrogation du Gryffondor, lui donnant raison sur le fait que ses parents en exigeaient plus de lui maintenant qu'il était « fils unique ». Le poids qui devait peser sur ses épaules devait être considérable, et il ne semblait avoir personne avec qui le partager. Remus sentait que Regulus ne lui disait pas tout, mais en même temps, comment le pousser à être critique envers les siens ? Merlin savait que lui-même en était incapable, critiquer ou pire encore s'opposer à ses parents était une tâche pour lui impossible, et ils étaient loin d'être des Black.

 « Je te trouve assez courageux, Regulus … Tu as le futur de la famille des Black qui repose sur tes épaules, et je pense que tes parents doivent craindre que tu n'ailles pas là où ils veulent te voir … Ça doit demander une certaine force de caractère de leur prouver l'inverse. »

Ça devait les terrifier, même. Que Regulus suive le chemin de son frère, et que les Black deviennent ce que certains appelaient « tolérants et respectables », et d'autres « traîtres-à-leur-sang ». Ils devaient faire des pieds et des mains pour s'assurer que Regulus ne les trahisse pas, pour qu'il se fasse remarquer par le Seigneur des Ténèbres comme un bon sang-pur, de sorte à ce qu'enfin, un héritier Black porte la marque. Mais était-ce seulement ce que Regulus voulait ? Comptait-il en rajouter à la légende des Black en se faisant tatouer le bras gauche ? Que voulait-il ?

 « Qu'est-ce que tu aimerais voir pour le futur de ta famille ? Comment t'imagines-tu la prochaine génération des Black ? »

Seuls les poissons morts nagent avec le courant. Est-ce que Regulus comptait se marier avec une sang-pure, de sorte à avoir des enfants au sang-pur qu'il élèverait comme ses parents l'avaient élevé ? Ou s'éloignerait-il, au moins un peu, du chemin tracé par des générations de Black, nagerait-il à contre courant ? Si c'était ce qu'il comptait faire, Remus serait le premier à ses côtés pour l'aider. Et s'il choisissait le chemin parental … Il ferait de son mieux pour l'y accompagner le plus loin possible, tout en sachant qu'un jour, il ne pourrait plus continuer.

 
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MessageSujet: Re: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptyVen 6 Mai - 15:20




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« Lay down a list of what is wrong, the things you've told him all along»

Chaque jour, l’humain échangera en moyenne deux mille deux cent cinquante mots à environ sept personnes, pour finalement se sentir au moins tout aussi seul une fois qu’il l’est réellement. Certainement parce que la plupart des échanges étaient finalement peu signifiants lorsqu’ils s’appliquaient sur des mensonges, ou parce que de toute façon il était délicat d’exprimer les notions les plus simples lorsqu’il s’agissait de soi-même, telles que je suis, je pense, je veux. Parce que lâcher quelque chose, c’est aussi devoir risquer de ne jamais pouvoir le rattraper, et de le laisser à la merci du bon vouloir des autres. Et certainement que tous les interlocuteurs à qui un individu s’adressait avaient le même schéma de pensée, conduisant la discussion a un pénible jeu de mots, pour savoir exactement jusqu’ aller. Mais peut-être aussi que certaines personnes étaient prêtes à véritablement entendre. Peut-être que c’était toi, et toi seul, qui, cette fois, n’avait pas écouté assez fort.

Tu souris faiblement tandis que tu lui adressais un signe de négation de la tête, le pensant réellement. Il s’agissait de la première fois que l’on te qualifiait d’un tel trait, et tu ne pouvais y croire une seule seconde. Tu avais toujours défini le courage comme l’acte de prendre la parole l’on y est pas invité sans craindre d’exprimer ce qui tient à son cœur, aller récupérer un souaffle malencontreusement tombé dans une rivière, ou même faire face à un orage visible des fenêtres de la maison au beau milieu de la nuit, enchantant des draps pour en faire une cabane pour deux. Avoir du courage, c’était ne pas avoir peur, et non pas seulement le cacher tant bien que mal. Ce n’était pas toi. Pour ce qui était du reste, tu n’avais jamais déterminé le fait de maintenir ta famille comme l’étant. Et à vrai dire, aucun de tes proches, qui n’hésitaient pas à se mettre en avant, ne revendiquait leurs devoirs ou l’avenir qui leur était réservé comme une preuve de hardiesse ou quoi que ce soit d’autre – c’était, pour la plupart d’entre vous une condition qui ne vous amenaient ni à des plaintes, ni à des contestations, parce que refaire le monde était inutile, et qu’il valait mieux faire avec du mieux possible.

« - Non, c’est juste normal. C’est ma famille. » Tu lui offris un mince sourire, sans réellement comprendre ce qui était attendu de cette conversation, et bien que tu eus à nouveau la preuve qu’il ne dirait mot à un frère des paroles de l’autre, parler de ce qui relevait du privé était impossible. Les relations entretenues dans une famille n’étaient l’affaire de personne, et beaucoup se distrayaient déjà des affaires de la Maison Black, profitant de l’exposition médiatique qui accompagnait votre position sur l’échiquier politique. Il était inutile d’ajouter encore plus d’huile sur le feu, comme certains s’évertuaient à le faire, et bien que ce n’était pas la volonté de Remus, tu étais forcé de te souvenir que les oreilles étaient partout. Et que même si l'amitié sans confiance, c'est une fleur sans parfum, il valait tellement mieux que certaines choses soient tues.

« - Comme tu l’as rappelé, je ne ferai pas tout, pas tout seul. J’aime bien les nombres, peut-être que je pourrais aider dans les placements. Je ne sais pas vraiment. » Hésitas-tu, alors que tu savais très bien que ton amour des mathématiques te serait d’une bien piètre aide dans ce domaine, où les calculs seraient aussi sommaires et peu extravagants. Tu avais abandonné l’idée que quiconque revienne dans la famille après l’avoir quitté un peu moins d’un an auparavant, ayant mis beaucoup de temps à comprendre que, quelques malheureuses fois, il suffisait d’un presque rien qui devienne la chose la plus importante du monde pour que tout vole en éclats, et que tout n’était pas réparable. Quant à un quelconque mariage, essentiel pour au moins garantir le nom de ta famille, il allait finir par s’imposer, dans la continuité des choses. Ta mère n’avait jamais trouvé cette idée urgente, bien qu’il y ait eu des idées d’alliance, et Andromeda avait maintenu que c’était parce qu’elle avait assez souffert du sien, bien qu’elle s’excusait certainement du sien encore à venir à l’époque où elle s’était exprimée à ce sujet. Son ennui était pour tous bien visible, et tu t’en désolais profondément, tout en réalisant que tu avais de même toutes tes chances de la décevoir.
Tu espérais secrètement qu’une branche familiale inconnue fasse son apparition pour que tout ne repose pas sur toi, dans la mesure où malgré tous tes efforts, tu savais que tu ne serais jamais assez pour colmater toutes les brèches, et tu étais convaincu que tes parents partageaient au moins autant que toi ce souhait, au vu de leurs attentes grandissantes, et du peu de patience à ton égard qui leur restait pour un comportement inadapté.

A mesure que tu descendais les derniers escaliers qui vous mèneraient aux cachots, et paradoxalement aux dortoirs de ta Maison, tu pris conscience qu’il devenait essentiel de s’éloigner du Gryffondor pour vous éviter à tous les deux des problèmes. Tu ne voulais pas que quiconque trouve des raisons de le haïr ou d’en faire une cible – le fait qu’il soit un Maraudeur était sans le moindre doute assez aux yeux de tes aînés, et qu’il sympathise le plus jeune de la troupe qu’ils avaient constitué ne lui serait que facteur de nombreux ennuis, chose que tu voulais lui épargner le plus possible. Avec néanmoins moins d’angoisse que précédemment, et en tentant de ne pas blesser Remus, tu fis ta posture la plus droite possible, gagnant au passage quelques centimètres, et orienta ton regard directement vers le lieu de ta destination. Tu voulais que l’on trouve ton comportement satisfaisant, à défaut du reste, et tu savais que tu pouvais être jugé sur ton attitude en dehors des murs de la Maison en laquelle tu avais trouvé refuge – alors tu faisais au mieux au moins alors que tu approchais les sous-sols qui l’abritaient.

Tu déglutis avec difficulté. Dorénavant, n’importe quelle entrevue serait profondément regrettable, et il était essentiel de les éviter au mieux, le milieu ne pouvant à une telle heure qu’être peuplée de Serpentard, et ces derniers partageant volontiers ce qu’ils avaient vu et perçus avec une précision indéfectible.

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MessageSujet: Re: Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥   Step one, you say we need to talk - Remus Lupin // fini ♥ EmptyDim 3 Juil - 3:22


 
He walks, you say, "Sit down. It's just a talk."
He smiles politely back at you, you stare politely right on through, some sort of window to your right, as he goes left and you stay right, between the lines of fear and blame, you begin to wonder why you came.

 
Remus ne savait pas vraiment pourquoi il s’acharnait à suivre Regulus non seulement depuis quinze minutes alors qu’ils rentraient ensemble de leur soirée à la bibliothèque, mais plus généralement depuis ces derniers mois qu’il avait régulièrement passés à ses côtés. Le préfet n’avait pas l’impression de servir à quelque chose à son cadet, et pourtant, il était de nouveau là, à s’attarder près du dortoir des Serpentards, comme s’il avait besoin de ça, ces derniers temps. Pendant un moment, il s’était dit qu’il faisait ça pour Regulus, parce qu’il le trouvait touchant, parce que son frère l’abandonnait, parce qu’il avait l’air seul. Mais tout cela était réfutable ; certes, Regulus était touchant, mais il n’appelait ni à la pitié ni même à l’aide. La question revenait alors : pour qui faisait-il cela ? Regulus n’avait pas l’air d’en profiter, ou en tout cas, il ne le laissait pas paraître. Sirius n’y gagnait pas grand-chose non plus, puisque Remus ne lui en parlait pas, il n’adoptait donc pas le rôle d’espion qui fouinerait à la place de son meilleur ami. A vrai dire, l’hypothèse de Sirius, du point de vue de Remus en tout cas, était tout de même plus plausible : à défaut de pouvoir être présent dans la vie de son petit frère, Sirius avait au moins son meilleur ami qui le prenait en charge. Mais là encore, c’était bancal, puisqu’il fallait que Sirius arrête de dénier la relation établie entre les deux, ce qu’il n’était pas prêt à faire, et pis encore, il fallait qu’il l’accepte. Ou alors, tout cela se jouait pour Sirius à un niveau inconscient, mais alors, Remus n’y avait pas accès, il ne pouvait donc pas faire ça pour l’inconscient de Sirius, tout de même, c’était trop tordu ?

Remus faisait ça pour lui-même, concluait-il alors que Regulus faisait tout pour tenter de lui faire croire que ce n’était pas un acte de courage qu’il déployait en soutenant le poids de son nom sur ses seules épaules. Il trouvait leurs rencontres stimulantes puisqu’il aimait la compagnie de personnes instruites, intéressantes, pertinentes ; Regulus était tout cela. Le Gryffondor souriait doucement, en se faisant la remarque qu’il devrait ajouter l’adjectif humble à la liste des qualités de Regulus ; c’était un trait que, encore une fois, il partageait avec son frère. Quoi, vous croyiez que Sirius n’était qu’un adolescent vantard et arrogant ? Vous ne pouvez pas prétendre le connaître, alors. Faites un compliment à un frère Black, il fera tout pour le réfuter, ou alors pour le tourner à la rigolade. Sirius acceptait d’être courageux si c’était parce qu’il avait grimpé sur un arbre de la Forêt Interdite. Par contre, il était loin de l’être si c’était parce qu’il affrontait une fois par mois un Loup-Garou ou parce qu’il tournait le dos à une famille abusive. Regulus et Sirius se ressemblaient tellement, ce n’était pas très étonnant que Remus se sente proche du grand comme du petit frère.

« Tu trouveras ta place, Regulus, j’en suis sûr. Quelle qu’elle soit. »

Remus avait un jour promis à ses parents qu’il ne lierait pas trop d’amitiés en arrivant à Poudlard, parce que ça pouvait être dangereux, pour lui comme pour les autres, avaient-ils insistés. C’était un échec absolu, évidemment. Il s’était trouvé un groupe d’amis en qui il avait tellement confiance qu’il leur avait confié son secret, mais il s’était aussi débrouillé pour créer un lien avec un adolescent qui aurait plutôt dû être son ennemi, qu’il aurait dû tenir éloigné. Mais il ne savait pas faire ça, tenir les gens éloignés. Ça lui était physiquement impossible, surtout quand il sentait autant de qualités qui lui plaisaient émaner d’une personne. Remus espérait qu’il parviendrait à le faire entendre à Regulus avant son départ de Poudlard. Si le gryffondor mettait de l’énergie dans cette relation, ce n’était ni par curiosité malsaine, ni par pitié. C’était pour lui. Parce qu’il aimait s’entourer. Parce que la description du loup solitaire ne lui correspondait pas.

« Je vais remonter, je crois que c’est plus prudent, pour toi comme pour moi. On se voit bientôt, quand même ? A la bibliothèque, ou quelque chose comme ça ? »

Il ne lâcherait pas le morceau, il ne lui tournerait pas le dos. Regulus ne rendait pas les choses faciles, mais il s’il avait déjà réussi à apprivoiser un cerf, un chien et un rat, il s’en sortirait avec un serpent, ça ne pourrait pas être bien plus compliqué.

« Je ne lâcherai pas l’affaire, Regulus, tu le sais ? Un jour, je te dirai que je suis ton ami, et tu n’en douteras plus. »

« Je ne lâcherai pas l’affaire, Regulus, tu le sais ? Un jour, je te dirai que je suis ton ami, et tu n’en douteras plus. »

Il aurait voulu ajouter « demande à ton frère, il te dira que je suis tenace », mais il s’était rappelé qu’il devait être démagogue, donc ne pas trop mentionner Sirius, et surtout, qu’il ne voulait pas le faire flipper. Il ne voulait pas passer pour un dingue à la recherche absolue d’amitiés dangereuses qu’il faudrait maintenir secrètes ; même si c’était ce qu’il était, soyons clairs.


 
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