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4 résultats trouvés pour Fashionista

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Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. 161112023957713990Sujet: Pull yourself together (Adonis)
Augusta Greengrass

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Rechercher dans: Europe   Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptySujet: Pull yourself together (Adonis)    Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptyMar 28 Mar - 4:42
#Fashionista

La température chaude et humide de l’été parisien ne donnait qu’une envie à Augusta, retournée vite fait à la résidence de ses parents. Elle s’imaginait déjà  la fraicheur et le confort. Adonis avait au moins ouvert la fenêtre le temps de fumer sa cigarette, ce qui rendait la pièce nettement moins étouffante. C’était l’impression qu’elle avait, celle d’étouffer entre le désordre qui régnait malgré son ménage rapide et la chaleur de l’été. Toutefois, elle n’en montrait rien, comme d’habitude. Elle prétendait être complètement à l’aise dans cette situation. Bon, il fallait avouer qu’elle n’avait aucun scrupule à être venue déranger son ami, ou ancien ami, dans son exil. Les rumeurs courraient de bons trains et elle était déterminée à faire reprendre en main sa vie au français, sauf qu’il s’avérait difficile de le faire lorsque celui-ci ne le voulait pas. Même lorsqu’elle faisait de son mieux pour le convaincre, il ne semblait pas réellement écouter ses paroles. Elle ne pouvait pas tellement le lui reprocher, sa mère était morte et d’une façon injuste, Augusta le savait au plus profond d’elle-même. Toutefois, elle était incapable de faire ce qu’une bonne personne aurait fait, soit démontrer de la compassion au lieu de ne lancer que des reproches.

C’est alors, en voyant l’attitude d’Adonis et en entendant ses paroles, qu’elle accepta enfin qu’il  était un cas perdu. D’ailleurs, si elle était honnête envers elle-même, elle  avouerait qu’elle l’avait su dès le moment où elle avait posé les pieds dans l’appartement, mais savoir et accepter étaient deux choses différentes. Accepter la défaite n’était pas facile avec son orgueil. Elle était déçue de ne pas avoir changé quoique ce soit, non seulement parce que cela s’affichait comme une défaite, mais parce que l’ancien Adonis avait un jour réellement compté pour elle. Toutefois, elle ne se voilait pas la face. Il ne voulait pas se faire aider, ne voulait pas changer. Sa volonté n'y changerait rien. Même lors de sa dernière tentative, il semblait totalement indifférent. Elle avait terminé en lui faisant remarquer que les moldus ne l’aideraient pas plus que les sang-purs, sinon moins, qu’il répondait déjà qu’il ne souhaitait qu’une chose, être seul.

Puis il lui demanda ensuite de partir. Elle avait accepté sa défaite, cela ne voulait pas dire qu’elle ne reçue pas ces paroles avec amertume. Elle aurait aimé être celle à partir et non celle à se faire demander de partir. Elle savait toutefois garder la tête haute et c’est pourquoi seul deux mots ne sortirent de sa bouche.

« Très bien. »

Elle tourna les talons, puis se dirigea vers la porte, se disant avec mécontentement qu’elle devrait faire une croix sur celui qu’il était.  Peut-être était-ce une de ses faiblesses d’ailleurs, lorsqu’elle s’attachait à quelque chose ou à quelqu'un elle ne le faisait pas qu’à moitié. Cela se révélait souvent difficile par la suite. Il faudrait sérieusement qu’elle y remédie. Toutefois, malgré la « gentillesse » dont elle avait fait preuve aujourd’hui et la déception qui l’habitait, elle demeurait Augusta Greengrass et ne put s’empêcher d’ajouter d’une voix chantante :

« Peut-être mérites-tu ce qui t’arrives après tout. »

Venant d’elle, surement qu'Adonis s’en ficherait, mais cela lui fit du bien et elle referma la porte derrière elle.

Spoiler:

lumos maxima
Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. 161112023957713990Sujet: Pull yourself together (Adonis)
Augusta Greengrass

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Rechercher dans: Europe   Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptySujet: Pull yourself together (Adonis)    Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptyDim 30 Oct - 16:52
#Fashionista

Adossée contre le rebord de la fenêtre, Augusta se trouvait toujours dans l'appartement d'Adonis. Sa tâche n'était pas facile, mais elle n'avait pas prévu qu'elle le soit. En effet, elle s'était pointée à l'improviste dans le cocon d'un jeune homme qui venait de perdre sa mère. Ce jeune homme de surcroît, remettait tout en question y compris sa loyauté envers eux, envers elle. Bien sûr, elle avait remarqué quelques points de discordes dès son arrivée à Poudlard. Sa répartition à Poufsouffle et son éloignement vers la fin de l'année en étaient deux. On pouvait dire que la Vipère n'avait que très peu apprécié. Elle avait toutefois laissé trainer son cas, ayant d'autres chats à fouetter, mais celui du brun devenait urgent. C'est pourquoi elle posa les questions dont elle voulait tant avoir les réponses. Puisque ce sont les questions simples qui ouvrent la porte à des explications longues et compliquées, elle était tout écoute. Elle avait encore de l'estime pour Adonis, beaucoup moins qu'avant, mais encore tout de même. Elle avait envie de savoir pourquoi il divergeait. Il n'y avait rien qui le justifiait, mais au moins elle pourait se faire une meilleure opinion pour la suite puis elle saurait vers quels aspects se pencher dans ses arguments.

Il répondit d'abord sèchement qu'elle ne pouvait pas savoir si sa mère lui avait réellement inculqué les valeurs de sang-purs, puisqu'elle n'était pas présente. Il avait raison sur ce point, mais elle tenait son bout. La suite fit toutefois remettre en question son affirmation. Le père d'Adonis s'était chargé de son éducation, au niveau des valeurs du moins. Toutefois, elle savait aussi que la défunte épouse Leroy avait également cru en leurs idéaux. En soi, que ce soit son père ou sa mère qui lui ai transmis, qu'est-ce que cela changeait réellement ? Il demeurait un potentiel traître et si son argument précédant ne s'appliquait maintenant plus à la lettre, restait que Louise Leroy n'apprécierait surement pas de voir son fils suivre cette voie par sa faute. Quel parent le ferait ? Les sang-purs n'étaient aucunement connus pour leur marque d'affection envers leurs enfants, mais s'il y avait quelque chose qu'ils ne supportaient pas, c'était bien les descendant qui déraillaient. À leur grand malheur, ce phénomène se faisait de plus en plus présent en ces temps qualifiés sombres. Bien sûr, Augusta n'avait aucune idée de comment l'enfance d'Adonis s'était déroulée, mais elle prenait pour acquis que sa famille était comme les autres. Il était difficile de réellement faire changer la Vipère d'avis.

Le jeune homme continua de parler, expliquant qu'il n'avait pas eux de raison de questioner les idéaux de son père et qu'en France, le sang n'était qu'une caractéristique qui les rendait supérieur. Elle eut par contre l'impression que le Français s'en fichait totalement. La jeune fille garda un masque d'indifférence face à son attitude provocatrice, bien qu'un fin observateur pouvait remarquer sa machoire se contracter. Elle garda toutefois son sang-froid et le laissa parler sans l'interrompre. Il continua en disant qu'il était arrivé à Poudlard sans connaître les coutumes de l'endroit. En même temps pour un élève ordinaire, ça n'aurait pas été nécessaire, mais les sang-purs n'étaient pas ordinaires et faisaient les choses à leur façon. Façon que le jeune homme avait appris à ses dépents... Puisque la rumeur était confirmé une bonne fois pour toute. Rabastan avait empoissoné Louise Leroy pour se venger d'Adonis qui avait dragué sa copine. À vrai dire, Augusta trouvait que Rabastan y avait été fort avec l'empoisonnement comme solution. Sauf qu'elle n'en dit rien et resta de glace comme depuis le début de la tirade du brun. Dans quel monde on vit ? Dans un monde où il vaut souvent mieux se taire. Dans un monde où si on parle trop, on se fait écraser comme un vulgaire moustique. Et c'est pourquoi elle ne dit rien, c'est pourquoi elle n'avait rien dit. Parce qu'entre avoir Adonis à dos ou les meilleurs amis de Rabastan, le choix n'était pas difficile. C'était ainsi que les cas se réglaient chez eux. Elle était bien placée pour le savoir. Il continua en relevant l'ironie de la situation, à savoir que personne n'avait fait de cas pour une histoire de sang-pur, mais que pour le meurtre de deux moldus, le monde magique s'était agité. Il avait toutefois particulièrement raison sur un point. La mort les toucherait tous un jour, moldu ou sang-pur. Sauf qu'ils avaient la chance d'être vivant. Puis vivant, les sorciers valaient plus, ce n'était pas une question.

La Serpentarde garda le silence quelques instants, laissant Adonis se calmer un peu et elle-même digérer le tout, remettre ses idées en place. Bien qu'elle sache l'horreur que cette histoire était censée lui procurer, elle n'en trouvait pas une parcelle. Elle savait que c'était mal, que c'était injuste. Elle le savait. Mais il y avait une différence entre le savoir et le sentir. Cette différence, elle ne la sentait pas. À vrai dire, cela faisait longtemps que la jeune fille s'était endurcie. Bien sûr, il avait des défauts dans sa curiasse, mais elle s'efforçait de les cacher du mieux qu'elle pouvait. Puis il fallait avouer aussi qu'elle avait du mal à se sentir concerné. Il ne s'agissait pas de sa mère, de son ennemi. Elle se sentait bien trop détaché de la situation, telle une spectatrice voyant un joueur de Quidditch se prendre un cognard de plein fouet. À part que son ami déraillait à cause de cette histoire, elle n'avait rien à voir là-dedans, sans compter qu'ils étaient des sang-purs et que les choses se réglaient ainsi, point à la ligne. À vrai dire, elle réflichissait à pleine vitesse aux mots qu'elle prononcerait, sachant qu'ils s'averraient cruciale dans la suite des évènements. Si elle n'arrivait pas à réellement ressentir l'injustice de la situation, elle sentait au plus profond d'elle-même qu'elle avait déjà perdu. Elle prit tout de même la peine de répondre, peut-être pour la dernière fois, d'une voix calme et posée, pesant prudemment ses mots.

« Tu sais, je ne pense pas que ce que Rabastan ait fait soit normal, et je suis profondément désolée pour ta mère. Mais c'est comme ça. On ne peut rien y changer. Alors oui, tu as dragué la copine de Rabastan sans comprendre l'ampleur de tes actes. Oui, Rabastan a empoisonné ta mère en retour. Oui, c'était injustifié. Mais c'est comme ça. Des histoires comme ça il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Pas seulement chez les sorciers, mais chez les autres aussi. Il y aura des histoires de meurtres inutiles tant et aussi longtemps que les humains vivront. C'est dans ce monde qu'on vit Adonis, c'est une réalité. Donc oui, la mort de ta mère me peine pour toi. Sauf que rendu à ce point, qu'est-ce qu'on peut y faire ? » Rien ne pourrait ramener sa mère en vie et bien que les circonstances de la chose soient atténuantes, il fallait l'accepter. « Bien sûr que la mort nous touchera tous un jour, mais nous sommes en vie Adonis. Tu sembles l'oublier. Et tant que tu es en vie, tu as le pouvoir de décider de ton futur. Tu peux laisser Rabastan pourrir ta vie, ou bien passer par dessus. Tu peux vivre dans un dépotoir, ou bien te reprendre en main. Tu penses sérieusement que c'est du côté des moldus que tu trouveras refuge ? Ou de celui des traîtres peut-être ? Parce qu'ils ne valent pas mieux si tu veux tout savoir. »

Il était important selon elle qu'Adonis comprenne que se tourner du côté des moldus ou des sorciers prônant l'égalité des sangs n'arrangerait rien. Ils pouvaient bien se vanter de n'avoir aucun préjugé, qui étaient les premier à pointer les Serpentards du doigt ? À tiquer en entendant un nom de famille de sang-pur influents ? Bien sûr, Augusta leur rendait bien le jeu et elle le savait. Elle était mal placée pour parler de préjugés puisqu'elle en possédait une tonne, mais elle n'était pas la seule. Les autres étaient tout aussi hypocrite qu'eux.

« Je comprends que tu sois révolté en ce moment et que tu transposes tes sentiments sur nous, mais nous ne sommes pas responsables de tes malheurs. Au contraire, entre sang-pur, on se supporte. On se fait des coups bas, on se ment, mais on se supporte comme personne d'autre. Si tu nous tournes le dos Adonis, qui te restera t-il ? Tes voisins de palier ?  Tu ne vas qu'empirer ta situation si tu nous quittes pour de bon. »
lumos maxima
Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. 161112023957713990Sujet: Pull yourself together (Adonis)
Augusta Greengrass

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Rechercher dans: Europe   Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptySujet: Pull yourself together (Adonis)    Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptyMer 17 Aoû - 2:26
#Fashionista

Augusta se figea totalement lorsque Adonis avoua qu’il ne savait plus où était sa baguette. Elle lui offrit une expression de dégoût total, malgré son dos tourné. Comment osait-il vivre tel un moldu alors que la vie lui avait offert une supériorité apparente ? Elle ne comprenait pas. Non, elle ne comprenait définitivement pas ceux qui tournaient le dos aux leurs. Les gens vivant à long terme comme Adonis ne devraient pas mériter le nom de sorcier, mais plutôt de traître. Sauf que cela semblait un peu fort pour son cas. Pour le moment du moins. Elle espérait que ça ne se produise pas pour lui. Elle se chargerait de le remettre sur la bonne voie avant que de telles erreurs ne se reproduisent. Non mais, perdre sa baguette… Augusta ne s’en remettait définitivement pas et se sentait profondément offusqué.  

« Si tu veux mon avis, tu ne la mérites même pas avec l’état dans lequel tu vis. »

Dit-elle d’un ton réprobateur, lui rappelant pour la énième fois son mécontentement. Augusta ne prenait pas de pinces avec lui. Oh bien sûr, elle savait définitivement se montrer plus douce, mais pas aujourd’hui. Son ami s’était déjà assez morfondu sur son sort et il n’avait pas besoin d’une épaule sur laquelle pleurer, mais bien d’un grand seau d’eau froide sur la tête. Elle continua à mettre un peu d’ordre dans l’appartement alors qu’Adonis faisait semblant d’aider en rangeant ses livres. Elle eut au moins le plaisir de voir que ses paroles ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd. Le français en effet ne semblait pas indifférent à ce qu’elle disait. Il rétorqua même assez en colère qu’il avait déjà atteint le fond, donc que la décevoir ne changerait pas grand-chose. Il était vrai qu’en ce moment, Adonis en décevait énormément. Les familles de sang-purs chuchotaient sur le fils Leroy qui apparemment avait tourné le dos à son père depuis la mort de Louise. Les rumeurs allaient de bon train et n’étaient certainement pas à son avantage. Certes, ça ne changerait pas grand-chose qu’elle soit déçue elle aussi. Ce qui lui déplu néanmoins fut qu’il avoua avoir touché le fond. C’était vrai, mais s’il le savait pourquoi ne faisait-il rien pour s’en sortir ? La Vipère se contenta d’observer le jeune homme chercher son paquet de cigarette du regard avant de s’installer sur le balcon pour fumer. Pour sa part, elle s’accota contre le bord de la fenêtre, le regardant faire, tout simplement. Elle croisa les bras tout en sentant une brise d’air qui la rafraîchit un tant soit peu. L’odeur âcre caractéristique de la cigarette vint à ses narines alors que ses yeux observaient les volutes de fumée s’envoler dans les airs. La seule chose qui retenait Augusta était de savoir qu’elle pourrait peut-être le ramener du bon côté. Elle n’aimait pas voir des sang-purs déraper et gâcher ainsi leurs potentiels. Le silence ne dura pas longtemps, Adonis se mettant à réciter une tirade qu’il semblait avoir voulu lui balancer depuis un bon moment. Elle ne démentait pas le fait qu’elle ne faisait pas preuve de compassion, il était toutefois vrai qu’elle ne connaissait pas tellement son histoire. Elle fronça les sourcils en apprenant que Louise Leroy avait été empoisonnée par nul autre que Rabastan Lestrange. Elle avait entendu quelques bribes de rumeurs, mais pour être franche elle n’y avait pas réellement fait attention. Le bruit ne s’était pas assez répandu et puis elle avait elle-même parti beaucoup trop de rumeurs pour croire à tout ce qui se disait dans le château. Elle était donc sceptique quant aux histoires qu’elle n’entendait pas de la bouche des personnes concernées. Elle ne cacha alors pas sa surprise en entendait Adonis le lui confirmer. Il continua, en lui faisant clairement comprendre que si elle le sermonnait après avoir entendu l’histoire au complet, il la mettrait dehors. Selon Augusta, peu importe la motivation, tourner le dos aux idéaux de sang-pur était inacceptable. Elle n’osa toutefois pas le lui dire, ne voulant pas encore partir. Si elle partait, ce serait quand elle réaliserait qu’Adonis était réellement un cas perdu. Or, elle avait encore un fond d’espoir, infime, mais qui la forçait tout de même à rester.

« Raconte-moi alors. Raconte-moi pourquoi tu traînais avec nous tous pour ensuite nous laisser tomber. Pourquoi tu as tant changé, pourquoi tu ne suis plus les valeurs dans lesquelles ta mère t’as éduqué, les valeurs en lesquelles elle croyait tout autant que moi. Parce que sincèrement, je ne comprends pas ce qui te pousses à laisser tomber tout ça. Alors vas-y. » Dit-elle en resserrant ses bras croisés au tour d'elle un peu plus.
lumos maxima
Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. 161112023957713990Sujet: Pull yourself together (Adonis)
Adonis Leroy

Réponses: 8
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Rechercher dans: Europe   Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptySujet: Pull yourself together (Adonis)    Tag fashionista sur ϟ Fizwizbiz. EmptyLun 8 Aoû - 1:45


   
Pull yourself together
Augusta & Adonis
Elle était venue percer sa petite bulle à coup de talons aiguilles et de sortilèges de rangement. Tout le bruit qu’Augusta produisait en nettoyant son appartement lui donnait mal au crâne, et Adonis ne savait pas vraiment si c’était parce qu’il n’était plus habitué au bruit tant il restait enfermé dans ce minuscule studio, ou si c’était parce qu’il avait la gueule de bois. Il grogna et soupira alors qu’il la regardait s’activer, appuyé contre une des poutres, la tête penchée tant le toit était bas. Ça faisait un petit moment qu’il n’avait pas vu de magie, si bien qu’il laissa ses iris se perdre quelques instants dans l’admiration des arabesques colorées que produisait la baguette de la jeune fille. Evidemment, il ne songea pas une seconde à l’aider. A vrai dire, Adonis n’avait jamais rien rangé de sa vie. Chez lui, petit, il avait eu ses nurses et domestiques pour ramasser derrière lui et maintenir l’ordre dans ses appartements. A Beauxbâtons comme à Poudlard, c’étaient des Elfes qui faisaient le sale boulot. Même s’il avait essayé de ranger son studio, il n’y serait pas parvenu, que ce soit à la moldue ou à la sorcière. Il ne connaissait aucun sortilège de ménage alors que Augusta semblait tous les savoir par cœur, et il n’avait jamais vu ne serait-ce qu’une éponge dans sa vie. Alors justement qu’elle plaisantait sur ce sujet – avec un grand air sarcastique qu’Adonis n’aurait même pas pu faire semblant de ne pas avoir compris – il fit l’effort de chercher des yeux sa baguette. En fait, c’était surtout pour ne pas qu’Augusta réalise qu’il l’avait perdue et ne continue de le sermonner, mais il finit par se dire que perdue pour perdue, il ferait mieux de tenter de prendre l’avantage de la situation. Il grommela alors :

« Si, au passage, tu trouves ma baguette… ça fait un moment que je ne l’ai pas vue … »

Adonis s’imaginait déjà la tête offusquée que lui servirait la sang-pure, il lui tourna donc le dos et fit semblant de l’aider en constituant une pile des livres qui étaient étalés autour de son lit, s’attardant trop sur les petits détails de cette tâche pour qu’elle soit véritablement efficace. Il s’appliqua en effet à les dépoussiérer un à un et à les mettre les uns sur les autres précisément dans leur ordre de publication, ce qui lui prenait un temps fou, le tout assis sur son lit parce qu’il ne fallait tout de même pas trop lui en demander. Il lui demanda de partir, mais sa réponse rapidement rétorquée lui fit clairement comprendre qu’il n’en avait pas fini avec la Greengrass. Alors qu’elle jouait à nouveau de son sarcasme, il fixait ses bouquins, et mimiquait comme un enfant qu’on gronderait l’expression qui s’affichait, il en était sûr, sur le visage de la jeune femme. Ce n’est que quand elle s’adressa avec un peu plus de sérieux à lui qu’il daigna relever le regard pour le poser dans le sien. Elle avait l’air en colère, et en réalité, ça ne lui plaisait pas de la voir comme ça, précisément parce que c’était lui qui causait cette colère. Très clairement, la jeune femme lui faisait part de sa déception, et Adonis encaissa, serrant la mâchoire encore un peu plus. Elle alla même jusqu’à utiliser le mot de honte, qu’il avait pour la dernière fois entendu de la bouche de son très cher patriarche, ce qui lui donna l’impression de se recevoir une nouvelle claque.

« Vas-y, Augusta, toi et tes grands airs pouvez vous rajouter à la liste des personnes que je déçois, de toute façon je crois que j’ai déjà atteint le fond, ça ne changera pas grand-chose. »

Plus vraiment décidé à faire semblant, il lâcha Zola et récupéra son paquet de cigarettes là où Augusta l’avait posé, après l’avoir cherché des yeux pendant quelques secondes, grommelant dans sa barbe. Pour éviter les remarques désagréables, et pour ne pas être trop proche de la jeune fille, il s’assit sur le minuscule balcon qui n’avait pas encore trop chauffé puisqu’Augusta avait eu la merveilleuse idée de débarquer dans sa chambre à une heure beaucoup trop matinale pour lui, et c’est là qu’il choisit d’allumer sa cigarette, usant du briquet rangé dans le paquet. Il avait deux choix qui s’offraient à lui, plus ou moins. Le premier consistait à faire le mort, ne pas plus provoquer la jeune femme et la laisser se lasser et s’en aller. Il ne pouvait, néanmoins, se résoudre à choisir cette solution qui était celle de la facilité, car il souhaitait plaider sa cause, au moins un peu, auprès de celle qu’il avait un jour pu considérer comme son amie. Si elle l’était, véritablement, elle serait capable d’entendre ce qu’il aurait à lui dire, sans tourner les yeux, sans démentir, sans chercher d’excuses. Elle serait capable d’entendre ce qu’il considérait être comme la vérité, ce qui était selon lui la justification de son état actuel. Apparemment, pour Augusta, le fait qu’il ait perdu sa mère n’était pas suffisant ; elle voulait plus ? Elle voulait le réapprendre à le connaître ? Elle allait être servie. La pauvre était tombée sur un Adonis qui n’avait parlé à personne depuis presque deux mois et Merlin savait que même en temps normal, il était bavard. Il tira rageusement sur sa cigarette avant de commencer :

« Tu as déjà entendu l’histoire, de bout en bout, Augusta ? Celle qui raconte comment j’ai atterrit ici, à me faire sermonner par une nana qui prétend être mon amie alors qu’elle est incapable de faire preuve d’un tout petit peu de compassion ? Elle commence par Adonis Leroy qui drague la copine de Rabastan Lestrange, et elle se termine par Louise Leroy succombant à de longs mois de souffrance après avoir été empoisonnée. Tu fais le lien, ou tu veux que je le dessine à ta place ? Et est-ce que tu veux que je te raconte ce qu’il s’est passé après la mort de ma mère, Augusta ? Est-ce que tu veux que je te dise pourquoi j’ai décidé de faire une croix sur ces idéaux que tu clames tant, ou est-ce que tu vas te contenter de me sermonner un peu plus, après que je t’ai tout dit ? Parce que si tu fais ça, baguette ou pas, je te jetterai dehors. Tu es libre de partir tout de suite, aussi. J’ai une nuit à terminer. »
Codage par Emi Burton


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