Ces questions nous servirons à mieux comprendre votre personnage. Vos réponses doivent faire 50 mots au minimum. Pour vous aider, n'hésitez pas à aller lire la chronologie.1. Votre personnage partage-t-il les idées montantes qui reprochent aux nés-moldus l'impureté de leur sang ? L’Histoire… Nous apprend tellement de chose. Tous la renient désormais, elle est devenue un passe-temps pour sorciers gâteux, un fardeau monotone pour ces nouvelles et futiles générations. S’ils savaient… Tous s’endorment, désormais, face aux pages jaunies, ou griffonnent dans leurs marges.
Prétentieux, arrogants, aveugles. Ils ignorent le poids de ces feuillets, imprimés non pas d’encre mais de sang, du sang des nôtres, le sang de notre passé, de nos racines.
Chaque siècle, le moindre siècle paie son lourd tribut. Toujours nous avons été traqués, harcelés, chassés, torturés, exterminés… Mais jamais nous n’avons oublié le principal. Nous sommes meilleurs. Nous valons mieux. Nous sommes la noblesse, nous sommes le pouvoir… La magie n’est que pouvoir. Nous sommes des sorciers. Et nous avons vengé nos morts. Nous avons grandi. Sans jamais oublié notre sang, sans jamais oublier notre race. Sans jamais oublier notre histoire.
Il y a tant d’impuretés qui souillent les terres que nous parcourront, et face à la vermine, nous baissons la tête, nous courbons l’échine… nous nous dissimulons. Notre faiblesse… nous a conduit tout accepter, à tout concéder, à tout abandonner. Notre statut… notre grandeur… notre pouvoir… Nous acceptons les rejetons ratés de nos lignés, nous gardons les détritus que nous devions jeter… que nous devions précipiter dans les eaux noires de l’oubli.
Jadis, vous savez, ces cracmols… Le sang est le prix à payer pour la pureté du sang.
Et il en va de même pour toutes les… malheureuses coïncidences. Les erreurs de la nature. Ce qui appartient au règne animal doit rester à sa place. Ce qui rampe ne saurait s’envoler. Et si tel est le cas… alors, très méticuleusement, il faut leur arracher leurs ailes.
Je l’ai déjà fait.
N’y a-t-il rien de plus beau, non, de plus juste. Qu’un corps supplicié. Et des larmes de sang, qui coulent, tout doucement, et pleurent ce retour à la normal. Tu ne voleras plus, sang de bourbe.
Tu ne voleras plus parce que les tiens sont violents, bestiaux, brutes et bêtes, gonflés de ce je ne sais quoi d’insupportable… Ce sens de… de celui qui coupe son herbe, à la machine. Et qui ne vit que pour cela, dans son insignifiance. Vermine et insignifiance, voilà. Des vermines insignifiantes. Si vous me demandez mon avis, voilà ce que je vous dirais des moldus. Ils ont versé le sang de notre race pour préparer l’encre de nos livres. A présent, il faut écorcher cette insignifiance et la frotter de notre tannin pour en faire les parchemins de nos prochains siècles.
Je suis un mangemort. A quoi bon vous le cacher ? Un sympathisant, si vous préférez… Certains cachent leur peur des grandes choses derrière un masque de pudeur… Mais je n’ai pas cette pudeur, voyez-vous. Je suis un mangemort, et cela signifie, en d’autres termes… mort à la vermine. Mort aux traîtres. Mort aux cracmols, mort aux sangs de bourbe. Parce que… voyez-vous… l’histoire… l’histoire est gorgée de ce sang noir, de ce sang versé par nos ancêtres, de ce sang que nous répandrons sur les feuillets encore vierges, qui s’étendent sous nos pas.
2. Que pense votre personnage du ministère actuel ? Le trouve-t-il plus apte à faire face à la situation actuelle ? Le trouve-t-il trop idéaliste, laxiste, sévère ? Il paraît que nous avons un ministère de la magie. Ouais, il paraît. Est-il trop idéaliste ? Laxiste ? Sévère ? Voyons… Vous me voyez… N’est-ce pas une réponse suffisante ?
Le ministère n’est rien d’autre qu’un outil… Un outil de… de régulation. De bureaucrates. Un bête instrument en charge des questions techniques, insipides, ennuyeuses. Que voulez-vous qu’il fasse ? Il est pris au piège de ses luttes internes, de ses querelles de clocher, de ses guerres d’influence… de ses points techniques et de ses règles, de ses formulaires et de ses consignes… Et il se heurte à l’aristocratie de notre sang, et aux journaux, et à Gringott’s, et à Poudlard, et à tous ces centres de pouvoirs qui se veulent indépendant, et ne pensent à rien d’autre… à rien d’autre que de se battre pour ses propres idéaux, ses propres intérêts… son bout de viande bien à soi…
Parmi ces égoïsmes, que reste-t-il ? Rien d’autre que cette marmaille, et ce ministère qui braille, qui s’agite, en vain, dans le vent…
Pourquoi s’en faire ? Que les égoïsmes se déchirent. Ce sont nous qui soufflons ce vent. Ce vent de terreur, de panique, de… renouveau. Et qu’il souffle, ce vent, qu’il souffle… Que les odeurs de mort et de chair calcinée leur chatouillent les narines… Nous sèmerons la mort et la panique… Non. Nous semons la mort et la panique, et avons une délectation…
Alors tous s’éparpilleront, dans les couloirs de ces ministères. Comme des papillons. Une nuée de papillons affolés par des flammes trop vives. Et ils courront s’abriter. Pour protéger leur pré carré. Leurs petits intérêts. Leurs idéaux propres. Respecter leurs petites règles. Leur petite routine. Réguler, réguler à tout prix ce qui les entoure, sans se soucier de ce monde trop vaste, trop grand pour eux…
Voilà ce qu’ils sont tous ces aurors. Ces attachés. Ces commissaires. Ces délégués. Ces conseillers. Ces chargés de mission. Ces employés.
Qu’ils s’éparpillent donc. Quand le vent se taira. Quand nous aurons cessé de souffler sur les braises. Ils reviendront se reposer, craintivement, pour reposer leurs petites ailes sur leurs petites manies.
Alors, une faux la mauvaise race purgée… Seuls ceux qui étaient restés stoïques domineront. Les nôtres. Calmes et froids et appliqués depuis le commencement… Et le ministère, alors, sera au service de la grandeur et de la pureté et de la puissance… Au service des pages noires et écarlates de l’histoire.
Mais en attendant…
Soufflons ce vent de panique dans ces cages closes.
3. Votre personnage est-il prêt à s'investir dans la défense de ses idées, quelles qu'elles soient, ou préfère-t-il rester éloigné des jeux des politiques ?Que faire ? Tous se posent la question. Ils voient ce monde qui les entoure, ce monde qui les étreint… ce monde qui leur échappe.
Oh, ils voudraient tellement… tellement… le changer. Le façonner à leur image, selon leur juste perception. Que tout s’accorde selon leur… juste pensée. Le monde devrait être tel qu’ils voudraient qu’il soit. Mais ils se contentent de regarder ce monde trop vaste pour eux, ce monde incontrôlable, et de geindre, de geindre sans cesse… Alors ça discute, ça se chamaille, et tous se demandent : que faire ?
Ils savent tous ce qu’il faut faire. Je le sais. Tu le sais. Toi comme tous les autres.
Mais vous ne voulez pas en connaître la réponse. Vous ne le voulez pas, parce vous être faibles, lâches couards, et vous voulez construire un univers à votre image. Faible. Lâche. Couard. La moindre violence vous est insupportable. Alors vous parlez sensibilité, liberté, tolérance…
Mais ce n’est pas qui changera quoi que ce soit. Pour changer ce monde qui vous étreint, il faut le prendre à bras le corps. Le torturer. Le disséquer. Le broyer, le broyer de vos poings nus.
Et si vous voulez avoir la moindre emprise sur lui, il faut en payer le prix.
Le prix du sang, le prix de votre chair.
Si vous voulez imposer votre puissance sur ce qui vous entoure, assumez-le.
Je l’assume parfaitement moi. Je paye mon dû. De mon temps, de ma force, de mes ressources. Tout ce que j’ai, je l’emploie au service au service de cette soif de puissance, qui nous anime tous.
Il faudra bien souffrir, il faudra bien être traqué, craindre sans cesse la morsure du destin, frôler la mort, en l’évitant, pour libérer les plus forts, pour libérer notre destin de sorciers, de sangs-purs. Je le ferai sans rechigner.
Après tout, n’ai-je pas déjà entaché mon âme au servie de… Vous-savez-qui ?
4. Que pense votre personnage du rapprochement des ministères de la magie anglais, français et slaves ? Est-ce un front utile et capable contre la menace que représente en Europe la montée de Voldemort au pouvoir ? Un spectacle. Un vulgaire spectacle. Un spectacle de pantomimes, de marionnettes… peu importe. Ils montent sur scène, et parce qu’ils ne peuvent rien faire d’autre, ils jouent, ils jouent leur rôle. Ils jouent la solidarité, ils jouent l’ouverture, ils jouent…
Les ministères ne peuvent rien faire. Ils n’en ont pas la force, ils n’en ont pas les moyens, ils n’en ont pas… la volonté. C’est de volonté qu’ils manquent. Quand chacun s’agite dans son coin, quand chaque service se bat pour ses prérogatives, et chaque nation, pour ses propres intérêts égoïstes…
Ils peuvent essayer de frapper. Qu’ils frappent donc ! L’anglais sera toujours un étranger en Transylvanie, et le Slave en Angleterre, et le Français… où qu’il aille.
Ils sont pris dans leurs bureaucraties locales. Ils ne voient pas plus loin que du bout de leur formulaire, jusqu’au mur de leur bureau, et comme toute perspective, ils n’ont que leur couloir, au sein de leur ministère, qui conduit à leur porte.
Moi je suis un étranger.
Je suis un voyageur.
Je sais bien ce que signifie être accueilli loin de chez soi, et ce que signifie extorquer cet accueil. Je sais bien que par-dessus les nationalités tissées par les hommes, nous avons nos propres cultures magiques, et que nul ne peut totalement l’appréhender sans avoir respiré cet air, sans avoir ce sang qui coule en soi. Je ne serai jamais Britannique. Mais par-dessus-tout. Chaque culture. La moindre d’entre elle. Toutes révèrent la puissance… et la craignent.
Ils craignent la puissance de chaque sorcier, ils nous brident. Et alors que nous pourrions la libérer, alors qu’ils n’ont jamais eu aussi peur, et peinent à l’entraver, ils posent ces liens de faiblesse humaine. La tolérance, le partage, je ne sais quel bordel d’idées…
Et il faut donner à croire que cela existe, il faut faire croire qu’il n’y a rien de plus beau, et qu’il faut accepter celui qui n’est pas de sa nation, pour ensuite nous faire accepter… la vermine. Les sangs-de-bourbe, les moldus, les cracmols.
Alors il se… serrent la main. Ils se saluent. Ils organisent de ces échanges, pour inciter aux rencontres, à je ne sais quoi d’autre. Ils se donnent en spectacle.
Moi j’accepte les autres nations. Mais jamais je ne songerais à dissoudre la moindre culture dans ce bouillon d’ouverture, de tolérance. Et jamais, jamais, je n’oublierai que ce qui prime avant tout… c’est le sang. Et notre magie.