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 [flashback] « Où que j'aille, jamais je ne pourrai me sentir loin d'ici. » ▬ saphyr

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L. Sasha Vladmirova
L. Sasha Vladmirova

Crédit : blondie
Points : 0
Hiboux : 46
Métier : Travaille pour son père, le Ministre de la magie de Russie, est souvent en déplacement.
Particularité : Du sang de vélane.


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MessageSujet: [flashback] « Où que j'aille, jamais je ne pourrai me sentir loin d'ici. » ▬ saphyr   [flashback] « Où que j'aille, jamais je ne pourrai me sentir loin d'ici. » ▬ saphyr EmptyMer 25 Jan - 10:51


saphyr
« La brise de la mer se lève entre les tombes et le souffle d'une malédiction lui caresse le visage. »



vendredi dix septembre, 15h30

Le plop significatif d’un transplanage résonna dans la vaste chambre de la jeune sorcière, à Moscou, dans ce qui ressemblait plus à un palais qu’à un manoir, la demeure était dans la famille depuis de nombreuses générations, elle avait donc vu passer entre ses immenses portes sombres faites de bois et d’acier de nombreux sangs purs, et ce venu du monde entier. Mais seuls les descendants Vladmirova pouvait y transplaner librement.
Sasha était apparu près d’un lit à baldaquin aux couleurs de Durmstrang, tout le mobilier de la pièce était en bois, tapis et coussins se faisaient la chasse et le soleil qui entrait grâce aux nombreuses baies vitrées finissaient de donner de la chaleur à la chambre faites sur différents niveaux, c’était une tour après tout. Finalement, parler de chambre n’avait rien d’exact, car la pièce s’apparentait plus à un appartement, ou même à une maison, on devinait un grand bureau un peu plus haut, et un observatoire. Quelques objets lévitaient à travers la pièce, un couple d’oiseau de papiers faisait la course vers un plafond qui ne semblait jamais finir et des livres dansaient entre les bibliothèques murales qui recouvraient tout l’espace libre, tout ce qui n’était pas une fenêtre ou une étagère pleine d’objets tous plus insolites les uns que les autres. La brune ne s’attarda pas et après avoir abandonné une cape noir corbeau sur le dessus de lit, elle tourna les talons pour descendre quelques marches et passer une porte, un dressing à faire pâlir d’envie n’importe qu’elle femme se présenta à elle mais elle ne lui accorda aucun émerveillement, attrapant rapidement le sac en cuir qui semblait l’attendre sur une commode, elle prit aussi sous le bras une petite veste en laine couleur crème, ça irait parfaitement avec la robe blanc cassé qui était dans son sac, ce soir elle devait se faire belle, c’était de mise. Le temps de tout jeter sur le lit, elle avait déjà retiré son pull fin qui était assorti à la cape, le tout au pantalon, pas très original comme teinte pour une mangemorte. Enfilant à la place un jeans délavé et un débardeur rose pâle, plus approprié pour son après midi, elle ne tarda pas à se couvrir les épaules de la veste en grosse maille puis un regard sur l’horloge lui fit froncer les sourcils, dans deux minutes elle devait être dans un quartier moldu et elle y serait, elle pensa alors un instant à cette pauvre branche du monde qui devait être bien embêtés de ne pas connaître le transplanage, un moldu aurait été en retard.
Après avoir rapidement mit une paire de bottines caramel, fines et légère aux motifs colorés pour la saison, et vérifié que TOUTES ses affaires préparées la veille étaient bien dans le sac – un grand merci aux cours de sortilèges pour le gain de place - elle sortit de la cape toujours sur son lit un long morceau de bois noir et ferma les yeux un court instant. Là où elle se rendait, son âme noircie par le tatouage sur son avant-bras n’avait pas sa place et malgré la précipitation, Sash’ prit le temps de le faire disparaître d’un coup de baguette, plus rapide et efficace que du maquillage. Puis déjà les deux minutes furent écoulées, avec son sac sur l’épaule et un stupide sourire naïf aux lèvres, elle disparut de la chambre, quittant par la même le pays qui l’avait vu naître, et avec qui elle s’attelait à couper de plus en plus le lien, avec une certaine hypocrisie.

Le retard est une chose qu’elle ne tolère pas, que ce soit au quotidien, ou encore dans son travail, ayant tout juste commencé ses études en médicomagie, elle se devait d’être organisée, son temps étant partagé entre les heures de cours et les stages d’internat à Saint Mangouste, avec, en prime depuis tout juste trois semaines, son interminable contrat de mangemort encré dans la peau. Elle arborait ce fameux tatouage, devenu tabou et sujet à déclencher des guerres, avec une telle audace qu’elle devait user d’un sort pour le cacher, et ce, aux yeux de la personne pour qui elle ne devait avoir aucun secret. Encore un peu d’hypocrisie, avec une parcelle de honte. Mais au moins elle réussissait partout, toutes ces choses qui ne pouvait aller ensemble, si diamétralement opposées.. et pourtant, tout se combinait plutôt bien, elle s’était même vu jouer ce jeu pendant des semaines, des mois, et peut être même des années, que de stupides rêves, que de douces illusions. Dés le début, elle aurait dû savoir que la journée tournerait mal. Heureusement pour elle, sa douche elle l’avait prise juste avant la réunion à l’improviste de quelques mangemorts en début d’après midi, suite à une déclaration dans la matinée de leur gourou, qui prévoyait quelque chose, ce serait grandiose, et ce serait pour très bientôt. La menace courait sur le monde comme les rayons de l’aube avalerait une colline, mais la jeune russe ne pouvait y croire, les rumeurs étaient fausses, c’était trop gros, même pour les mangemorts. Avec comme barrière aveuglante cette naïve confiance et le soleil anglais de début septembre, elle n’écouta pas son mauvais pressentiment, et ne prêta pas attention aux petits signes qui auraient dû l’interpeller. Trop sûr d’elle peut être - son intelligence lui faisant cruellement défaut ces derniers temps – elle était focalisée sur le fait d’arriver à l’heure, alors que même ça, aujourd’hui, elle ne pouvait pas y parvenir.
Le rendez-vous avec un certain brun au teint trop sombre pour sa peau banche de russe était prévu à quinze heures trente, précisément. Sasha apparu dans l’arrière-cour d’un vieil immeuble à quinze heures trente et une, c’est la voix dans son dos qui le lui fit remarquer, mais sur le coup, elle n’y prêta pas plus d’attention, ni à sa réclamation, apparemment c’était quelque chose qu’il pourrait manger, puisque son altesse l’avait attendu il demandait réparation. Quel toupet ce rouge et or, en bonne sang pure, une petite réplique cinglante en guise de réponse aurait été parfait, mais il pouvait bien dire ce qu’il voulait, être le plus grand bâtard de cette ville, par Merlin, il avait ce sourire. Sans l’écouter, elle commença par réduire l’écart de leurs corps, puis attrapa son haut et l’attira contre elle, pour enfin poser ses lèvres contre les siennes. Trois jours c’est pas grand-chose, mais sans lui, sans les battements du cœur de Zéphyr Aït-Malek à ses côtés pour que puisse battre le sien, c’est soixante-douze heures d’asphyxie. Le temps d’un baiser - pour se remplir les poumons d’oxygène et se gonfler les lèvres d’envies - et déjà, elle portait son regard sur la petite chienne qui trépignait à ses pieds, aussi bien pour avoir de l’attention et des câlins que pour aller courir dans l’herbe. Tout en s’agenouillant, elle commença à caresser la petite bête tout aussi bâtarde que son maître, avec la même fougue dans le regard, ils étaient faits pour se rencontrer. Deux léchouilles plus tard la jeune curieuse tourna la tête vers un aboiement au loin, la langue au vent, elle se décolla de la jeune femme qui se fit happer par le bras masculin qu’elle avait abandonné la minute précédente. Zéphyr avait raison, elle s’était sauvée vite, trop vite, et il l’embrassa à son tour, avec plus d’entrain, et elle laissa ses doigts s’agripper à sa peau, sa langue s’oublier pour la sienne.
Obligés de se décoller bien vite, parce que Duchesse voulait partir à l’aventure et qu’ils avaient un horaire à respecter, les deux jeunes sorciers quittèrent le quartier désert, en traversant deux ruelles ils arrivèrent à un carrefour, et sur la gauche le parc se profilait déjà, à son autre bout la plupart des enfants d’une école moldu n’écoutaient déjà plus leurs professeurs, les tourtereaux ne pouvaient les voir d’ici, mais beaucoup tournaient déjà les yeux vers les fenêtres, prêt à se retrouver en week end.

En quelques enjambés ils arrivèrent à hauteur des arbres, et Duchesse sembla redoubler d’effort pour sentir chaque mètre carré qu’ils parcouraient, les oreilles en avant et la queue dressée, elle avait l’air de sourire. Zéphyr avait dû l’amener dans ce parc car déjà elle se précipitait sur la gauche en direction d’un petit étang, ce n’était qu’une supposition, car Sasha n’était finalement pas très au courant des activités de la semaine de l’ancien Gryffondor. Peut être avait-il voyagé pour son travail de malfrat ? Ils ne s’étaient pas beaucoup vu depuis la rentrée, le souvenir toujours frais de ces vacances d’été - bien trop précieuses - qu’ils avaient pu passer en grande partie ensemble empêchait la jeune femme de broyer du noir, ou de s’inquiéter de la suite. En plus ils entraient dans le parc, ce n’était pas le moment pour ça. La chienne ne leur portait déjà plus beaucoup d’attention, trop occupé à renifler l’herbe, puis le buisson, et la fleur là-bas, puis le caillou, et l’autre caillou aussi. C’est à ce moment que la sorcière au sang de vélane se mit à observer les lieux en quête de la réclamation du beau brun, elle n’en avait jamais vu, mais apparemment ils étaient censés en trouver ici.. peut-être sur un arbre ? Une main solidement accrochée à celle de l’anglo-pakistanais, Sasha attendu encore quelques pas avant de s’arrêter, obligeant par la même Zéphyr à faire de même, affichant un sourire rieur malgré un petit froncement de sourcil enfantin, Sash’ boucla sa phrase avec une moue déconfite, mais adorable.

« Zeph, je ne sais absolument pas à quoi ça ressemble un cône glacé. »

Rien ne les différenciaient d’un jeune couple de moldus en balade, on les devinaient amoureux, et ils l’étaient. Après avoir quitté l’arrière-cour et la ruelle quelques instants plus tôt, ils avaient échangé quelques banalités, parce qu’ils s’étaient peu vu depuis qu’elle avait commencé la médicomagie, et lui reprit avec toujours plus d’ardeurs ses trafics. Cela ne plaisait d’ailleurs aucunement à la sang pure, mais qui était-elle pour le juger ? Pouvait-elle seulement lui reprocher d’avoir glissé son deuxième pied dans le monde où elle-même est née ? Cette fois, cela aurait été trop d’hypocrisie pour elle. Le sujet était censé être clos de toute façon, ils en avaient déjà parlés, chacun acceptant l’autre en entier. Mais Sasha n’acceptait pas la marque, pas totalement, alors elle ne pouvait pas la partager. Néanmoins, reconnaître qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce que pouvait être un cône glacé, objet réclamé par le lionceau dont elle était tombée amoureuse, ne la gênait pas, plus du moins. L’univers des moldus - qui avait vu grandir le damoiseau à qui elle n'avait toujours pas lâché la main - étaient riches en merveilles, remplit de surprises, et Sasha était curieuse d’apprendre, ravie d’avoir une source quasi intarissable de découvertes à portée de main. Puis elle avait un arrangement avec le guide, elle le payait en nature, et ça, elle ne le changerait pour rien au monde.

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Malfrat ϟ Indifférent
I. Zéphyr Aït-Malek
I. Zéphyr Aït-Malek

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Multi-compte(s) : Adonis Leroy & Remus J. Lupin
Club : The Layer

Métier : officiellement organisateur de soirées pour sangs-purs, offieusement malfrat plus connu sous le pseudonyme de Berlioz


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MessageSujet: Re: [flashback] « Où que j'aille, jamais je ne pourrai me sentir loin d'ici. » ▬ saphyr   [flashback] « Où que j'aille, jamais je ne pourrai me sentir loin d'ici. » ▬ saphyr EmptyLun 27 Mar - 21:34


...rares moments de bonheur total

"La vie accorde à chacun de nous quelques rares moments de bonheur total. Ce sont parfois des jours, parfois des semaines. Parfois même des années. Tout dépend de la chance. Leur souvenir nous accompagne à jamais et se transforme en une contrée de la mémoire où nous tentons de retourner le reste de notre existence sans jamais y parvenir."
Saphyr

Londres était toujours assez chaude en ce début de mois de septembre. Les arbres créaient un peu d’ombre, la pierre rafraichissait un peu l’air, et on pouvait sentir une petite brise, si on y prêtait attention. Mais c’était l’été, et l’été, il ne peut rien arriver. Zéphyr en était intiment persuadé, et ce n’était pas du tout à cause de la petite boule de joie qui sautillait en permanence autour de lui. Duchesse, sa petite chienne, le cadeau d’anniversaire – un poil en avance – de sa petite amie s’impatientait, alors que son maître traînait dans une allée sombre. Qu’attendait-il ? Elle le savait, le parc était tout près d’ici, elle avait déjà très bien repéré le chemin qu’il faudrait prendre pour y aller ! Zéphyr la regardait, l’œil attendrit, jetant un coup d’œil à sa montre. 15h30. D’ici une soixantaine de seconde, Sasha serait officiellement en retard, et il pourrait se permettre d’utiliser ça en sa faveur. Pas de jugement, s’il vous plait. Nos deux amants cachés ne s’étaient pas vu depuis trois jours – trois jours ! – et elle se permettait d’être en retard ? Peut-être ne tenait-elle déjà plus à lui ? Peut-être l’avait-elle déjà oublié ? Non, impossible. Il s’était rasé et coiffé, en plus, elle ne pouvait pas lui faire ça !
Zéphyr portait un pantalon en toile à la mode des années soixante-dix, beige et plutôt taille haute. Rentré dedans, un t-shirt rouge vif, et aux pieds, une paire de converse noire, classique. Il avait aussi la laisse de sa chienne, en cuir brun, posée sur ses épaules. Il ne la lui mettait jamais, mais préférait la garder sur lui, au cas-où, dirons-nous. Elle le suivait comme son ombre, de toute façon, mais les moldus pouvaient être un peu tatillons, parfois, et les sorciers étaient carrément flippés de cet animal qui ne ressemblait ni à une chouette ni à un crapaud. Sa baguette était accrochée à sa ceinture, largement visible, mais on ne lui posait jamais de question à ce sujet. Il faisait trop chaud pour porter une cape, de toute façon, et il n’avait aucune raison de la garder dans sa main.

Zéphyr, trop impatient, jeta un nouveau coup d’œil à sa montre, et du même coup, remarqua l’hirondelle tatouée sur sa main se secouer les ailes. Une fraction de seconde plus tard, et petit plop résonna dans l’allée, et la silhouette de sa russe préférée se matérialisa devant lui. Il était 15h31, et un énorme sourire s’afficha sur les lèvres du jeune homme, bien trop content de la voir, enfin. Il ne montra néanmoins pas cela tout de suite, commençant d’abord par lui reprocher son retard, et surtout, lui proposer une solution pour se faire pardonner : il mourrait de faim, et surtout, rêvait d’une crème glacée. A tous les coups, Sasha n’aurait même pas de monnaie moldue sur elle, mais là n’était pas vraiment l’important. Il fallait juste que, sur le principe, elle accepte. Qu’elle lui fasse un grand sourire, qu’elle ait un peu – juste un petit peu – l’air de s’excuser, et il aurait gagné. Elle fit mieux que ça, évidemment. De ses grands yeux bleus, elle le regarda de loin, et s’avança vers lui rapidement, pour s’agripper à lui et l’embrasser. Elle ne le savait pas, mais il avait déjà oublié comment il s’appelait, alors évidemment, le peu d’énervement qu’il s’était inventé contre elle avait complètement disparu.
Evidemment, il en fallait aussi pour Duchesse. Madame était au moins aussi jalouse et demandeuse d’affection que son maître. Sasha se décolla alors bien vite de notre anglo-pakistanais pour aller s’occuper de la petite chienne qui lui sautait déjà dessus. Après-tout, c’était elle qui l’avait sauvée du tas d’ordures où elle avait été abandonnée, certainement la préfèrerait-elle toujours à son maître adoré... Vous l’aurez compris, Zéphyr levait déjà les yeux au ciel, alors que sa Sasha s’était agenouillée pour caresser la chienne. Personne ne s’occupait de lui, pauvre homme ! Alors qu’il remarquait que Duchesse s’impatientait, il tira doucement sur le bras de sa dulcinée pour la rapprocher de lui, et l’embrasser, un peu plus longuement et passionnément cette fois-ci. Trois jours passés loin d’elle, c’était long. Depuis qu’elle était sortie de Poudlard, ils ne s’étaient pas lâchés, et c’était compliqué, désormais de se passer d’elle. Alors qu’il l’embrassait, il en profitait pour s’enivrer de son parfum qu’il connaissait pourtant par cœur, et glissa ses mains sur ses hanches, ravi de la sentir se rapprocher un peu plus de lui.

Duchesse aboyait, mais Duchesse avait raison. Il leur fallait partir au plus vite, s’ils voulaient avoir le temps de pourchasser quelques canards de Hyde Park avant d’aller chercher les petites à l’école à 17heures. Il faudrait qu’ils transplanent, d’ailleurs, pour se rendre à l’école qui n’était pas du tout installée près de ce parc en plein centre de Londres. Sasha s’en chargerait et Zéphyr resterait accroché à son bras, son animal entre les bras. Disons simplement qu’elle était un peu meilleure que lui, en matière de transplanage, tout du moins. Il ne valait mieux pas prendre le risque d’être en retard, et profiter du parc le plus longtemps possible. Duchesse marchait, ou plutôt galopait devant le couple d’amoureux qui marchait largement derrière elle, main dans la main, discutant de banalités et s’envoyant des sourires benêts. Bientôt, pour le plus grand bonheur de la chienne, ils atteignirent le parc dans lequel ils s’élancèrent tous les trois, un grand sourire aux lèvres.

Ils s’avançaient un peu dans le parc, lentement cette fois parce que Duchesse ne cessait de renifler à droite et à gauche, et surtout parce qu’ils n’avaient pas réellement de raison de se presser, maintenant qu’ils étaient là. Ils pourraient profiter de leur présence mutuelle pendant une bonne heure, tranquillement, dans cet endroit où ils étaient certains de ne croiser aucun sorcier. Il y avait trop de moldus dans ce parc, particulièrement en une si belle journée de fin d’été, ils sortaient pour en profiter encore un peu, et les sorciers se sentiraient mal à l’aise, s’ils devaient se retrouver là. Zéphyr, au contraire, ne pouvait être plus dans son élément. Il était avec la personne qu’il aimait le plus profondément, il faisait beau, sa chienne était heureuse. Il s’apprêtait à aller chercher ses sœurs pour aller passer une soirée en famille, son amoureuse à son bras. Et puis, je vous l’ai déjà dit : l’été, rien ne peut arriver.

Sasha ralentit l’allure pour finalement s’arrêter complètement, regardant autour d’elle, comme si elle cherchait quelque chose. Un instant, Zéphyr s’inquiéta : avait-elle vu quelqu’un ? Un sang-pur qui aurait pu la reconnaître s’était-il approché aussi près d’autant de moldus ? Il fut rapidement rassuré quand il remarqua le sourire adorable et presque gêné qu’elle arborait sur son joli visage. Que lui arrivait-elle, encore ?

« Zeph, je ne sais absolument pas à quoi ça ressemble un cône glacé. »

Zéphyr écarquilla les yeux un instant, puis éclata de rire. Lui qui avait déjà oublié cette histoire de glace, la voilà qui le lui rappelait, et qui, en plus, lui donnait une nouvelle raison de la taquiner. Décidément, cette jeune femme était absolument parfaite. Entre son index et son majeur, il attrapa son petit nez comme il l’aurait fait avec un enfant, avant de l’attirer vers le chemin qui partait vers la droite, où il savait qu’ils trouveraient un stand à confiserie.

« Sasha, parfois je me demande quand même ce que je vais faire de toi ? Qu’est-ce qu’on fait d’une nana qui n’a jamais mangé de cône glacé ? Comment peux-tu ne pas connaître ? C’est parce que tu es une sang-pure ? Ou parce que tu es russe, et parce qu’il fait trop froid là-haut pour manger des trucs glacés ? »

Le visage éclairé, Zéphyr siffla sa chienne qui accouru dans l’instant. En regardant cette petite boule de poils, ses yeux brillaient encore plus. Offerte une semaine auparavant à peine par Sasha, elle était déjà complètement associée à lui, toujours dans son ombre. A peine la sifflait-il que ses oreilles se redressaient, et elle se faufilait entre les jambes des passants pour retrouver son maître, sa course toujours un peu bancale tant elle était jeune. C’était comme si elle avait été faite pour lui, et bien sûr, c’était Sasha qui l’avait trouvée, qui l’avait sauvée.  

Engagés dans une allée de Hyde Park, ils trouvèrent un marchand de glace auprès duquel ils firent la queue. Tant mieux, il faudrait un peu de temps à Zéphyr pour choisir le parfum qu’il voudrait, et encore, lui savait quels parfums existaient.

« Alors, princesse. Tu choisis le nombre de boules, qui seront donc comme de la crème mais glacée, et après, tu choisis ton parfum, tu peux prendre autant de gouts que de nombre de boules, et … bah, voilà, rien de bien compliqué, quoi. »

Zéphyr avait fait exprès de parler un peu fort pour qu’on entende autour d’eux le contenu de leur conversation. Evidemment, le résultat attendu ne tarda à arriver, en la personne d’une gamine de 12 ans faisant les yeux ronds à la russe, incapable de comprendre comment celle-ci ne pouvait pas connaître l’existence de glaces en plein été.
Passant la main le long de la hanche de la jeune fille, comme pour se faire pardonner de ses taquineries, Zéphyr déposa un baiser sur sa joue. Puis, alors que la queue avançait et qu’ils s’approchaient du vendeur, il lança :

« Les filles sont très pressées de te voir, et ma mère aussi. Je t’ai dit que je leur avais acheté une chouette ? Elles ne parlent que de toi dans leurs lettres, Sasha par-ci, Sasha par-là … »

Zéphyr faisait mine de ronchonner, mais il était en vérité ravi que ses petites perles apprécient sa petite amie. Sa famille était tellement importante pour lui que la sentir si intégrée parmi elle suffisait à le rendre encore plus heureux qu’il ne l’était déjà. Que Saha demande dans une lettre, de sa jolie écriture d’enfant « Quant esque Sasha viens mangé a la maison ? » le rassurait aussi sur le choix qu’il avait fait de la laisser rentrer dans sa vie, et surtout, de faire en sorte qu’elle n’en parte pas.

« Bonjour m’dame. Je vais prendre une glace mangue-cassis s’il vous plaît, et pour la demoiselle ça sera … »

Une petite bulle de bonheur.


© Grey WIND.

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