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 [Flashback] Family portrait - Sirius Black

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Regulus A. Black
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MessageSujet: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyMar 8 Mar - 22:33




Family portrait
feat. Sirius Orion Black

In our family portrait we look pretty happy we look pretty normal, let's go back to that

Si la famille Black était un tableau figé dans le temps, ce qu'elle donnait l'air d'être tant chacune des personnes attablées paraissaient immobiles et âgées, tu espérais que l'on n'y voit même pas ton ombre. Ce devait être pour cette raison que tu te mouvais tellement peu et que par conséquent tu n'avais pas touché à ton assiette. En revanche, on ne pouvait pas démentir l'attention que tu portais au débat familial, même si tu n'avais toujours connu que le même sujet sans réel opposant. Il s'agissait certainement de trouver l'argument qui fasse mouche, domaine dans lequel s'illustrait brillamment Walburga, une femme à la cinquantaine d'années passée qui malgré des évidents signes de vieillesse et de forte corpulence arrivés prématurément s'enroulait dans les lambeaux de sa prestance - encore une fois, cette discipline aurait été si les Black avaient pris le contrôle du monde une matière Olympique - et qui s'avérait être la fois ta mère et la femme d'Orion Black, son cousin. Celui-ci, bien que plus jeune que Walburga affichait un air démoli, se laissant crouler sous le poids des années. Celui-ci restait cependant dur, mais aussi très sanguin. Ne pouvant t'empêcher de l'aimer, tu t'étais tout de même fait la promesse de ne jamais lui ressembler. Divers problèmes de santé lui étaient arrivés, remettant sérieusement en cause l'évidence d'un Sang plus fort et invulnérable ; mais il fallait supposer que dans cette famille, l'ennemi commun ne se trouvait pas être une bronchite. T'ennuyant tout de même, tu finis par décrocher tes yeux de ton assiette toujours aussi pleine, et fis un rapide tour de table. La plupart de la famille étendue - tu ne pouvais qu'observer malgré toi l'ironie de ce mot, purement objectivement - s'était réunie. Il s'agissait tellement d'une habitude que personne ne s'en rappelait la cause ; l'anniversaire de mariage du couple que formait tes parents, certes n'étant absolument pas une preuve de l'amour qu'ils se portaient mutuellement, mais bien celle du rayonnement de la Maison dans toute la partie Magique du Continent.
À tes côtés se trouvait ton frère aîné, qui lui se trémoussait en cadence, ce qui était à ton avis un très mauvais présage, bien que plus habituel que les repas de famille ; cet événement n'était de toute évidence une catastrophe qu'à tes yeux. Au moins s'était-il donné la peine de venir, et rien n'aurait été moins sûr étant donné sa majorité, qu'il ne cessait de revendiquer à tout son entourage, s'inventant une toute nouvelle totale liberté de faire ce qui lui chantait. Mais tu ne pouvais cacher ton plaisir de voir qu'il avait fait l'effort de venir malgré tout, bien que tu craignais qu'il ne regrette. Tu concentras donc ton attention sur le rythme de ses doigts énervés, sur l'effleurement de sa fourchette, manifestant d'une part ta crainte que tout ne dérape en peu de temps et ne finisse en incident diplomatique, et d'une autre ton agacement de toujours avoir à tenter de réparer l'irréparable et de lui envoyer des signaux mentaux pour l'inciter à garder son calme pour aller la manifester tout seul sur un oreiller ou sur toi, tant que ce soit plus tard.
Tandis que tu étais encore dans tes réflexions, tu remarquas que le débat s'était lui-même élevé ; on en venait aux arguments concrets, ce qui signifiait que tous s'étaient à nouveau mis d'accord - donc l'oncle Alphard se contentait de souffler, car si celui-ci émergeait, la soirée promettait d'être infiniment plus longue - et donc qu'il fallait tout de même le prolonger. La parole était évidemment à Walburga, qui s'avérait maîtresse de cérémonie.
- Non mais de toute façon, ce sont les gosses sang de bourbe qui gênent le plus. Regarde rien que dans Poudlard, le niveau a baissé. Il n'y en a aucun qui ouvre un seul cahier, alors que Regulus et... Les mots semblaient se coincer dans sa gorge, et furent sortis douloureusement, au prix d'une grimace des zygomatiques. Et Sirius obtiennent, il faut le dire, d'excellents résultats. Les cours sont beaucoup trop simples, quand on apprend que toutes ces vermines ont droit de tout apprendre sur le monde des sorciers, et que les cours sont adaptés à eux! Donc les nôtres perdent facilement la moitié de leur scolarité comme ça. En plus leurs lois deviennent plus dures, plus le droit de faire de la magie devant un Moldu, mais quelle honte! Ce sont eux qui devraient se cacher! Et alors quand je vois que la magie ne peut être exercée qu'à dix-sept ans, là je suis hors de moi. Pour ces sales sang de bourbe il va falloir plus de temps, mais d'où le Ministère se permet d'être aussi intrusif dans nos familles? Cela a toutes les chances de s'empirer, quand on voit que n'importe qui entre là bas... Poudlard sera la meilleure école de magie seulement quand il n'y aura plus de Sang De Bourbe dans celle-ci. Mais bien sûr, ils sont de plus en plus nombreux, et les professeurs de plus en plus laxistes sur leur comportement.
Elle persista encore longtemps dans sa plaidoirie, et tu te dis que malgré un grand manque de rhétorique, elle avait fait un sans faute argumentatif. Certes le discours était déjà fait et la tirade enfonçait des portes ouvertes, mais l'envie était là. Tu ne savais quoi dire d'autre dessus, si ce n'était que tu étais plutôt d'accord. De toute façon aucun n'attendait ton avis sur la chose, à ton plus grand soulagement.
Seulement celui-ci fut de courte durée, alors que tu voyais que ton étoile annonçait l'éclatement de la supernova.
by NYXBANANA


Héhé ♥:
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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyLun 21 Mar - 23:25



Family portrait
Regulus & Sirius

Pourquoi ?
Pourquoi était-il venu ? Pourquoi avait-il répondu qu'il serait présent lorsque ses parents lui avaient demandé quels étaient ses projets le soir où ils comptaient célébrer leur anniversaire de mariage ? Pourquoi lui était-il là alors qu'il savait pertinemment que sa cousine ne serait pas de la partie ? Pourquoi, Merlin, pourquoi … Gamin, il adorait ce genre de réunion de famille. Il les attendait même avec impatience. C'était l'occasion de revoir ces visages qu'il ne croisait que trop peu, de courir un peu plus encore avec ses cousins et cousines, d'imaginer toutes sortes de jeux, de voler sur leurs mini balais, de faire crier un peu les adultes face à leur indiscipline passagère. Aujourd'hui et depuis plusieurs années, au contraire, il se montrait moins friand de ces petits événements et faisait en sorte de ne pas s'y rendre s'il en avait la possibilité. Une petite voix dans sa tête – sa conscience, peut-être ?  – lui souffla qu'il s'agissait peut-être d'amour. La réponse était discutable. Très. Il la relaya d'ailleurs dans un coin de son esprit, préférant se dire que s'il avait honoré la famille de sa présence en ce jour, c'était tout simplement parce qu'il voulait revoir son oncle Alphard. Il appréciait de pouvoir parler lui, il était l'un des rares membres de la famille assez saint d'esprit pour reconnaître qu'il était stupide de mener une guerre anti-nés-moldus, l'un des rares qui comprenaient sa façon de percevoir le monde. Et puis, il n'avait pas oublié que celui-ci avait accepté de le garder avec lui quelques temps lors de vacances scolaires.

Pourquoi être venu ?
Il était loin d'être en bons termes avec ses parents. Certes, depuis leur retour de Poudlard pour les grandes vacances personne n'avait menacé d'étrangler, de tuer ou de déshériter qui que ce soit. Il y avait eu des échauffements de voix, mais rien d'aussi gros que la tempête à venir. Il n'était pas non plus en bons termes avec son petit frère. Les raisons étaient cependant différentes, il ne pouvait pas tout à fait reprocher les mêmes tords à ses parents et à son frère.

Se taire ou parler ?
Il avait gardé le silence presque tout au long de la journée, répondant quand on lui adressait la parole, passant ses nerfs sur ses couverts lorsqu'on ne le faisait pas et qu'il se retrouvait contraint à écouter des propos qu'il avait lui-même tenu un jour. Des mots qui venaient heurter son esprit de Gryffondor, la partie rebelle de son esprit Black, la part de Maraudeurs qui était en lui. Et Sirius ne restait que rarement indifférent lorsque des choses venaient heurter son être.

Il choisit de parler.

« Vous n'avez toujours pas digéré le fait qu'un né-moldu ait été meilleur que vous deux années de suite ? Allons, mère, il serait temps de passer l'éponge ! »  

Ce fut l'étincelle qui alluma la mèche. Sans cette intervention de Sirius, le repas aurait pu se dérouler tout autrement. En réalité, c'est l'histoire toute entière qui aurait pu être différente.  Seulement, Sirius choisit de laisser sortir les mots qu'il retenait. Sa mère manqua de s'étouffer sous le coup de la surprise. Peu de gens étaient au courant de cette histoire et au regard que jetait son jeune frère à son fils aîné, elle devina qui avait rendu l'affaire publique. « Aucun de ces sous-sorciers si tant est que l'on puisse les appeler sorciers, ne m'a jamais surpassé. »  Il fallait sauver l'honneur, jamais elle n'aurait admit la chose.

« Ce n'est pas ce qu'on m'a rapporté.
- Alphard ! »

Cette fois, son oncle était parfaitement attentif à la scène qui se jouait sous ses yeux,  réveillé par la main qui vint frapper la table. De spectateur il avait été promu au rang d'acteur, personnage secondaire, mais personnage de la scène tout de même.  

« Pardonne-moi, tu sais comment je suis quand je commence à fatiguer. Je suis un peu bavard … commença-t-il doucement. Mais Sirius a raison.
-Ne le soutiens pas. Nous avons déjà assez de mal comme ça à le garder dans le droit chemin, ne l'encourage pas !
- L'encourager ? Mais enfin …
 - J'ai pas besoin qu'on m'encourage, je me débrouille parfaitement bien tout seul. »

Vrai. Il se débrouillait mieux seul qu'avec sa famille. Livré à lui-même à Poudlard, il n'avait jamais fait d'aussi bons choix.

«  Par contre j'en connais ici qui ferait bien de commencer à revoir un peu leur vision du monde. Un bon coup de baguette sur le haut du crâne et il verrait peut-être les choses telles qu'elles sont : les nés-moldus et pas «Sang-de-Bourbe» sont tout aussi doués et capables que n'importe quel sorcier issu d'une famille comme la notre. Il serait temps de s'en rendre compte  »

Il avait choisit de parler et ce n'était pas le coup de talon dont Regulus le gratifia qui l'empêcherait de continuer si sa mère et le reste de la tablée voulait lancer le débat. Il avait une série d'arguments et d'exemples pour réfuter chacun des mots prononcés par sa mère. Il pouvait lui démontrer par A+B que tout sorcier qu'il était un né-moldu pouvait être aussi doué, sinon plus, qu'un sorcier dit de sang-pur. Leurs réactions face à la magie, aux maladies, n'étaient peut-être pas tout à fait les mêmes, mais la magie s'apprenait de la même façon pour les uns, comme pour les autres. Il reconnaîtrait volontiers, qu'il aurait pu employer un autre ton. Mais peut-être pas à cet instant. Après tout, ce n'était pas ainsi qu'on lui avait appris à s'adresser à ses parents, et encore moins en présence d'invités … Seulement, il y avait des sujets sur lesquels il avait appris beaucoup. Des sujets qu'il maîtrisait probablement mieux que la plupart des gens présents dans la pièce. Des sujets qui lui tenaient à cœur, sur lesquels il refusait qu'on vienne cracher. Et le statut des nés-moldus, leurs aptitudes et leur supposée infériorité en faisait partie intégrante.

Il avait choisit de venir et il avait parlé.
Ainsi se poursuivait la merveilleuse soirée d'anniversaire de mariage de Walburga et Orion Black, fiers et heureux parents de Sirius et Regulus Black. Ou pas.




acidbrain




Dernière édition par Sirius O. Black le Sam 9 Avr - 13:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyMar 29 Mar - 22:40




Family portrait
feat. Sirius Orion Black


So crawl on my belly til the sun goes down, Ill never wear your broken crown, I took the road and I fucked it all away



Eta Carinae, étoile parmi les plus importantes jamais observées, peut être définie par ses spectaculaires variations de luminosité qui rendent sa définition très difficile, mais aussi et surtout pour son imprévisibilité. Car il est impossible de mathématiquement définir quand l'étoile mourra, et cet événement peut se produire dans la semaine même ou dans plusieurs dizaines d'années. Une chose est sûre, l'inconstance de l'étoile, suite à une première explosion, la poussera à quitter son système solaire dans un avenir proche. Les candidats à l'observation sont nombreux, et la surveillance rapprochée ; elle servira alors seulement à l'observer, sans l'en empêcher, puisque cela est impossible.
Certaines étoiles, aussi denses et lumineuses soient-elles, ne préviennent pas quand elles éteignent la lumière ; et il existe de fortes chances que plusieurs ne fassent déjà plus partie de leur système solaire, même s'il ardu de savoir exactement quand, et ce qu'il s'est passé.

Or cette fois-ci, il s'agissait peut-être de Sirius.
Tu fus tiré de la contemplation de ton plat à peine touché par l'énervement croissant de Sirius. Tu n'avais jamais eu un grand appétit, et cette fois-ci encore moins. Plus jeune, il avait été impossible de te faire terminer un plat s'il n'était pas un dessert, et tu avais toujours été pressé de retourner à tes occupations. Les repas hors de Poudlard n'avaient pour toi pas la réputation d'être les plus invitants à la conversation.  Les intermèdes entre chaque plat avaient toujours été plus conviviaux ; les plus jeunes aviez finalement l'occasion de vous retrouver, ce qui était un véritable plaisir. Cependant il fallait être aveugle pour penser que rien n'avait changé ; vos écarts ne seraient aujourd'hui plus excusés, et vos parents avaient raison. Vous étiez dorénavant assez intelligents pour savoir quand vous taire et quand agréer.

Tous sauf un, Sirius, mais qui avait tout de même eu le mérite d'avoir su se tenir ces derniers jours, puisque personne parmi vos parents n'avaient eu à hausser la voix face à lui. Bien entendu la relation qu'il entretenait avec eux n'était pas non plus au beau fixe, mais rien ne laissait présager ce qui était à venir.

Puis, visiblement, le quota de tranquillité familiale fût atteint. Sirius prit la parole sans prévenir, ce qui n'était en soi par surprenant. Tu inspiras et expiras fortement par le nez, lassé de vouloir tenter de réparer les pots cassés après lui.
Il te fallut quelques secondes pour te rendre compte de l'ampleur de ses propos ; il ne s'agissait pas seulement d'échanges un peu houleux sur des sujets sans importance, mais d'une véritable déclaration de guerre. Jamais une telle chose n'avait dû arriver. Jamais un fils n'avait remis en question de la sorte le potentiel de sa mère, pas dans votre genre de famille. Tu tournas ta tête et lui adressas de gros yeux, le pressant silencieusement de s'arrêter. Mais le plus grave était fait. Tous les sorciers conviés se penchèrent sur la table pour mieux distinguer ta mère et ton frère, comme s'il s'agissait d'un combat de dragons. Certains posèrent un regard interrogateur sur Walburga, et tu te mis à détester ces personnes.

Prenaient ils réellement la peine de vouloir vérifier la véracité des propos tenus par Sirius? Ils apportaient un malaise inutile pour la Maison Black entière. Tu savais que ta mère avait été une sorcière brillante ; elle s'était vu remettre la lourde charge qu'était la gestion de l'héritage de ta famille et le soin de son prestige, chose à laquelle Alphard - qui entre-temps émergeait car était passé au centre de la conversation - n'avait lui pas eu accès. Tu lui adressas un regard noir alors qu'il s'était lui aussi mis à parler.

La situation passa de compliquée à catastrophique lorsque Sirius décida que son intervention n'avait pas été suffisante.
Le regard toujours braqué sur ton oncle, tu assenas un coup de talon discret à ton frère pour le sommer de se taire, puis te retourna vers lui voyant que ton geste serait inefficace. Peine perdue.
- Sirius, arrête! Tentas-tu de chuchoter, avant d'entendre une autre voix s'élever ; celle d'Orion Black, cette fois-ci.
- Sirius, je te défends de prendre la défense de ces Moldus sous mon toit. Il en est hors de question. Tu te ridiculises tout seul. D'ailleurs je ne pense pas que quelqu'un ici t'ait donné l'autorisation de parler. C'était étrange, mais c'était grave. Tu n'avais pas l'habitude que ce soit à Orion de prendre la parole en public ; lui avait tendance à rester silencieux, contrairement à ta mère et à Sirius, qui, aînés et héritiers de la Maison, avaient été plus poussés à s'exprimer plus jeunes, mais ce trait rendait ses auditeurs plus attentifs lors de ses interventions. Et tu pouvais être sûr que lui n'excuserait que dans très longtemps un tel comportement.  

Il y eût un murmure d'approbation parmi les invités, qui devint de plus en plus important, pour finalement devenir un brouhaha total, dans lequel sachant s'exprimait sur le fait que, dans leur famille, jamais quelqu'un n'aurait permis de se comporter de la sorte, et autres. Face à l'agitation naissante, ce fut cette fois-ci à ta mère, qui avait finalement repris ses esprits et regagné sa verve, qui prit la parole.

- Sirius, ce n'est pas parce que tu as été mal réparti et que tu as fini avec des Gryffondors aux origines plus que douteuses que tu dois te sentir obligé de défendre les seuls amis que tu as, et que tu mérites d'avoir. Tu ne me feras pas croire, ni à personne ici, que l'un d'entre eux a du potentiel. Le simple fait qu'ils te fréquentent encore après cinq années à te supporter en dit long sur leurs capacités, magiques, voire mentales. Nous n'y croyons pas.

L'importance de ce qui était à venir te donnait le vertige. Sirius ne supporterait pas que l'on s'en prenne à ses amis, et tu pouvais  au moins sur ce point le comprendre ; cependant tu ne pouvais qu'espérer qu'il ne réfléchisse avant d'agir. Ne sachant réellement que faire, tu pris la décision d'appuyer doucement le même pied auteur du coup de talon d'il y a quelques minutes – qui paraissaient désormais bien lointaines – sur celui de ton grand frère, ne sachant que lui dire ; et fis attention à croiser son regard, qui se voulait plus perdu que calme malgré toi. Tu voulais seulement qu'il fasse attention à ce qu'il s'apprêtait à dire.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyDim 3 Avr - 15:53



Family portrait
Regulus & Sirius

A une autre époque Sirius ne se serait jamais permis de prendre la parole ainsi. Il n'aurait probablement pas pris la parole du tout. Il serait resté muet et aurait contempler son assiette en attendant que la vague passe. Seulement, il avait grandi et gagné en assurance. Il avait appris à choisir ses combats et à exprimer tout haut ce qu'il pouvait penser tout bas – même lorsqu'on aurait préféré pour lui qu'il garde le silence et fasse ce qu'on attendait de lui. Mais il ne voulait pas être un mouton, il ne voulait pas être le poisson mort de ce proverbe qui dit que « seuls les poissons morts nagent avec le courant ».  Il voulait être ce petit poisson courageux qui nageait à contre courant pour aller exprimer ses idées et vivre sa petite vie de poisson rebelle. Il voulait aller explorer de nouveaux horizons, allez là où aucun autre n'avait été.  Et pour l'heure, Sirius semblait bien parti. Il était par exemple entré dans l'histoire en déclarant la guerre à sa mère. Il venait de réveiller le dragon.  

Ou plutôt LES dragons.

Son père se mêlait de la conversation. Orion Black n'était pas le plus bavard ni le plus expressif du couple, les gens pouvaient en arriver parfois à se demander même s'il avait son mot à dire. En règle générale, c'était toujours sa femme qui réagissait la première à la moindre contrariété. Et si les interventions du chef de famille étaient rares, elles n'en étaient pas moins redoutables. Pendant une fraction de seconde, les personnes présentes dans la pièce eurent l'espoir que cette intervention avait eu raison de son fils, qu'il allait gentiment s'excuser pour ses paroles et quitter la table en attendant la sanction qui découlerait de son attitude. Mais c'était être trop optimiste que de croire cela. Si cette prise de parole avait le mérite de l'avoir fait taire, elle ne l'avait cependant pas rendu muet. Pas plus que les tentatives de son frère pour le convaincre d'arrêter là le petit spectacle auquel il s'adonnait.

« Moi, ridicule ? »  

Il ne l'admettrait pas mais il était probable qu'il le soit. Sirius avait ce besoin d'être sous les feux des projecteurs, il avait besoin qu'on le remarque, qu'on parle de lui – en bien ou en mal il s'en moquait bien – mais il en avait besoin. Qu'on lui reproche son côté mélo-dramatique n'était pas une grande première, seulement il était resté calme bien trop longtemps, attitude qui ne lui ressemblait pas. Il avait supporté beaucoup sans broncher depuis leur retour de Poudlard et pour une raison qui lui échappait il lui avait semblé qu'aujourd'hui était un bon jour pour ouvrir les vannes. Le Patmol en lui avait besoin de s'échapper et d'aller courir à travers les bois.

« Parfaitement, alors s'il te plaît, laisse-nous terminer cette journée comme elle avait commencé, c'est à dire sans que tu ne te donnes en spectacle.

Je les défe....

COMME elle avait commencé.

Je suis ..

Sirius, je peux te promettre que sitôt ce repas terminé, si tu ne cesses pas immédiatement ce petit jeu, tu regretteras de ne pas avoir écouté.  »  

La conversation aurait pu s'arrêter là. Sirius était presque prêt à le faire. Presque. Il était à deux doigts de céder face à son père. Mais c'était sans compter sur Walburga qui jugea bon d'en rajouter une couche, pour montrer qu'elle aurait le dernier mot dans cette histoire. Face à une telle réplique, il ne pouvait qu'y répondre. Cela aurait été du plus mauvais effet qu'il laisse sa pauvre mère terminer la scène seule. C'était son devoir de fils que de prononcer les derniers mots avant qu'on ne ferme les rideaux pour le salut final.

« Effectivement, cela en dit long sur eux. Je me permets de vous corriger, nous en sommes à la sixième année. Six passées à leurs côtés qui en disent beaucoup sur leur patience et leur tolérance envers moi !  Ils ont été assez tolérant pour accepter le parfait petit Black que j'étais. »  Des murmures d'indignation s'élevèrent ici et là autour de lui. Parfait il l'avait été, c'était à présent un adjectif qui ne pouvait plus lui convenir si on cherchait à l'associer aux valeurs de la famille. Il était allé trop loin pour que l'on continue à le considérer comme tel et les mots qui sortaient de sa bouche n'aideraient en rien à changer la situation. « Ils ont été tout ce que vous êtes visiblement – à quelques exceptions près – incapables d'être. Vous voulez  que l'on parle de leurs capacités intellectuelles ? Sachez que parmi les meilleurs éléments de notre promotion, se trouve une jeune fille talentueuse dont les parents sont tous les deux moldus ! Et ses résultats sont exemplaires tout comme son attitude, elle a même été nommé préfète. Ils n'ont peut-être pas les mêmes réactions que nous face à la  magie, mais ils n'en restent pas moins des sorciers comme vous et moi.  Un autre a même eu la chance de partir à Beauxbâtons pour l'année et Dumbledore ne donne pas une telle place à n'importe quel élève. Regulus et moi avons beau avoir de bons résultats, nous n'avons pas obtenu de .. »  

On ne lui laissa pas terminer sa phrase. De l'autre extrémité de la table s'éleva une voix visiblement agacée de voir le repas être ainsi perturbé.

« Sirius, tu es prié de montrer un peu plus de respect à cette table, ce ne sont pas des manières. »  

Il éclata de rire, un rire amer, les spectateurs semblaient en redemander ! Du respect. On lui demandait du respect alors que cette notion semblait être absente à cette table chaque fois qu'on abordait les différents statuts de sorciers.

« On repassera pour ce qui est du respect, mon oncle. Comme je le disais, Regulus – notre brillante petite étoile – et moi n'avons pas eu l'opportunité de partir à l'étranger et pourtant Merlin sait que nos résultats sont excellents ! Et on en pas fait pas toute une histoire, parce qu'on s'en fiche royalement de ne pas avoir été envoyé à Beauxbâtons ou Durmstrang pour l'année, pas vrai Reg ? »  Et voilà qu'il impliquait son frère dans la pièce qui se jouait. Lui qui agissait presque dans l'ombre pour le faire taire se retrouvait poussé malgré lui sur le devant de la scène. « Et en ce qui concerne la maison dans laquelle le Choixpeau m'a envoyé, c'est une excellente maison, qui ne vaut pas moins que Serpentard ou les deux autres ! Les amitiés qu'on y trouve sont peut-être plus sincères que celles que vous avez pu tisser derrière vos masques. Mes amis ne viennent peut-être pas tous de familles vieilles comme le monde, et alors ? Ils ont des qualités que la nôtre, que les nôtres n'ont pas.

-Tu serais surpris par la réalité des choses, petit. Tes amis sont peut-être à tes côtés aujourd'hui, mais ils ne le seront peut-être plus demain contrairement à nous. Et cesse donc de le chercher des qualités qu'ils n'ont pas, veux-tu ? »

Le dessert allait arriver d'une minute à l'autre.
C'était toujours au moment du dessert que les choses les plus intéressantes se disaient. C'était toujours à ce moment là qu'il y avait le plus d'action. Pourquoi croyez-vous qu'on fait toujours revenir les enfants à ce moment, hein ? Pour le grand bouquet final, bien sûr !



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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyMar 12 Avr - 21:21




Family portrait
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Speak up, we’re listening – your silence is crippling
Le problème avec Poudlard, et tu en étais intimement convaincu, c'est que de toutes les Maisons, on n'en rencontrait qu'une seule. Il était impossible d'avoir une vue d'ensemble qui aurait le mérite d’être objectif, puisqu'un individu se retrouvait automatiquement avec un groupe réduit de pairs. Et les pairs étant ce qu'ils sont, il était invraisemblable qu'un individu étant réparti cherche à aller vers un autre groupe, où même comprendre leur fonctionnement. Fatalement, ce groupe devenait un clan à défendre, puisque la personne ne connaissait que celui-là. Tu avais commencé à y réfléchir lorsque tu t’étais rendu compte que, nouvellement placés dans des Maisons différentes, tu ne pouvais plus rester aussi longtemps qu’initialement prévu avec ton frère sans t’attirer les mauvais regards de tes camarades. Parce que les membres d’un groupe doivent rester ensemble, sans quoi il n’y en a plus. Et si lorsque tu te rassurais pour Sirius tout seul dans une Maison inhabitée par sa famille plus jeune en te disant que sept années n’étaient finalement pas grand-chose, tu n’avais pas pensé à ce qui serait arrivé après ; et cela valait la peine d’être réfléchi, après coup. Tu fronças les sourcils quand tu entendis Sirius évoquer l’acceptation de ses amis face à son héritage ; être un Black n’était pas une mauvaise chose. Il n’était pas sensé y avoir une quelconque tolérance ou quoi que ce soit, au contraire.

« - Ah de mieux en mieux ! D’abord les Sang de Bourbe, ensuite les Gryffondor, et maintenant Dumbledore ! Un conseil jeune homme, reprends toi au plus vite, parce que je ne supporterais pas ce genre de comportement ici, dans ma famille. Et arrête d’invoquer ce balourd comme si son jugement était encore valable et intelligent, il ne l’a jamais été, tu ne sais pas ce que ton aïeul Phineas en dit. » Le ton était définitif et ferme, chose qui paradoxalement exprimait que la tirade allait continuer – cela voulait seulement dire qu’elle était assez en colère pour décider d’avoir le tout dernier mot. Si la mère et le fils savaient à quel point ils se ressemblaient, ils en seraient fou, et tous les deux encore de la même façon.  Cependant là, ta mère marquait un point, à ton avis ; si tous les Directeurs avaient toujours favorisé une Maison puisqu’en avaient fait partie avant, votre ancêtre pour ne citer que lui avait le mérite de le revendiquer, tandis que le Directeur alors au poste, lui, s’en cachait bassement, comme tu pouvais t’en apercevoir dans les matches de Quidditch, entre autres. Tu avais beau n’avoir que faire de son support ou de quoi que ce soit, ses petites mimiques ou même clins d’œil à l’équipe de Gryffondor avaient le don de te mettre de très mauvais poil. Il n’était certes pas arbitre, et heureusement, mais il restait le Directeur de tout Poudlard.

Alors que toute la table en était à l’observation de ta mère et qu’Alphard tentait de calmer le jeu auprès de son neveu favori, un sourire se dessina à nouveau sur les lèvres de la Maîtresse de Maison ; elle n’en avait pas encore fini, et aux trolls ce qui voulaient juste un repas tranquille.
« - Rassure-moi, tu comptes t’en arrêter là, où tu souhaites aussi revendiquer l’accès aux cours de sorcellerie pour les Elfes de Maison? » Tu baissas automatiquement les yeux vers celui de ta Maison qui apportait les desserts, te disant que la remarque aurait au moins pu être évitée au moins en sa présence, pour te rendre compte qu’il n’en avait absolument pas tenu rigueur. « Oh, et pour ta gouverne, sache que je ne t’aurais pas de toute façon fait le plaisir de te voir semer le chaos dans une autre école. Il aurait été hors de question que tu finisses à Beauxbâtons à soigner des plantes alors que tu n’es pas capable de te tenir dans l’école de tes ancêtres. Quoique, après réflexion, l’école de Durmstrang  t’aurait certainement fait du bien, à te montrer comment se comporte un Sang Pur dans le monde sorcier. »
Tu ne prêtas cette fois-ci aucune attention aux paroles de ta mère, pour te concentrer sur son regard. Tu avais bien évidemment baissé les yeux juste après que ton nom fut sorti de façon tout à fait aléatoire selon toi ; tu n’avais pas prévu du tout ce mauvais coup de ton frère aîné, qui savait pertinemment que tu redoutais ce genre d’interventions face à un public de plus d’une vingtaine de sorciers, bien que lui se donnait à cœur joie dans tous les types de spectacles qu’il offrait.  A ton grand dam, ces paroles malheureuses n’étaient elles non plus pas passées inaperçues, et si ton frère attendait de toi une aide, tes parents eux aussi espérait que tu le fasses taire. Te disant que tu ferais un bien piètre médiateur dans ce genre de joutes verbales, tu décidas de tenter de couper la poire en deux.
« - Et bien, on ne connaît pas la prévalence de Sang Purs issus de familles Sacrées qui participeront au programme dans les autres écoles, donc on ne peut pas vraiment savoir ? Enfin il sera seulement possible de savoir cela à la rentrée, pas avant.  Mais, euh, non, ce n’est pas grave, les personnes qui y ont eu droit le méritaient, c’était de bons élèves.  »
Tu étais resté évasif sur chaque point, afin de ne p as trop contenter une partie pour ne pas décevoir l’autre. L’exercice avait été pour toi plus que difficile, comme l’avaient montré tes paroles prononcées timidement, mais tu estimais t’en être relativement bien sorti, compte tenu du sentiment de panique qui t’avait saisi lorsque tu avais compris que ton intervention était nécessitée.

Tu ne pouvais pas nier l’intelligence des élèves qui n’avaient pas connu la même naissance que la vôtre ; Deighton, avec qui tu avais été mis en binôme en cours d’arithmancie à partir de cette année, montrait déjà un grand potentiel, et elle avait des origines Moldues, et Lupin était un excellent élément, d’après ce que tu avais pu apprendre auprès de lui. Pour ce qui était du reste, ils évoluaient réellement dans un monde différent du vôtre, et penser que le tien pouvait ne pas être "tolérable" selon eux te paraissait complètement tordu.

Cependant, lorsque tu croisas le regard de ta mère une nouvelle fois et s’apprêta à parler, certainement à ton attention, tu reconsidéras la situation et offrit de développer plus sur ces fameux Sang de Bourbe élus. Il ne s’agissait pas de rajouter encore plus de tension à une situation que tu jugeais déjà compliquée.

« - Peu de personnes que je connais ont véritablement demandé pour l’échange. Nevea Yaxley l’a souhaité et a été intégrée au programme, pour Durmstrang. Beaucoup souhaitent rester à Poudlard, ici. »
La réponse était vraie, et facilement compréhensible, si bien que tu ne chercha pas à la développer. Les Serpentards que tu fréquentais et qui étaient en âge de participer au programme préféraient bien entendu garder leur place durement acquise au sein de leur Maison, et ne pas risquer de la voir remise en cause à leur retour, et malgré l’opportunité qui se présentait, les serpents n’étaient pas encore prêts à sortir de leur trou. Elle était visiblement suffisante puisque Walburga se ravisa, avant de s’adresser à ton aîné. Pourtant tu aurais véritablement souhaité qu’une fois la balle au centre, le jeu s’en arrête là.

« - Sirius, épargne toi de nous expliquer en quoi les amitiés que tu as créées sont plus sincères que celles que tu as pu connaître. Les soi-disant sorciers que tu fréquentes ne valent que ce qu’ils sont ; rien. D’ici deux années, à la sortie de Poudlard, tu les auras oublié et eux aussi. Il y a peu de chances que vous soyiez encore amenés à vous fréquenter, et bien qu’ils aient visiblement eu leur BUSEs, et tu m’en vois absolument ravie pour eux, vous n’allez pas avoir le même avenir, crois-moi. Ils resteront ce qu’ils sont, avec quelques connaissances en plus. »
Tu soufflas, voyant que personne mis à part toi, plus personne ne souhaitait mettre un terme aux débats. S’il y avait un moyen d’évaluer l’intensité du caractère d’une personne, ta famille obtiendrait un score suffisant pour égaler le reste des personnes du Royaume-Uni, ce qui était terrible.

Les plus jeunes, c’est-à-dire ceux de votre âge approximativement, revenant de leurs conversations privées pour partager le dessert avec leurs parents, mirent moins d’une demi-minute à saisir le trouble et à comprendre qui en étaient les principaux acteurs – chose qui n’était compliquée, si l’on observait les positions dressées de toute leur hauteur de tous les membres de ta famille. Tu t’invitas à les rejoindre lorsque quelqu’un commença à croire intelligent de parler, le fusillant d’un regard noir, alors qu’il s’installait à table, qui fut certainement peu efficace car ne réduisant en rien son envie de s'exprimer, ce qu'il fit en toisant ton frère de haut en bas.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyLun 12 Sep - 20:30



Family portrait
Regulus & Sirius



Enerver ses parents. S’il y avait eu une compétition pour cela, nuls doutes que Sirius serait arrivé sur le podium. Il avait l’art et la manière de trouver les mots et l’aplomb nécessaire pour que sa mère hausse le ton. A croire qu’il aimait ça.

« - Rassure-moi, tu comptes t’en arrêter là, où tu souhaites aussi revendiquer l’accès aux cours de sorcellerie pour les Elfes de Maison? »

- Je pensais militer également pour l’intégration de tous les hybrides à Poudlard, vous ne voudriez pas vous joindre à ma cause par hasard ? Avoir le soutien de mes très chers parents me plairait énormément et qui sait ! peut-être cela ferait-il avancer les choses plus vite ! Je vois d’ici là les gros titres «  Les Black soutiennent l’intégration des hybrides ». Magique ! Le carton qu’on ferait.

Une voix quelque part dans un coin de sa tête lui murmurait de la fermer, lui hurlait qu’il finirait par regretter ses piques provocatrices, mais comme à son habitude, il se refusait à faire ce qu’elle lui disait. Les regards de son oncle tentaient de le réduire au silence, en vain. Sa chère et tendre mère enchaina ensuite avec les écoles. L’envoyer à Durmstrang ? Jamais. S’il avait fallu choisir, il aurait cent fois préféré aller travailler son français à Beauxbâtons plutôt que d’aller se geler les orteils Merlin seul sait où à Durmstrang. Mais la vérité, c’était qu’il n’aurait pas pu quitter Poudlard pour tout l’or du monde s’il n’avait pas été certain de retrouver ses amis de l’autre côté de la Manche.

- Pas besoin de Durmstrang pour voir la bêtise qui habite certains Sang Pur.

Et il continuait.

Encore et toujours à foncer dans ce mur.

Des mois, des années maintenant qu’il s’obstinait à le faire en sachant pertinemment que cela ne changerait absolument rien à la situation. C’était un combat perdu d’avance qu’il s’entêtait à rejouer à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Il ne savait pas bien pourquoi d’ailleurs, mais il le faisait. On avait un jour dans la salle commune tenté de trouver la raison pour laquelle Sirius agissait comme il le faisait – la tâche avait été abandonné après une poignée de minutes pour laisser place à une partie de cartes.

Impliquer Regulus dans la conversation n’avait pas été l’une de ses meilleures idées du jour. Il allait dans son sens sans pour autant chercher à s’éloigner de celui des autres personnes présentes autour de la table. De toute évidence il ne cherchait pas le conflit et Sirius était prêt à parier qu’il s’obstinerait à essayer d’adopter une position neutre dans ce débat sans fin quoi qu’il tente de lui faire dire. Regulus, le médiateur. Le pacificateur – ou plutôt apprenti pacificateur.  D’eux deux, il était celui qui s’en tirait le mieux. Sirius lui était trop dans l’impulsivité, il agissait bien trop souvent avant de réfléchir, mauvaise habitude qui lui valait pas mal d’ennuis et créait les vagues lorsqu’il se retrouvait en famille. Regulus lui était plus réfléchi, plus mesuré et dans ces conditions il était plus à même de s’en sortir. Enfin, c’était là ce qu’Andromeda lui avait fait remarqué un après-midi qu’il s’était rendu chez elle. Ce même jour, elle lui avait également suggéré de prendre exemple sur son jeune frère – ce à quoi il avait répondu par un éclat de rire avant de s’arrêter voyant qu’elle ne le suivait pas. Elle était sérieuse sur ce point.

Face à la réponse de son frère il ne retint pas un soupire exaspéré.

« Tu pourrais pas faire preuve d’un peu de bon sens, Reg’ pour une fois et leur dire qu’ils se trompent ? » Pourtant c’était là ce qu’il faisait contrairement au Gryffondor. Et demander à son frère de se ranger de son côté n’était là encore pas la meilleure idée qu’il ait eut ce soir. « Tu vois pas un peu la connerie monumentale tout ça ? Dis moi que t’as pas tombé dans le panneau et que tu crois encore à cette vision du monde. »

Sirius était persuadé que Regulus savait qu’il avait raison, mais il savait bel et bien qu’il ne dirait rien en ce sens ce soir.

- Laisse donc ton frère tranquille, lui sait où est sa place et ce que cela implique.
- Ben voyons …

Des murmures désapprobateurs continuaient de parcourir la table. Visiblement, cet anniversaire de mariage resterait gravé dans les mémoires.

- Si ça ne tenait qu’à moi, il y a longtemps que tu aurais reçu une bonne correction pour avoir fait preuve d’autant d’insolence en si peu de temps et en public. Tu peux t’estimer heureux que tes parents attendent que nous soyons partis pour le faire et ne pas gâcher ce jour de fête plus que tu ne l’as déjà fait.

Encore une sage parole, se retient de cracher Sirius. Il était vrai que certaines personnes autour de cette table ne se privaient pas d’utiliser un sortilège ou deux pour apprendre à leurs enfants comment se tenir et dans ses souvenirs Sirius n’avait pas souvent connu ce privilège.

Et les plus jeunes firent leur entrée. Un moment où personne n’ouvrit la bouche, tout n’était que tension. On échangeait des regards lourds de sens mais pas de mots.

- Tiens, vous voyez je vous avais bien dit qu’il faisait son show !

C’était peu dire.

- On aurait dû rester.  
- Avec un peu chance il restera encore un peu d’animation pour le dessert.

Sirius leur jeta un regard noir. Les plus jeunes étaient encore ceux qui s’amusaient le plus de la situation. Ce genre de repas n’avait jamais été spécialement animé, alors quand quelqu’un se dévouait pour faire le spectacle, tout le monde rappliquait.

- Rêve, je ne reste pas pour le dessert.

Il se leva, prêt à partir. Mais c’était sans compter le sort qui fusa d’un coin de la table pour le coller à sa chaise retenue au sol par un autre sort.

- Un repas de famille est un repas où toute la famille est réunie. Jusqu’à preuve du contraire, tu fais partie de la famille, tu vas donc rester sur cette chaise et attendre bien gentiment la fin du repas avant d’ouvrir à nouveau la bouche.

Et c’est ce qu’il fit. Jusqu’à ce que les invités ne quittent la maison des Black, Sirius demeura collé sur son siège sans pouvoir en bouger ni même pouvoir prononcer un seul mot. Une punition qui fit bien rire les enfants et soulagea bon nombre des sorciers présents autour de la table ce soir-là. Il passa donc un long moment à grogner intérieurement, jurant en silence que tout cela était ridicule, qu’il valait bien mieux que cela et que, dans une langue bien moins polie, ceux qui croyaient encore en la suprématie des vieilles familles étaient de parfaits idiots.

Au terme de ce qui lui parut être une éternité, il put de nouveau se lever et prononcer une série de mots tout aussi grossiers que ceux qui lui avaient traversé l’esprit plus tôt.

- Quoi ?  lança-t-il à son frère qui le regardait depuis l’autre extrémité de la pièce en s'étirant. Tu as quelque chose à me dire ?


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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyLun 19 Sep - 14:06




let's go back to that
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« it was an earthquake, it was an avalanche of change »


Il existe une légende Chinoise selon laquelle toutes les personnes amenées à se rencontrer, que ce soit un simple aperçu d’une altérité, ou celui le plus important de la vie d’un individu. Dans tous les cas, le lien ne briserait jamais de lui-même, et ne séparerait jamais deux personnes sous le coup du destin, peu importe l’endroit où se trouvait les personnes concernées, voire l’espace entre celles-ci. Le lien pouvait affronter n’importe quel précipice, n’importe quelle météo des cœurs, et était assez puissant pour souffrir toutes les entailles, du moins tel qu’il était présenté dans la même légende, certainement conçue pour rassurer toutes les personnes à la recherche d’une personne précise et assez désespérées pour compter dessus.

Mais si celui-ci disait à qui et quand s’accrocher, il ne t’indiquait pas quand finalement arrêter de t’écorcher tes mains douloureuses à maintenir les fils rouges tous ensemble.

« -Pas besoin de Durmstrang pour voir la bêtise qui habite certains Sang Pur. »

« - Ah non, pour ça il suffit de se trouver à cette table, tous ceux qui t’écoutent peuvent l’attester. Mais au moins tu t’y comporterais mieux, loin de tous tes Gryffondors, c’est une chose sûre. »

Et si tu avais sincèrement espéré que tes naïves tentatives de calmer le jeu auprès de ton frère ou de tes parents puissent tomber dans la moindre oreille, c’était sans compter sur l’amour que tous pouvaient trouver dans l’imagination de ripostes les plus irréparables les unes que les autres – et tu te rendais compte que plus personne n’espérait que la situation ne s’arrange.

« -Ce n’est pas le moment, Sirius » tentas-tu doucement de le tempérer alors que celui-ci te demandait d’être raisonnable avant que la situation ne devienne trop grave, et de rattraper tout ce qui l’était encore, et de te faire nettement stopper par Walburga, qui n’avait visiblement pas envie qu’une autre personne se joigne elle aussi au débat – et pourtant tu aurais tellement donné pour que Sirius s’énerve sur toi seulement et plus tard dans la journée.

Tu commençais à fatiguer que ta place soit aussi celle qui te place en plein milieu de tous les conflits imaginables sans que tu ne trouves l’espace ni la voix pour en placer une, et que tu en subisses à chaque fois les retombées de tout le monde, en plus de l’angoisse que celles-ci te procuraient. Et bien qu’il était hors de question de quitter ta place, tu regrettais profondément soit de résoudre tous les jours des équations insolvables en arrangeant au mieux les caractères de chacun alors que cela faisait longtemps que plus personne ne faisait le moindre effort en ce sens. Et tu regrettais plus encore qu’une fois de plus, toutes les personnes non concernées par une dispute qui aurait pu être simple si personne ne s’était entêté à en faire un conflit diplomatique fassent le choix de l’empirer, sans que tu en comprennes réellement les motifs. Si tu savais qu’il s’agissait de rabaisser une situation familiale pour tirer profit de la sienne, et que la politique demandait d’elle-même ça, la démarche n’en était pas moins grossière et ignominieuse – tout ce qui, même si tu le pensais très fort, ne traverserait jamais la barrière infranchissable que constituait ton palais, alors tu baissas les yeux en espérant que l’orage se passe vite, chose qui ne semblait pas prête de se faire.

L’arrivée des jeunes n’apaisa en rien la situation, et rien ne sembla les empêcher de se trouver drôles quelques longues minutes, alors que tu sentais la tension monter en la personne de ton frère, pour qui une situation déjà bien grave pouvait tout à fait l’être encore plus sans que cela lui pose le moindre problème sur le plan émotionnel. Tu retins ta respiration jusqu’à ce que la punition de Sirius, désormais malheureusement tout à fait prévisible, n’arrive, et maintins ton silence durant tout le reste du repas, fixant un dessert qui ne fut entamé ni par toi ni par lui, trop occupé à penser du mal de toutes les personnes qui poursuivaient tranquillement leurs conversations tandis que ton frère subissait sa sanction, restreint dans le moindre de ses mouvements, jusque dans la parole qu’il chérissait tant.

Et le repas se termina sans que tu retrouves la capacité d’user de la parole, jusque dans saluer des invités qui finirent enfin par partir, et d’avoir causé autant de mal qu’ils avaient pu dans chacun de leurs propos, et de regarder les adultes de la tienne qui finirent par tous entrer dans la même salle à intervalles saccadées pour la claquer sa porte tout à fait identiquement à chaque fois que celle rejoignant le salon à l’atrium était franchie, te faisant estimer que cette fois-ci, celle-ci finirait par ne pas tenir le coup elle non plus.

Ce fut en dernier Alphard qui rejoignit la troupe, prenant le soin, en bon dernier de sa génération, de ne pas brusquer une porte qui avait déjà traversé bien assez d’âges et de colères propres à votre famille pour menacer de se faire emporter par une poignée de main bien sentie, et la laissant finalement ouverte, ne vous privant en rien de toutes les disputes qui pouvaient avoir lieu dans la pièce à côté, où chacun blâmait les fautes d’éducation d’un autre en tentant de faire preuve des propos les plus durs possibles pour remettre un poids plus important à l’autre, tout en s’accordant cordialement sur le fond de la chose, comme s’il y avait quelque chose d’irréparable dans le comportement de l’héritier de la famille. Tu jetas un œil inquiet à ton frère qui faisait mine que rien du tout n’était en train d’arriver, alors que tu savais qu’il faudrait être aveugle pour ne pas voir à quel point vous étiez en dehors des sentiers battus des disputes quotidiennes, et te leva sous ses interpellations de Sirius pour aller fermer doucement la porte qui vous séparait des conversations des adultes alors que la simple idée d’en entendre plus devenait impossible, avant de retourner à lui. Et qu’est-ce que tu aurais souhaité être froid envers lui, voire même glacial, de lui cracher à la figure qu’il pouvait être fier de toujours tout faire pour ruiner n’importe quoi, et que tu souhaitais que tout cela finisse par sévèrement lui retomber dessus un jour même, si tu n’avais pas trop peur de ce qui allait finir par venir. Il te sembla même l’espace d’un instant de tes yeux bien trop brillants trahissaient chacun de ces propos, alors que les disputes redoublèrent d’intensité, cette fois accompagnées de l’important fracas d’un gros objet tombé avec violence sur le sol, et qui te causèrent un sursaut tant le bruit était inattendu.

« - Je pense que tu as finalement gagné, cette fois-ci ils sont vraiment en colère. De toute façon c’est ce que tu recherchais, ce n’est pas possible autrement. J’espère que tu es content de toi maintenant. »
soufflas-tu d’un ton blessé, ta voix malgré tout ne dépassant pas le volume du murmure ; il y avait déjà bien assez de décibels émis dans toute la maison pour que tu y mettes du tien, et la tâche t’était impossible.

« - Est-ce que je peux savoir pourquoi cette porte est fermée ? »
vociféra Walburga dans un grand fracas ne dissimulant plus rien de sa colère à son entourage, et tournant directement son regard vers l’aîné, dont la faute revenait assez souvent pour justifier dans mesure relative une telle démarche.

« C’était moi, je suis désolé. » te pressas-tu d’avouer en te levant pour que Sirius ne soit pas blâmé de plus de choses encore alors qu’il était déjà en bien assez mauvaise posture, mais tes propos furent de toute façon à peine écoutés.

Derrière elle, votre père, auteur du sort qui venait d’être jeté à Sirius moins d’une heure plus tôt et dont l’adolescent se remettait encore si l’on en regardait l’engourdissement de ses membres, finit par arriver lui aussi, et dans une colère bien plus froide t’ordonna de t’asseoir, chose que tu ne fis pas, beaucoup trop attentif à tous les mouvements qui pouvaient avoir lieu pour en apaiser le plus possible par tes propos si la situation venait à devenir insoutenable, les poings fermés tordus par l’anxiété contre toi, maintenant du mieux possible tous les petits fils rouges abimés de ceux qui signifiaient tout pour toi.
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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyLun 10 Oct - 0:24



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Regulus & Sirius



Resté seul avec son frère, il l’écouta parler, profitant de sa liberté fraichement retrouvée pour faire quelques pas dans la salle pour essayer de se dégourdir les jambes. Il le connaissait suffisamment pour savoir que derrière ses mots se cachait un discours qu’il aurait voulu plus sec, qui aurait montré à quel point il désapprouvait son attitude du jour, à quel point il lui en voulait pour sa bêtise. Grâce à lui, tous deux étaient à présent en mesure de dire que le reste de la soirée n’aurait rien d’une agréable conversation au coin du feu, cette époque était révolue depuis bien longtemps maintenant.

« J’en peux plus Reg, sérieusement, répondit-il sur le même ton bas, les mains posées sur le dossier de l’une des chaises. J’en ai marre d’écouter les mêmes discours, les mêmes conneries depuis qu’on est gosses. Ca tourne en rond encore et encore, je peux plus écouter ça. Ils sont en colère, ça leur passera. Mais .. »

Il ne put terminer sa phrase. La porte s’ouvrit violement, le faisant sursauter, pour laisser apparaître une Walburga qui à cet instant précis était loin de déborder d’amour pour ses enfants et en particuliers pour son ainé. Elle cria plus qu’elle ne demanda la raison pour laquelle avait été fermé. Sirius ouvrit la bouche, prêt à répondre qu’il était fautif, quand bien même il n’avait pas touché à cette pauvre porte, mais Regulus se dénonça prenant le risque d’en prendre pour son grade. Mais leur chère et tendre mère ne se préoccupa pas de lui, Sirius crut même apercevoir une lueur de déception dans ses yeux. C’était Sirius qui avait ruiné sa petite soirée, lui qui avait remis en question son autorité, lui qui avait encore perturbé l’ordre établi. Cet enfant n’avait jamais été capable de se tenir et son entrée à Poudlard n’avait fait qu’empirer les choses, elle en était certaine. S’il avait emprunté la voie qu’elle et son mari lui avait tracé il n’aurait probablement pas si mal tourné, il serait resté leur petit prince, leur petite étoile. Mais rien ne s’était passé comme prévu ...  

Derrière elle, Orion. Moins démonstratif, mais tout aussi redoutable quand il le voulait. Lui aussi avait placé beaucoup d’espoirs dans ce premier fils. Il l’aurait vu reprendre les affaires familiales, un bon poste au Ministère, un bon mariage et brillant avenir devant lui. Seulement son fort caractère, associé à une crise d’adolescence qui se voulait interminable ne faisait que contraindre le chef de famille à revoir ses espoirs à la baisse.  Sirius n’était et ne serait probablement jamais le digne héritier qu’il s’était imaginé avoir.

« Nous ne nous sommes peut-être pas montrés assez clairs hier ? Tu devais te tenir correctement et ne pas te faire remarquer. Mais bien sûr, tu n’as pas pu t’en empêcher ! Il a fallu que tu recraches les imbécilités qu’une bande d’incapables t’as mis en tête ! »

Ils s’étaient montrés parfaitement clairs. Cette petite réunion, outre le fait de célébrer le mariage du couple Black, visait également à montrer que malgré ses opinions – clairement influencées par Dumbledore et sa clique, soyons honnêtes –  Sirius faisait encore partie de la famille et était par conséquent encore sous le contrôle de ses parents. Un dernier point qui impliquait que celui-ci était encore un bon parti, malgré la rupture des fiançailles avec la fille Greengrass deux ou trois ans plus tôt et ses fréquentations parfois discutables. Ce genre de réunion était l’occasion de lancer les rumeurs, de faire parler de soi en bien ou en mal. Mais visiblement, ce soir et dans les jours à venir, on ne parlerait pas qu’en bien de la famille Black.

« Tu as dépassé les bornes, Sirius ! » intervint Orion.

Les quelques mètres qui les séparaient le rassurait. Il avait parfaitement conscience que la table et les chaises ne feraient pas le poids face à une baguette – encore moins face à deux – mais quand même. Savoir qu’il n’était pas à portée de main lui suffisait.

« Me tenir tête, tenir tête à ton père et à nos invités ! »

Aucun doute, elle était bel et bien en rogne.  Ses doigts se resserrèrent un peu plus sur le dossier de la chaise dont il ne s’était toujours pas détaché.

« Et vous alors ? Ce joli Silencio lancé en plein repas n’était peut-être pas un dépassement des bornes ? Et le Petrificus Totalus, on en parle un peu aussi ? »

Insolence. Il s’obstinait. Sirius, arrête ton cinéma maintenant. Il avait déjà percuté le mur et pourtant il continuait à essayer d’avancer pour le traverser.

« Je croyais qu’on ne jetait pas de sorts en bonne société, qu’on était au-dessus de tout cela, qu’on était au-dessus de ces sauvages qui sortent leur baguette à la moindre occasion ? Mais je me suis peut-être trompé d'adresse ? »

Sirius, ta gueule. Ferme là et excuse toi, bordel.  Le monde entier lui aurait crié de se taire, d’arrêter là le massacre, qu’il n’en aurait rien fait. Il était déjà dans l’arène. Il lui était impossible de faire machine arrière.  

Il serra les dents, contenant difficilement une grimace de douleur tandis que sa main gauche allait se poser sur sa joue. Joli coup. Le sort était parti sans qu’il s’y attende. Il jeta un regard qu’il aurait voulu méprisant, à l’adresse de l’auteur du sort, mais ne réussit au mieux qu’à avoir l’air surpris. Il jeta un coup d’œil à son père qui ne dit rien pour le soutenir. L’air pincé, il laissait sa femme s’exprimer.

« Assez ! » siffla la vipère. « Tes enfantillages ont suffisamment duré ! Tu vois un peu où ton attitude nous mène ? Lever la baguette sur nos propres enfants, la chair de notre chair, la prunelle de nos yeux. »

Trois sortilèges lancés sur sa personne en une soirée, dont qui visait à le blesser physiquement. Il détenait son nouveau record. Jamais encore il n’avait poussé ses parents aussi loin sur ce plan. Il les avait amenés à le qualifier de bien des façons, à leur faire dire des choses qu’ils regrettaient peut-être dans un coin de leur être, il les avait poussés à le sanctionner, mais jamais il ne les avait contraints à lui jeter autant de sorts pour le faire taire.  

« Ce n’est pas par plais...

-Tout ça parce que j’ai osé dire ce que je pensais ?! Mais le monde entier sait que nos vieux bouquins ne sont plus à jour. Tout sorcier qui se respecte sait que l’ascendance n’est plus si importante que cela et qu’excepté peut-être une meilleure résistance à certains virus, nous sommes tout aussi ordinaires que n’importe quel sorcier. »

Et une nouvelle attaque à leur histoire, une de plus.  Pour être honnête, il n'était pas certain de la véracité de ce qu'il énonçait, mais il devait avoir l'air convaincu pour que son argumentation tienne la route - ou garde un semblant de crédibilité.

Si eux avaient dépassé les limites de la correction en faisant usage de la magie sur lui, lui les avait dépassés en faisant preuve d’insolence. Les deux partis étaient en tort, mais aucun ne semblait encore prêt à déposer les armes.



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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyVen 14 Oct - 16:48




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doesn't take a fool to start a fire, a solitary spark and wars begin




« Mais le débat entier tourne en rond, Sirius, tout le monde a compris que vous n’étiez pas d’accord entre vous, et tu répètes aussi souvent la même chose qu’eux, et ça les énerve comme toi tu l’es. C’est pareil dans les deux sens, tu sais. » Tu avais toi aussi l’impression de parler dans le vide, et de répéter encore et encore la même chose. Si aucun des deux ne se calmait, vous alliez forcément courir à une aggravation des choses, et ce que Sirius avait connu aujourd’hui montrait que les limites avaient été bien plus que dépassées. Il était inutile que tu emploies le terme cependant devant Sirius, parce que tu le connaissais assez pour savoir que si tu l’invitais à se calmer lui, tu perdrais la conversation plutôt positive que vous aviez, – parce qu’à votre point tout ce qui ne relevait pas de piques, de cris, de critiques sarcastiques ou de remontrances étaient selon toi des conversations positives dans la mesure où tu ne les regrettais pas jusque quelques semaines plus tard – et le Gryffondor semblait déjà bien trop proche de se braquer pour que tu tentes de lui dire la moindre chose, et il valait mieux que tu l’impliques pour qu’il ait l’impression de la découvrir, même si tu savais qu’il ne se calmerait pas si au moins votre mère ne faisait pas de même, et là, tu ne tenterais pas de lui en parler. « Essaye juste pendant les repas, ensuite tu peux rester tout seul si tu veux, si tu veux moins nous voir. C’est toujours juste les vacances d’été, juste deux mois. » Pour le coup, tu n’avais pas voulu t’inclure dans un premier temps dedans, puis ta langue avait certainement trouvé bon de rétablir une certaine vérité à ton insu. Ton frère ne supportait plus personne, et tu ne savais pas combien de temps pouvait durer la situation, et de quelle façon tu pouvais encore tenter de l’arranger. N’importe quoi était devenu invivable, et même toi commençais à fatiguer de t’angoisser à ne pas savoir comment aller se passer telle et telle situation, y compris les repas, même si tu ne voulais l’exclure pour rien au monde, et demandait régulièrement à ce qu’il vienne, ou reste à l’occasion, dans l’espoir qu’il n’oublie pas qu’il avait toujours une place, dans la conviction qu’il avait – peut-être à juste titre, tu le concédais – de sa solitude.

Et le fait que Sirius sursaute lui aussi à l’arrivée de ta mère, s’il aurait pu alarmer n’importe qui, te rassura paradoxalement. Au moins, quoiqu’il en montre, il avait conscience qu’il pourrait s’arrêter dès maintenant, au risque que la situation ne bascule définitivement vers quelque chose d’ingérable qui mettrait plus que quelques jours d’évitements stratégiques de toute la Maison de tous les camps constitués lors d’une dispute particulière pour que tout rentre à nouveau dans l’ordre. Mais tu te doutais encore une fois d’être bien trop naïf sur ce point, comme souvent, ne voulait donner toute l’attention aux conflits sous-jacents que lorsqu’ils explosaient au beau milieu de la salle, bien qu’ils occupent toujours une partie majeure de ton esprit, surtout lorsque tu n’étais plus dans le cadre scolaire. La chose était apparue comme beaucoup trop claire pour que n’en ait pas souvent peur ; soit Sirius finissait par opter pour le silence, ce qui paraissait impensable de sa part, soit tu ne savais pas. Chaque dispute semblait faire gravir une nouvelle marche dans les propos tenus, dans les actes réalisés, et ce avec une aisance redoutable, alors que tu étais convaincu à chaque fois que le plafond était atteint.

D’un certain point de vue, que votre mère laisse éclater sa colère était quelque chose de positif ; bientôt les portes allaient claquer et tout le monde finirait dans sa chambre pendant quelques heures, une journée tout au plus, puis vous continueriez à vous ignorer autrement que pour échanger des banalités ou demander des choses qui ne pouvaient pas attendre. Et tant qu’elle insistait sur combien son aîné était une déception, elle ne le gardait pas en ressentiment dans un coin de son esprit pour être fausse à son égard, bien que ni l’un ni l’autre n’eut jamais semblé fonctionner pour ton frère. Cependant la cause n’était pas perdue et peut-être Walburga Black ne la considérait-elle pas comme telle, alors qu’il s’agissait clairement de ce que tu avais cru malgré toi relever tout à l’heure, dans l’indifférence totale de Sirius, encore convaincu d’être dans son droit.

Et tout aurait pu se terminer ici, comme à chaque fois, si le jeune Lion n’avait pas encore fait le choix peu judicieux d’aggraver une fois n’étant pas coutume son cas, et de façon irrémédiable. Situé entre les deux mais prêt à saisir la moindre occasion de te dégager si jamais tu en avais la moindre opportunité bien que cela amènerait l’attention sur toi alors que ce n’était absolument pas ton but, tu troquas tes regards lassés de voir Sirius s’embourber avec autant de véhémence dans n’importe quelle position où il n’était pas à son avantage contre des regards un peu plus alarmés. Peut-être que là la situation allait bien trop loin pour qu’elle ne se termine que sur un fracas de porte, et tu avais volontiers l’envie de le réaliser toi-même pour remettre tout le monde à sa place, et faire baisser un tout petit peu la tension irrespirable de la pièce, si tu n’étais pas resté bloqué là, à te demander que faire et si la moindre chose était encore possible.

Sirius choisit le même moment de battement où tout était sur le point de redescendre pour attaquer de plus belle, et si tu reconnaissais ses raisons, car personne ne méritait de subir la baguette d’un autre individu, et sûrement pas au sein de sa propre famille par des individus qui s’en servaient comme d’un vecteur d’autorité sur une personne qu’ils n’arrivaient plus à comprendre, tu aurais volontiers souhaité qu’il se taise, une fois de plus. Cependant ni l’un ni l’autre ne semblait enclin à baisser ne serait-ce qu’un tout petit peu le ton, et leurs deux caractères bien trop semblables ne les conduisaient qu’à hurler encore plus fort que l’autre, chose que ne tarda pas à prouver l’opposante principale du rebelle depuis plusieurs années.

« - Mais quand est-ce que tu vas comprendre ? Quand est-ce que tu vas comprendre que si nous devenons ce que tu oses appeler des « sorciers ordinaires », c’est toi, et les imbéciles et autres ratés de ton genre, qui le provoque ? Quand est-ce que tu vas comprendre ? »

Cette fois-ci, tu étais sûr que jamais ta mère n’avait autant hurlé aussi fort, et pourtant tu étais convaincu d’être déjà arrivé à des points de non-retours. La sorcière accompagna ses paroles d’un vif mouvement de la main qui agrippa les cheveux de ton frère avant qu’Orion ne décide enfin d’intervenir après être resté hors du combat pendant de trop longues minutes, laissant le soin aux deux plus fortes têtes du foyer de se cracher au visage tout ce que leurs esprits pouvaient trouver, et baissa le bras de Walburga dans le même silence, alors que toi, dans ta surprise, ne trouva la force que pour protester faiblement d’arrêter, entre ce qui pouvait tout à fait être considéré comme un tout début de formation de sanglots que tu ravalas du mieux possible en levant tes yeux au ciel ; vous n’aviez certainement pas besoin de ça en ce moment, et surtout pas compte tenu de l’état émotionnel de la toute première héritière de la Maison Black.

« Commence seulement, toi, et tu vas pleurer pour quelque chose. » pesta-t-elle en brandissant le revers de sa main désormais libre. Les propos ne t’aidèrent en rien à sauver les larmes désormais bien trop nombreuses pour passer inaperçues, et tu en blâmais tes yeux trop clairs. Désormais, tu ne savais absolument pas quelles séquelles l’orage qui avait balayé la maison disparaitrait, s’il le faisait un jour.

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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyVen 18 Nov - 18:44



Family portrait
Regulus & Sirius



L’un des gros défauts de Sirius était qu’il ne savait pas s’arrêter, il ne connaissait pas la demi-mesure. Il était incapable de voir la barrière quand bien même il allait la percuter de plein fouet. Et ce vilain défaut l’empêchait d’avoir une vision objective du problème auquel il se heurtait, il était incapable de prendre le recul nécessaire pour choisir au mieux son prochain geste. Chaque fois donc il se faisait avoir et retombait dans le même schéma – en particulier lorsqu’il se trouvait en présence de sa famille. Regulus avait beau lui expliquer encore son immense connerie, lui proposer des solutions, il s’obstinait. C’était à croire qu’il aimait la confrontation, qu’il aimait voir ses parents, sa mère en particulier dans des états pareils à ce celui dans lequel ils étaient ce soir. Lorsque sa très chère mère répliqua, il ne fut pas surpris par ses paroles. Pouvait-il encore l’être après tout ce temps, après toutes ces joutes verbales pour tenter de déterminer lequel des dents dragons aurait raison ? Regulus avait raison, tout cela ne rimait plus à rien depuis longtemps, le débat n’avançait pas et les arguments étaient encore et toujours les mêmes. Ils piétinaient, abîmant juste un peu plus chaque fois leur environnement lorsqu’ils décidaient d’ouvrir la bouche, inconscients des dégâts qu’ils pouvaient causer autour d’eux.  Un véritable orage s’était déclaré dans la salle du 12 Square Grimmaud, le vent avait tourné un peu plus tôt dans la soirée, annonçant que le reste de la soirée serait agité mais personne n’y avait prêté trop d’attention.

Elle lui parlait de compréhension, ne pouvait-elle pas comprendre, elle, comment est-ce qu’il avait appris à considérer le monde ? Comment est-ce qu’il voyait les choses ? Pourquoi ne voulait-elle pas admettre qu’il avait raison ? Il avait toujours – enfin jusqu’à un certain point de sa vie – été dans son sens, pourquoi n’en faisait-elle pas autant ? Pourquoi ne pas le soutenir, lui, son fils ? Etait-ce trop demandé qu’elle reconnaisse qu’il avait raison ? Il s’apprêtait à lui faire la remarque mais sous l’effet de la surprise, il eût le souffle coupé par sa mère qui venait de l’attraper par les cheveux. Pour la deuxième fois de la soirée, Sirius n’était pas rassuré. La tête penchée vers l’arrière, les genoux courbés, il en tremblait. Dans cette position il ne pouvait plus lui envoyer ses belles idées à la tête, il n’était plus maître de la situation et cela le mettait très mal à l’aise. Les secondes pendant lesquelles elle le maintint dans cette position très inconfortable lui parurent durer des heures et il fut saisit d’une vague d’amour pour son père lorsque celui-ci se décida à intervenir. Ils avaient toujours été plus proches l’un et l’autre que Sirius ne l’avait été avec sa mère, et pourtant ils avaient passé la période où Sirius sautait dans les bras de son père. Malgré tout, le Gryffondor se serait presque vu se réfugier dans les bras de son père – notez le « presque », visualisant la scène dans son esprit, il la jugea plus qu’étrange et se ravisa donc de le faire, préférant se contenter d’un remerciement silencieux. Il profita de cette intervention salvatrice pour s’éloigner à nouveau de Walburga, qui pouvait prédire quel serait son prochain coup ... Dans son coin, il se passa une main dans les cheveux, là où quelques secondes plus tôt, sa mère le tenait fermement. Merlin ce qu’elle pouvait faire mal !

Furieuse de ne plus pouvoir s’en prendre à lui, elle transféra sa colère sur son autre fils, le plus prometteur, le plus doué, le plus digne héritier des deux enfants qu’elle avait. « Il n’a rien fait, vous n’allez quand même pas vous en prendre à lui !?» Voir son frère dans un état pareil lui nouait l’estomac. « Quel sorcier se targuant d’être exceptionnel lèverait sa baguette sur la chair de sa chair ? hm ? Probablement un moins que rien, même un Sang-de-Bourbe ne s’abaisserait pas à un tel acte. » Il se refusait à employer ce terme qui désignait les sorciers issus de familles non-sorcières, seulement s’il fallait cela pour qu’elle laisse Regulus tranquille, il était prêt à le faire. Que sa mère s’en prenne à lui était une chose, il en avait l’habitude, mais Regulus ? Son nom était presque inscrit dans le dictionnaire à côté de « fils parfait ». Regulus était son frère, son petit frère et il était exclu que ce soit lui qui paye pour ce qu’il faisait. « Ne t’amuse pas à me reparler encore une fois sur ce ton, Sirius. » Elle ne plaisantait pas. Il le savait. Tout le monde le sentait. Le lien entre mère et fils s’était fragilisé avec le temps et ce soir plus que jamais il semblait sur le point de se rompre. « Ou sinon quoi ? »  Il crut voir la surprise passer dans les yeux de sa mère, mais n’aurait pu l’assurer. Sa main venait de trouver sa baguette, le contact du bois dans sa paume le rassura légèrement mais il ne fut pas tranquille pour autant. Si elle se sentait capable de lever sa baguette sur lui, lui ne s’en sentait pas le courage. Oh, il l’avait rêvé de nombreuses fois, avait imaginé bien des scènes dans laquelle il lui jetait mille et un sortilèges, mais jamais, non, jamais il ne s’était imaginé le faire. Il y avait un fossé à franchir entre ce qu'il pouvait imaginer et faire à ses parents. Les mots pouvaient fuser, les sorts beaucoup moins. « Si… » Elle commença sa phrase, mais ni Sirius, ni Regulus n’entendirent la fin. Balayés par une force invisible, il se retrouvèrent propulsés hors de la pièce dans l’étroit couloir menant à la salle à manger dont la porte s’était refermée dans un claquement après leur sortie. Pas besoin d’être un génie pour deviner qui les avait soustraits à la colère maternelle. Orion. Merci. Encore une intervention comme celle-ci et il se sentirait obligé de retirer une chose ou deux qu’il avait pu dire au sujet de son père …

Sirius se releva en grognant, il avait atterri contre le porte-parapluie en pied de troll et le choc ne s’était pas révélé très agréable. Saleté de nid à poussière ! Comment pouvait-on garder un truc pareil chez soit ... N’attendant pas pour voir comment son frère allait, il s’empressa de monter deux par deux les marches des escaliers en direction de sa chambre.




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MessageSujet: Re: [Flashback] Family portrait - Sirius Black   302E39 - [Flashback] Family portrait - Sirius Black EmptyDim 14 Mai - 2:20




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et j'abdique, j'abandonne, j'en ai brûlé ton drapeau blanc




Ça avait été une fin plutôt subite, pour une dispute qui aurait dû prendre une semaine de plus. Au fond de toi, tu savais que tout avait été dit, plutôt deux fois qu’une même, que toutes les mains qui avaient pu se lever l’avaient fait envers une autre personne, mais tu ne pouvais pas t’empêcher d’en vouloir à ton père pour autant, qui n’avait pas réussi à apaiser la dispute et avait plutôt décider de donner tout le crédit du monde à Sirius en vous envoyant tous les deux contre le premier mur et en fermant la porte sur eux-mêmes, comme si Walburga allait soudainement se transformer en torche humaine et tout embraser sur son chemin. Pourtant, elle avait ses raisons d’être en colère, et tu avais mal au cœur pour elle aussi. Orion n’était pas en train de perdre son héritier, il n’avait pas de royaume sur lequel régner.

Tu pris quelques instants pour revenir à tes esprits après la violence du choc, qui vous laisserait sans aucun doute de grosses courbatures le lendemain sans plus de dommages malgré tout, et choisis de rester à terre quelques temps, pour t’éviter le tournis ou de reconnaître tout autre douleur dont tu ne serais pas au fait avant. Aussi, peut-être, parce que tu avais vu Sirius déguerpir d’emblée pour dévaler les escaliers quatre à quatre, et que la simple vue de ceci te fit rechuter dans l’instant. Tu n’étais plus d’humeur à courir après tout le monde, tu ne ferais qu’attirer tout le monde vers le renégat, et en attendant tu te prendrais quelques insultes à la volée sans que l’auteur sache même ce qu’elles veulent dire. Tu aurais voulu t’évanouir ici-même, et être réveillé dans quelques longues heures, par Kreattur de préférence, puisque tu te devais d’admettre que tu ne voulais plus voir personne.

Tu finis pourtant par te lever comme si tu avais pris soixante ans en seulement quelques secondes, abandonnant toute idée de grâce, physiquement et émotionnellement éteint, et te dirigea tout de même vers ces fameux escaliers que l’aîné avait emprunté, certainement appelé par le devoir de la médiation que tu t’étais toi-même infligé par la force des choses. Tu ne t’attendais pas à grand-chose sinon rien, mais tu n’arrivais pas à avoir la conscience tranquille pour autant ; la situation avait été trop grave pour que tu t’enfermes dans ta chambre, et tu savais très bien que tu n’arriverais pas à y rester en attendant que Sirius vienne t’ennuyer avec des bêtises. Parce que Sirius n’avait pas fait un pas vers toi depuis au moins un an, que tu ne différais en rien du reste de la famille.
La chambre était tellement immanquable qu’un étranger aurait pu la reconnaître endormi. Sur la porte, très étrangement encore ouverte, ce que tu mettais sur le compte du feu de l’action, puisque Sirius avait déployé un muscle spécial certifié Black à force de la claquer le plus fort possible, - alors que tu te contentais du plaisir de savoir que quelqu’un allait devoir se lever pour fermer la porte, si tu ne la claquais pas, et que cela t’emplissait de contentement –, un gigantesque drapeau Gryffondor était collé magiquement, jurant de façon obscène avec le reste du couloir, et une porte qui avait souffert de tous les contre-sorts possible, que tu pouvais compter au nombre de brûlures magiques sur tous les contours de celui-ci - alors qu’il fallait être tordu pour coller un drapeau, dont la première utilité était de se déployer sous le vent. Le reste de la chambre était un spectacle au moins aussi désolant ; chaque endroit pouvant recueillir du rouge et de l’or avait été victime d’un odieux vandalisme, comme si une armoire centenaire avait sa place dans la politique de reconstruction de la salle de Gryffondor de Sirius, au Square Grimmaurd. Collées contre le mur, pour prouver qu’il y avait toujours pire, des photos moldues, figées, à moitié floues et en noir et blanc, avaient été collés sur les murs, représentant divers moyens de transport inutiles et qui faisaient tousser quiconque s’en approchait, montés par des femmes aux allures suggestives. Tu n’avais jamais, ô grand jamais, voulu regarder ces photos, et ton regard partait directement vers une direction opposée lorsque quiconque y apportait de l’attention.

Tu cessas de te désoler du spectacle pour avachir ta tête dans le cadre de la porte, espérant que dans un énième accès de Siriuserie, ton frère ne viendrait pas te la coller en plein nez, avant de te concentrer sur l’éternel fauteur de troubles, qui s’agitait comme un lion en cage, et retournait sa chambre toute entière sans que tu y prêtes plus attention.

« J’espère que tu es fier de toi, et que du coup ça nous vaudra une semaine de calme, même si tu m’as appris à ne plus y croire. » finis tu par souffler alors que tu étais convaincu une fois de plus que tu ne pourrais plus jamais parler tant ta gorge se trouvait nouée, puisque tu ne pouvais pas rester éternellement à juger silencieusement ton frère du seuil de sa chambre, et que tu n’étais même pas sûr qu’il t’ait vu avant ça – tu avais sans le moindre doute ce talent. Tu ne t’attendais pas à une réponse positive, ni même à une réponse tout court, mais tu étais tellement, tellement en colère contre la situation sans pouvoir le blâmer lui tout seul. Tu aurais voulu lui dire que tu étais désolé d’avoir demandé à ce qu’il vienne, que pour une fois qu’il t’avait écouté il aurait eu raison de penser qu’il avait eu tort, mais que tu lui en voulais tellement, tellement fort, de ne pas être capable de se retenir quelques malheureuses heures, de piquer la mouche à chaque instant, quelle que soit la situation, et de ne jamais s’excuser pour tout le mal qu’il avait pu faire, en le niant fièrement. Tu aurais voulu lui cracher, que pour quelqu’un qui dénigrait autant sa mère, il en était la copie conforme en matière des colères, qu’il ne savait rien, rien du tout, parce qu’il avait décidé de ne pas savoir, de ne rien apprendre, et s’était quand même persuadé qu’il avait raison dans chaque sujet, tu étais sûr que tu avais les mots pour le blesser, tu le fréquentais bien depuis quatorze ans après tout.  Mais tu étais tellement fatigué que tu ne dis rien, une fois de plus, en te promettant de le garder pour plus tard. Après tout, cette fois-ci ton grand frère t’avait défendu auprès d’autres personnes, et la chose était aussi imprévue que bouleversante à ton avis, même si tu n’en dirais rien. C’était certainement bien différent lorsque les personnes médisantes étaient ses amis ou que tu n’étais tout simplement pas là, et tu le soupçonnais d’être à l’origine de bien des rumeurs.
Ce fut suite à l’absence de réaction violente à ta présence que tu te rendis compte que quelque chose se tramait sous tes yeux, et réalisa que les tournoiements de Sirius dans tous les coins de la grande pièce avaient finalement un sens, sans pour autant souhaiter les prendre au sérieux.

« Sirius, qu’est-ce que tu fais ? », l’interrogeas-tu cette fois-ci le ton bien plus haut sous l’effet de la peur, le cœur déjà au bord des lèvres d’entendre la réponse de sa bouche, les oreilles vrombissant au rythme de ton cœur tremblant avant même qu’il vienne te la dire. Non. Tu étais trop épuisé pour tenter encore de le raisonner, et tu savais très bien que tu étais inefficace depuis bien longtemps. Et alors que ton appel n’avait rien changé à sa détermination, tu vins toi-même au centre de sa chambre, poser une main sur sa valise et te positionner entre l’objet et son possesseur. « Sirius, arrête toi deux minutes s’il te plaît, est-ce que ça ne peut pas attendre demain ? Il va faire noir dans trois heures en plus, je sais que tu réagis vite et avec beaucoup de passion et c’est tout à ton honneur, mais tu n’as pas toujours un plan derrière, tu veux bien te calmer s’il te plait ? » tentas-tu, les lèvres tremblantes, les mains levées, baguette dans la droite, comme si tu arrêtais un sorcier qui avait promis de faire exploser quelque chose. Tu étais sûr que si Sirius te donnait une seule chance de tout rattraper en une seule nuit tu la prendrais, et la nuit lui porterait conseil, ou au moins lui donnerait l’occasion de calmer sa colère. « Ne fais pas de bêtises. » parvins-tu à dire sans trop savoir ce que tu pouvais dire, sachant déjà que rien ne pouvait se mettre en travers du Gryffon et d’une idée stupide. Dommage, parce que cette nuit de sommeil, tu l’aurais très volontiers prise.
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